La Noël passée, il reste le grand dilemme de savoir quoi faire avec les étrennes offertes par Tonton Robert ou Mamie Ginette… Alors plutôt que de « jeter » cet argent dans quelques nouveaux jeux de PSP (ou d’autres) voici quelques livres à s’offrir, lectures conseillées pour comprendre ce qu’à pu être le football en Angleterre il y a une vingtaine d’année…
jeudi 31 décembre 2009
lundi 28 décembre 2009
Quand Rosario fête le 120ème anniversaire de Central…
Rosario avait préparé cette année
la Noël dans un enthousiasme exceptionnel et cela même si les Newell’s Old Boys
n’avaient pas gagné le titre. Non, Rosario était en fête car les hinchas de
Rosario Central ont célèbré le 120ème anniversaire de la Canalla...
C’est donc une grande
partie de la ville (la troisième ville du pays, un million d’habitants, située
à environ 300 kms au nord-ouest de Buenos-Aires, sur les rives du fleuve
Paraná) qui a célébré avec passion le 120ème anniversaire de Rosario Central.
Le Central Argentine Railway
Athletic Club a ainsi été fondé le 24 Décembre 1889 par des ouvriers
anglais de la société des chemins de fer (Ferrocarril Central Argentino) et tout
naturellement le premier Président est un Anglais du nom de Colin Calder (le nom
initial fût quant à lui proposé par Thomas Mutton, lui aussi ressortissant du
Royaume-Uni). Quand la Central Argentine et la Compagnie des Chemins de Fer de
Buenos Aires fusionnèrent en 1903, le club changea alors de nom pour devenir le
Club Atlético Rosario Central.
La
semaine de fête organisée dans le cadre de cet anniversaire a démontré toute
l’expression de la fidélité et de la passion des hinchas auriazul, comme quand
des dizaines de milliers de personnes sont descendues dans les rues pour y
dérouler, étape par étape, mètre après mètre une immense banderole aux
couleurs de Central !
Plus
de quatre kilomètres de tissu aux
couleurs auriazul que les hinchas rempli de fierté et d'enthousiasme ont
déployé à travers la ville…
La
présentation de ce drapeau géant a été l’élément central des célébrations. Il
couvrait la majeure partie de la « procession », qui a duré près de cinq
heures. Les organisateurs ont annoncé environ 200 000 personnes venues sur le
parcours accompagner ce symbole de la passion canalla, mesurant 4370 mètres
de long (un nouveau record mondial)…
Les
festivités qui avaient débuté avec un match entre joueurs qui ont été champions
avec le club (1971, 1973, 1980, 1987) se sont terminées par un dîner organisé
pour plus de 2300 convives dans les salons du Gigante de Arroyito, le stade de
Central (officiellement Estadio Dr Lisandro de la Torre) situé dans le quartier
Lisandro de la Torre au nord-est de Rosario.
"Fuimos,
Somos y Seremos el motivo Central de Rosario"…
samedi 26 décembre 2009
Orvietana Calcio : 1910 – 2010, un centenaire biancorosso…
Petit déplacement vers l’Italie « profonde », dans la
région de Umbria (Ombrie) pour un voyage en Série
D, loin très loin du « Calcio Moderno ».
Les débuts officiels des
activités de l'Unione Sportiva Orvietana
(USO), remontent à l’année 1910 lorsque quelques jeunes « orvietani »
participèrent à un concours régional d'éducation physique qui se déroulait à
Rieti et y découvrirent un nouveau sport jusqu’alors inconnu à Orvieto en Ombrie…
Ce n’est
cependant que trois ans plus, le 11 février 1913 que l'Unione Sportiva
Orvietana fut officiellement fondée avec comme premier Président élu le Comte
Vittorio Ravizza qui le 10 août de la même année arbitra le premier match de
football joué à Orvieto.
Il fallut
encore un peu de temps, presque une trentaine d’année en fait, pour que lors de
la saison 1929 - 1930, sous l’influence de l’emblématique Président Luigi Muzi,
l’Orvietana participe à son premier championnat officiel en troisième
division régionale…
Après des
périodes d’inactivités, l’Orvietana redémarra en 1941 en Première
division régionale, mais la seconde guerre mondiale interrompit bien évidemment
encore une fois l'activité de l'équipe à laquelle, Luigi Muzi « redonna
vie » en 1945. Trois ans plus tard, en 1947 - 1948, l' US Orvietana connu
le meilleur moment de son histoire avec la victoire en championnat de Première
division qui propulsa l'équipe en Série C, mais sans pouvoir s’y maintenir
toutefois…
Les années ont
passé pour le « petit » club d’Orvieto, avec quelques hauts et
beaucoup de difficultés, notamment dans les années 80. C’est l’arrivée à la
Présidence de Vincenzo Palmieri qui permettra à l’Orvietana de renouer avec les
victoires comme en 1992 - 93, lorsque les « biancorossi »
remportèrent le championnat de promotion sans aucune défaite, en établissant le
record de points pour un championnat régional.
C’est à la fin
des années quatre-vingt-dix que les statuts furent modifiés et que
l’Associazione Sportiva Orvietana succéda à la dénomination historique d’Unione
Sportiva Orvietana.
La saison 1994
– 95 fût celle du retour en Série D sous la Présidence de Domenico Pizzardi,
avec la parenthèse financière de l’homme d’affaire Italien, Giancarlo Parretti
(né à Orvieto le 23 octobre 1941) ancien Président du Groupe Pathé, qui
rachètera ensuite dans des conditions controversées la Metro-Goldwyn-Mayer…
Aujourd’hui le
club est dans le Groupe E de la Série D (équivalent CFA2) après une saison
difficile en 2005 - 06 qui verra le club sauvé de la rétrogradation grâce à
l’intervention de la Fédération et tourner une nouvelle page de son histoire en
passant de l’Associazione Sportiva Orvietana à l’actuelle Orvietana Calcio qui
fêtera l'année prochaine son centième anniversaire.
Saison que
l’Orvietana Calcio a débuté par un match nul à domicile face à Calenzano (0-0),
avant de perdre lors de la deuxième journée à Scandicci (1-0). Les hommes de
l’entraîneur Fabrizio Fratini se sont repris en obtenant leur première victoire
à domicile face à Sansepolcro (1-0) suivi d’un nul « encourageant » à
Terni face au Sporting (0-0). Depuis la saison a été plutôt décevante, surtout à
domicile d’ailleurs où avant de l’emporter le week-end dernier face à M.Rotondo
(2-1) l’Orvietana restait sur six matchs sans victoire dont trois défaite
d’affilées entre la 5ème et la 9ème journée…
Résultat une
12ème place au classement (sur 18) avec 20 points au compteur, soit cinq points
de retard sur Forcoli (actuel 5ème) que les biancorossi iront affronter lors de
la reprise le 10 Janvier prochain…
Vieni a veder Montecchi e Cappelletti, Monaldi e Filippeschi, uom sanza cura: color già tristi, e questi con sospetti ! (Dante Alighieri, La Divina Commedia, Purgatorio, Canto VI)
mercredi 23 décembre 2009
mardi 22 décembre 2009
Livourne : La Curva Nord soutient l’agresseur de Berlusconi…
Les
orientations politiques clairement à gauche (et plus) des ultras de Livourne
sont bien connues, aussi rien d’étonnant à ce que dimanche dernier lors de
Livourne - Sampdoria, des chants aient retenti de la Curva Nord en hommage à
Massimo Tartaglia, l’homme qui a agressé le premier
Ministre Italien...
Ce sont tout
d’abord des banderoles qui ont été brandies
avant que la Curva ne commence à lancer des chants de soutien à Massimo
Tartaglia, l'homme présenté comme déficient mental
qui a agressé et blessé à Milan, Silvio Berlusconi.
Certains
plutôt ironiques "Spinelli compraci Tartaglia", (Spinelli achète-nous Tartaglia), d’autres, plus politiques comme
"Tartaglia uno di noi" (Tartaglia un
des nôtres)…
Pour rappel le
Président du Conseil Italien a reçu un coup de la part d'un homme dimanche à
l'issue d'un meeting à Milan. À l'issue d'un discours du Cavaliere derrière la
place de la Cathédrale, un homme s'est approché du président du Conseil qui
prenait un bain de foule et lui a lancé une petite statue du célèbre
"Duomo" dans le bas du visage. L'agresseur, Massimo Tartaglia, 42
ans, suivi depuis dix ans pour des problèmes psychiatriques, a été arrêté….
Connaissant les
tendances politiques marquées des supporters amaranti (communistes léninistes),
tout le monde pouvait s’y attendre, sauf l’arbitre qui a ressenti la nécessité
de suspendre le match deux minutes, notamment après l’explosion de bomba carta
(bombes agricoles) du côté des ultras livornesi…
Livourne
n’est pas un cas isolé, puisque plus bas en
Italie, en Calabre, plus précisément à Cosenza, du côté de la Curva Nord, les ultras rossoblù, eux aussi politiquement
ancrés à gauche, et à l’initiative comme les Brigate Autonome Livornesi du « Fronte
di resistenza ultras » (avec les ultras de
la Ternana, d’Ancona, de Casertana et de Savona) ont affichés d’autres
banderoles sur lesquelles il était inscrit : “siamo tutti Tartaglia” (Nous
sommes tous des Tartaglia)…
Sans crainte du
ridicule, le Ministre de l’Intérieur Italien, Roberto Maroni (l’homme qui veut encarter tous les tifosi) a comparé ça aux chants
racistes entendus (parfois) dans les tribunes Italiennes et encore dimanche au
Stadio Comunale de Turin lors de Juventus – Catane…
lundi 21 décembre 2009
Biris Norte, Una Pasión por Estos Colores
Les chants, « l'algarabía » et l'appui constant
quel que soit le score au tableau d’affichage sont les principes immuables qui
caractérisent un des groupes les plus passionnés et fervent du football
espagnol, les Biris Norte
du FC Séville, l’un des plus anciens et des plus actifs aussi…
Le nom « Biris » vient d’une perle noire, pas
un diamant, non, un joueur gambien, Alhaji Momodo Nije * (né le 30 Mars1948 à Banjul, Gambie), surnommé
« el rutilante Biri-Biri » qui joua à Séville de 1973 à 1978, devenant
durant l'année 1975 l’idole des aficionados du grand club sévillan.
À cette époque, les supporters sévillans avaient
besoin de s’identifier à une étoile, à un joueur qui les ferait vibrer et qui
représenterait leurs ambitions, eux qui rêvaient de faire respecter leur
« sevillismo » dans tous les stades d’Espagne et surtout dans le
« Gol Norte del Sñanchez-Pizjuán ».
Durant plus d’une année, ce groupe de supporters
s’organisa sans aucun caractère officiel. Peu à peu il se structura jusqu'à ce que se forme une première direction
composée de « Paco el Peluca » et « El Colombo », respectivement
président et vice-président.
À partir de ce moment, les réunions deviennent
régulières, le groupe se structure et les chefs des Biris commencent à développer
leurs idéaux politiques de gauche
et à représenter leur groupe auprès des autres « penas » sevillistas.
Cette 1ère étape du groupe s’étend jusqu’en 1977. 31 ans plus tard, cet état
esprit perdure…
Actuellement, Biris Norte est indiscutablement le
plus grand groupe ultra d'Andalousie
et l'un, si ce n’est le meilleur du territoire ibérique. Il possède une assise
sociale de plus en plus importante et des effectifs qui dépassent les 2000
membres.
Lors de chaque match au Sánchez-Pizjuán les
« Biris » créent une ambiance unique ! Biris Norte est beaucoup plus
qu'un simple groupe ultra’, ce sont des hommes qui donnent (de) leur vie pour
Séville, qui s’impliquent dans le domaine social, qui continuent de croître
jour après jour et qui sont vitaux pour les intérêts du « Sevillismo ».
*Alhaji Momodu Njie est l'homme qui a mis la Gambie
sur la carte du football il y a 30 ans. Plus populairement connu sous le surnom
de « Biri Biri », Njie est toujours un nom connu et reconnu partout en
Gambie et il reste considéré comme le meilleur footballeur que le pays ait
jamais produit.
« Biri Biri » a été le premier Gambien à jouer
dans un club professionnel hors Afrique quand il signa pour le club danois
B.1901 Nykobing en 1972 avant de rejoindre un an plus tard 1973 le FC Séville
où il devint l’idole des supporters sévillans.
En
2000, il a été décoré de l'ordre du mérite par le Président gambien Yahya
Jammeh.
vendredi 18 décembre 2009
Napoli : «Teste Matte» et «Niss», les sigles de la violence…
Groupe historique ou « sécessionniste», ils représentent la
nouvelle identité de la « tifoseria » Napolitaine, celle de la Curva
A (virage) du San Paolo, intransigeante, violente et radicale, « Rispetto per tutti.....pietà per
nessuno »…
«Teste Matte» et «Niss», acronyme de «Niente Incontri Solo
Scontri», le slogan historique des
TMN, deux groupes étroitement liés, le second étant née du premier après une
scission rendue inévitable, suite à une dissension interne parmi les capi des
Teste Matte, un des groupes historiques de la Curva A fondé en 1987, et composé
alors d’une cinquantaine de membres issus principalement de Quartiere spagnolo,
de Pianura, Quarto, Montesanto et pour certains de Cavone ou de Pallonetto di
Santa Lucia…
La légende veut que les Teste Matte soient
fondés en 1987 de l'association d’une frange de tifosi ultras présente
généralement dans les zones centrales de la Curva A du stade San Paolo. Au
premier cercle, viendront rapidement se joindre d’autres tifosi du Napoli pour
atteindre 300 à 400 membres, pour la plupart (déjà) biens connus de la Police,
notamment pour des agressions, vols et des délits liés aux trafics de
stupéfiants…
Du groupe émerge un véritable capo
charismatique, Ciro Castaldo, surnommé « Ciro Ciro », neveu du
« parrain » des Quartieri Spagnoli, Ciro Mariano. Avec l’appui de son
oncle, « Ciro Ciro » organise avec des membres des TMN un trafic de
cocaïne dans la zone de la Pignasecca à Montesanto, qui devient rapidement une
véritable « branche » du clan Mariano, opérant dans toute la zone de
Montesanto…
En quelques années, Ciro Castaldo est reconnu comme
« capocamorra » chef d'un clan criminel redoutable et respecté dans
les Curve de San Paolo comme dans les ruelles napolitaines. « Ciro
Ciro » et son frère, Francesco, surnommé « Ciccio » impliqué
dans différents homicides, vont cependant faire l’objet vers la fin des années
90 des enquêtes lancées par les juges anti-mafia qui amèneront le démembrement
définitif de l'organisation. Ciro Ciro se repentira en 2001, son frère Ciccio
en 2006…
Jusqu’à la fin des années 90, le mouvement ultra’ napolitain est
avant tout festif et sous l’emprise du Commando Ultrà Curva B de Gennaro
Montuori alias « Palummella ». L’ambiance à San Paolo reste
magnifique même si les résultats sportifs ne sont plus ceux de l’ère Maradona,
mais le club s’enfonce petit à petit vers les tréfonds du classement, jusqu’à
disparaître de la Série A, jusqu’à pratiquement disparaître tout simplement…
C’est durant cette période « troublée » pour le club
et son environnement, que vont s’affirmer de nouveaux groupes jusqu’alors
« groupuscules » de la Curva A et cette affirmation se fera par la
violence. Parallèlement à la perte
d’influence des Ultras de "Palummella" sont ainsi apparus de nombreux
groupes tels que les Vecchi Leoni, Skizzati, Brigate Carolina, Masseria
Cardone, Platoons, Autonomia, Kaos, Avanguardia, Mastiffs…
Le premier incident violent lié aux Teste Matte désormais
(officiellement…) sortis de l’emprise de la Camora et recentrés sur le
mouvement ultra’, remonte à l’année 2000 quand un inspecteur de police est
gravement blessé à la tête lors d’affrontements entre le groupe et les
carabinieri avant un match Cesena – Napoli.
Depuis lors, chaque match, chaque déplacement ne seront pour les TMN, que violences et
affrontements. Comme en 2002 quand ils bloquent une autoroute pour attaquer des
tifosi de la Reggina qui voyageaient en direction opposée, où encore,
l'agression d’un carabinier en 2004 après un Napoli – Hellas Vérone, l’attaque
d’un minibus transportant des tifosi de la Lazio en 2005 sur une autoroute à
pleine vitesse, à coup de fusées et de « bomba carta » (bombes
agricoles) destinées à faire « tout simplement » sortir de la route
les « ennemis » honnis de la Capitale…
C’est à partir de 2007, qu’un capo des Teste Matte, Dario Di
Vicino, quitte le groupe en conservant la bâche « Niss » (Niente
incontri solo scontri) brandie lors de tous les déplacements des TMN. Ce sera
le nom de ce nouveau groupe, qui ne tardera pas à se faire connaître et
craindre, puisque dès le début de la saison 2007/2008 (le 2 septembre 2007) sur
la route menant à Udine, où se déplaçait le Napoli, le Niss croise et s’attaque
à un groupe de tifosi de la Ternana. Les affrontements feront 5 blessés dont un
ternano hospitalisé et 49 tifosi seront interpellés...
Si cette scission (plus ou moins
officielle), n’avait jusqu’alors pas causé de graves problèmes internes,
certains membres des TMN ont à l’occasion de la mort de l’ultrà biancoceleste
Gabriele Sandri vivement critiqué Dario Di Vicino, pour avoir
« excessivement » familiarisé avec les laziali et les romanisti…Ce
qui n’empêche pas les frères Proietti
(qui dirigent les TMN avec les frères Nota) de discuter, comme l’ont
révélé des écoutes téléphoniques de la DIGOS, avec des capi des Irriducibili de
la Lazio auxquels s’étaient joints dans la Capitale, des membres de «Tradizione
e Distinzione» un groupe ultrà de…la Roma afin d’étudier une stratégie commune
face aux mesures répressives du Gouvernement…
D’ailleurs, même les pires affrontements,
même les pires haines ne doivent pas faire oublier les « codes
d’honneur » entre groupes ultras. Ainsi, alors qu’en mai 2007, sur la
station d’autoroute de Cantagallo, des TMN « massacrent » un ultrà du
Hellas Verona, extrait de force de l'habitacle de sa voiture, on sait (là
encore par des écoutes téléphoniques) que l’arrestation d’un « teppista
napoletano » sur dénonciation d’un tifoso veronese présent lors des
affrontements a valu à Riccardo, un capo ultrà gialloblù, de présenter ses
excuses à Giuseppe Nota, un des capi des Teste Matte pour le comportement
« inacceptable » d’un des siens selon la « mentalita
ultrà »… « Nemici da sempre e per sempre, infami mai » !
Aujourd’hui les Teste Matte, représentent la faction la plus
extrême du mouvement ultrà Napolitain, avec un noyau d’environ 300 membres,
une nouvelle génération qui a pris
la relève (moyenne d’age, 25 ans) et qui provient essentiellement du «
Quartiere spagnolo » de Naples.
Son fonctionnement est quasi
« clanique », voire « sectaire », tout prétendant doit pour
intégrer le noyau dur du groupe (dé)montrer son courage lors d’affrontements
durant de longs mois avant de pouvoir prétendre à être accepté. Peut-être que
nul autre groupe que les TMN guidés par les frères Proietti et Nota ne pourrait
ambitionner aussi bien de réussir à joindre les paroles aux actes s’agissant de
leur slogan historique (déjà évoqué) « Niente incontri solo
scontri »…
Violenza e omertà restent donc les maîtres mots des virages parthénopéens, composés aujourd’hui de 12 groupes parfois constitués en sous groupe comme en Curva A, les Niss, issus donc des Teste Matte, les Mastiffs, Brigata Carolina, Fossato Flegreo, Vecchi Lions, Sud, Rione Sanità, Bronx et Nuova Guardia auxquels se rajoutent en Curva B : les Ultras´72, Ideale Ultras, et le (mythique) Fedayn (EAM)…
Violenza e omertà restent donc les maîtres mots des virages parthénopéens, composés aujourd’hui de 12 groupes parfois constitués en sous groupe comme en Curva A, les Niss, issus donc des Teste Matte, les Mastiffs, Brigata Carolina, Fossato Flegreo, Vecchi Lions, Sud, Rione Sanità, Bronx et Nuova Guardia auxquels se rajoutent en Curva B : les Ultras´72, Ideale Ultras, et le (mythique) Fedayn (EAM)…
jeudi 17 décembre 2009
Colombie : Cartels et football, une histoire commune…
Le club colombien America de Cali est l'un des clubs les plus titrés de Colombie mais il est également l’un des clubs les plus
controversés...
En effet, le club a souvent été sujet a diverses
manipulations de la part des narco-trafiquants colombiens. Il en est de même pour le Nacional Medellin, autre grand club Colombien et autre histoire "trouble"...
Retour sur l’histoire sombre du football colombien.
Tout commence à la fin des années 70 et à l’avènement des
grands cartels colombiens avec d’un côté le cartel de Cali et de l’autre le
cartel de Medellin contrôlé par le fameux Pablo Escobar.
Tous deux se battent pour contrôler le trafic de drogues
en direction des Etats-Unis. Leurs revenus sont exorbitants, à tel point que
Pablo Escobar devient le 7ème homme le plus riche de la planète.
Le football étant un magnifique moyen de devenir populaire
et de blanchir l’argent de la coke, les deux cartels décidèrent donc de
s’implanter dans celui-ci . Pablo Escobar devint donc le principal actionnaire
de l’Atlético Nacional Medellin tandis que Gilberto Rodríguez Orejuela, le chef
du cartel de Cali surnommé El Ajedrecista (Le Joueur d'échecs ) devint le
Président de l’America de Cali.
Aucune preuve n’est à disposition pour parler d’une
possible implication des narcotrafiquants sur le Nacional, mais certains
détails sont troublants. Pendant les années 60, avant l’ère Escobar, le
Nacional est dirigé par un certain Hernan Botero. Son frère, Roberto Botero,
était en prison pour le blanchiment de 70 millions d’us dollars en relation
avec le trafic de drogue. Hernan Botero est condamné lui à 18 ans de prison
pendant l’ère Escobar. Durant la période Escobar, le plus symbolique président
fut Hernan Mesa.Celui ci fut à l’origine d’une cargaison de 1 762 kilos de cocaïne
à destination de Miami en 1982. Par ailleurs, les exemples de pression du
cartel de Medellin sont également nombreux. L’arbitre de la demi-finale de la
Libertadores contre le Danubio Montevideo a avoué avoir reçu des menaces de la
part du Cartel. En 1990, l’arbitre dénonça des tentatives de corruption de la
part des dirigeants après le match contre le Vasco de Gama. En 1989, le cartel
de Medellin assassina l’arbitre Alvaro Ortega pour mauvais arbitrage provocant
la suspension du championnat cette année-là.
Il n’était pas rare de voir Pablo Escobar en personne dans
les tribunes du Nacional ou même sur la pelouse pendant qu’il était sensé être
en prison en Colombie. René Huiguita, l’idole du Nacional, a d’ailleurs rendu
visite à Escobar dans la prison "el Catedral". Escobar aurait investi
des millions de dollars dans le club Nacional. Pendant cette période, le
Nacional a gagné une Copa libertadores, une coupe intercontinental et 4
championnats colombiens.
Du côté, de l’America de Cali, mêmes éléments confondants
sur des liens entre cartel et le club phare du « Valle del Cauca »…
Depuis la moitié des années 70 jusqu’au début des années 90, le club appartenait et était financé par le Cartel de Cali.
C’est durant cette période que l’America remporta la plupart de ces trophées. Le Cartel de Cali ne se contente pas de s’occuper du football local mais également mondial. Il aurait ainsi offert 4 millions de dollars aux dirigeants péruviens lors du « Mundial 78 » pour perdre face aux Argentins. Le fils de Orejuela aurait déclaré cette affaire. Les relations entre le dictateur Videla et les narcotrafiquants n’étaient taboues pour personne. En échange, les Colombiens étaient assurés de pouvoir continuer tranquillement leur affaires en Argentine. Maradona aurait également été approché par le Cartel. Orejuela aurait proposé 3 millions de dollars pour pouvoir s’attacher les services de Pelusa.
Depuis la moitié des années 70 jusqu’au début des années 90, le club appartenait et était financé par le Cartel de Cali.
C’est durant cette période que l’America remporta la plupart de ces trophées. Le Cartel de Cali ne se contente pas de s’occuper du football local mais également mondial. Il aurait ainsi offert 4 millions de dollars aux dirigeants péruviens lors du « Mundial 78 » pour perdre face aux Argentins. Le fils de Orejuela aurait déclaré cette affaire. Les relations entre le dictateur Videla et les narcotrafiquants n’étaient taboues pour personne. En échange, les Colombiens étaient assurés de pouvoir continuer tranquillement leur affaires en Argentine. Maradona aurait également été approché par le Cartel. Orejuela aurait proposé 3 millions de dollars pour pouvoir s’attacher les services de Pelusa.
Le fils de Orejuela a d’ailleurs toujours affirmé que
Diego et son père entretenaient de très bonnes relations. Maradona aurait eu
des contacts avec la mafia napolitaine mais également avec le cartel de Cali.
Par ailleurs, Orejuela réussit a faire venir des pointures du football dans son
club comme Bilardo Gareca et Falcioni. Les joueurs étaient privilégiés et
obtenaient de nombreux cadeaux comme des voitures de luxe, des prostituées ou
encore des villas. Orejuela aurait même financé les clubs rivaux de l’America
pour pouvoir susciter l’intérêt du championnat et ainsi gagner plus d’argent
grâce au public. Ainsi le championnat colombien était le championnat le plus
truqué du monde pendant ces années. Les joueurs, dirigeants, arbitres étaient
corrompus. Pendant cette Période, l’America remporta 8 championnats colombiens
et 3 fois vice champion de la Copa Libertadores
Cette période s’arrêta à la mort de Pablo Escobar et
l’arrestation de Gilberto Rodríguez Orejuela en
1995 (photo article), mettant ainsi un terme (officiel) aux activités du Cartel de
Medellin et à celui de Cali.
Tucuman (VILLERO74)
Tucuman (VILLERO74)
L’America se débat actuellement dans une grave crise
sportive et économique due aux restrictions imposées par la "lista
Clinton". (officiellement: Specially Designated Narcotics Traffickers ou
SDNT list)
Toutefois le 24 Novembre dernier, l’OFAC (Département
d’Etat du Trésor Américain) a annoncé sa décision de retirer de la liste
certaines sociétés qui étaient sous contrôle des frères Miguel et Gilberto
Rodriguez Orejuela, y compris le Club America de Cali, bien qu’il n’ait pas été
spécifié s'il sortait dans sa totalité. Haydee Rodríguez Orejuela, sœur de
Miguel et Gilberto et membre actionnaire du club a aussi été rayée de cette
liste…
mercredi 16 décembre 2009
dimanche 13 décembre 2009
Chacarita Juniors, passionnément funèbre …
Fondé le 1er Mai 1906, le Club Atlético Chacarita
Juniors se situe à Villa Maipú, San Martin, dans la zone nord du « Gran
Buenos Aires » …
Si le club est modeste, fréquentant souvent les
divisions inférieures, il possède, à l’instar de certains (autres) clubs, une
énorme renommée liée à sa « Barra Brava », une des, sinon la plus
violente(s) du pays …
Cette saison, la Banda de San Martin a retrouvé
la Primera et dans les tribunes ça s’est remarqué…
Une raison à cela, la hinchada des Funebreros
(surnom du club qui est situé a coté d'un cimetière) est parmi les plus
violentes du pays. La Barra Brava de
« Chaca », la Banda de San Martin, regroupe à la base plusieurs groupes en l’occurrence, elle est composée
de la Banda de Villa Maipu, de Los Pibes del Bar et d’El Conventillo qui forme
ainsi une des Barras les plus redoutables d’Argentine.
Les incidents et les affrontements liés à la
Banda de San Martin sont (très) nombreux. Impossible de tous les citer, une liste non exhaustive pourrait faire
état des incidents :
Face à River Plate au Monumental en Tournoi de Clôture 2000, où après
être tout d’abord tombés dans une embuscade organisée par « Los borrachos
del tablón » avant le match, ceux de Chaca n’ont eu de cesse durant la
rencontre d’agresser des supporters River avant d’être dispersé par les canons
à eau des pompiers à la demande de la Police…Avec les hinchas de Newell’s
Old Boys lors du Tournoi de
Clôture 2003. Toujours en 2003 la Banda San Martin se fait remarquer lors d’un
déplacement à la Bombonera, face à Boca Juniors et la 12 de Rafa Di Zeo, une barra détestée et plus
que ça (Rafael Di Zeo été condamné en 2007 à 4 ans et 3 mois de prison pour
avoir été l’instigateur de violents affrontements avec la Barra de Chaca
en…1999. Il vient d’être libéré en conditionnelle…) lorsque avant d'entrer dans
le stade, les bravas de Chaca ont détruit des portes d'accès et plusieurs
buvettes. Arrivés dans le secteur réservé aux visiteurs, ils ont jeté les
morceaux de fers et de planches récupérés vers les supporters de Boca situés en
contrebas. En seconde mi-temps, ils réussiront à casser une grille pour aller
affronter ceux de la 12 qui étaient venus à leur rencontre suite aux incidents.
Il a eu plus de 60 blessés…et aucune arrestation. Contre la Barra de San
Lorenzo en 2004, quand une
cinquantaine de hinchas de Chacarita ont pris d’assaut à son arrivée dans la
Gare de San Martin le train qui amenait 300 hinchas depuis Boedo …Avec les forces
de Police à San Martin, en mai
2005, en marge d’un match face au CAI lorsque des hinchas de Chaca ont forcé
les grilles qui séparent les virages des tribunes pour aller « s’en
prendre » aux dirigeants du club, forçant la police à les repousser avec des
gaz lacrymogènes et des tirs de flashball, un policier a été blessé et 2
hinchas arrêtés… Toujours avec la Police, à Victoria, en avril 2005 quand en première mi-temps des
supporters de Chacarita ont menacé de lancer des planches en bois sur le
terrain, interrompant la rencontre durant quelques minutes. Finalement c’est en
fin de match qu’ils ont tenté de détruire une grille de sécurité avec les
planches récupérés dans la tribune, forçant les policiers à intervenir et
l’arbitre à arrêter la rencontre… À nouveau avec la Police à Saavedra, en
septembre 2006 quand les bravas de Chacarita se sont durement affrontés avec
les forces de police bonaerense avant le début du match lorsque celles-ci leur a interdit l’entrée d’une
partie de leur « matos » dans le stade, ce qui a provoqué le début
des incidents, qui se sont amplifié jusqu’à ce que les hinchas de Chaca
atteignent malgré l’intervention musclée de la police les guichets de la
billetterie qui seront détruits… Avec Tigre et la Police en 2007 lorsqu’un groupe de hinchas de Chacarita
(n’appartenant pas à la Banda de San Martin) a commencé à se battre avec des
supporters de Tigre. À la fin du match, la Police parque ces supporters des
Funebreros sur le terrain pendant 30 minutes jusqu’à ce qu’un policier face un
geste menaçant qui les fera réagir de manière virulente. Pour essayer de sortir
du stade, ils s’affrontent durement, pratiquement à corps à corps avec les
policiers qui utilisent des gaz lacrymogènes et leur tirent dessus au
flashball. En voyant ceci, la Barra de Chacarita escalade les grilles des
tribunes pour leur prêter main-forte et forcent les portes du stade permettant
à tout le monde de sortir à l’extérieur du stade où les affrontements se sont
longuement poursuivis…
La liste reste à continuer et encore Chacarita n’a pas affronté son ennemi
traditionnel du Club Atlético Atlanta depuis 1999. Cette rivalité prend ses origines dans la proximité initiale
des deux clubs qui de 1922 jusqu’à 1930 se trouvaient environ à 100 mètres l’un
de l’autre. Bien que Chacarita ait ensuite déménagé de Villa Crespo jusqu’à San
Martín en 1945, la rivalité avec Atlanta a perduré dans le temps..
En dehors des affrontements entre barras, un des
hauts-faits mémorables de la
Banda de San Martin date du Mondial 1986 au Mexique lorsque des membres de la Barra de Chaca venus supporter la
sélection albiceleste se sont très violements affronté avec des supporters
(hooligans) Anglais faisant de très
nombreuses victimes (72 blessés) parmi ceux-ci. Le paradoxe veut que lors de
ces affrontements, ceux de Chaca se soient « associés » avec les
ennemis jurés de "La 12", la Barra Brava de Boca Juniors causant ainsi de nombreux dégâts et blessés dans un
déchaînement de violences qui reste encore dans toutes les mémoires. Ce fût une
des seules fois où « hinchas » Argentins et « supporters » Anglais se
sont véritablement affrontés…Des drapeaux anglais volés lors de ce match
peuvent encore se voir dans les tribunes de Chacarita…
Depuis Mai 2008, le stade de Chacarita a été fermé
dans des conditions assez obscures, rénové, il devrait rouvrir en 2010. En
attendant les Funebreros ont dû jouer toute la saison passée sur le terrain des
« amis » d’Argentinos Juniors. Les supporters d’Argentinos et de Chaca sont en fait liés depuis très
longtemps, depuis 1953 et « la murga », c’est une véritable culture
populaire qui fédère les deux clubs et leurs supporters…
Le premier facteur commun entre Argentinos et
Chacarita n'a pas été le football, ni même une passion populaire mais plutôt
une idéologie. Un groupe de partisans de Pietr Propotkin, idéologue russe de
l'anarchisme, a fondé le club d’Argentinos Juniors (en principe, le nom initial
aurait dû être "Mártires de Chicago" en hommage à la mort de
plusieurs militants anarchistes qui en 1886 furent exécutés par la police de la
capitale de l’Illinois à la suite d’une manifestation ouvrière) dans le
quartier de La Paternal le 15 août 1905.
Le Club Atlético Chacarita Juniors fut fondé moins d’un an plus tard, un 1er mai
1906 (date symbolique pour les
travailleurs du monde entier), par des membres d'un Comité Socialiste, en
majorité employés du cimetière du même nom dans une librairie anarchiste situé
entre Villa Crespo et les environs de Chacarita …Le premier maillot du
Funebrero était rouge (pour le
socialisme) et noir (couleurs
mortuaires…et des anarchistes) mais à la demande du prêtre du quartier, une bande
blanche a été rajoutée comme
signe de la « pureté »…
Suite à des problèmes de fonctionnement interne,
Chacarita n’a eu d’existence concrète qu’à partir de 1919…Membre de la première
division amateur depuis 1924, Chacarita participa au championnat professionnel
à compter de 1931 avant d’être rétrogradé en 1940 en seconde division, de
déménager vers San Martín et de remonter immédiatement au niveau supérieur.
De nouveau en 1956, le club sera relégué en seconde
division pour la quitter en 1959, retrouvant ainsi le plus haut niveau où 10
ans plus tard en 1969, Chacarita gagnera le Tournoi Metropolitano, son seul
titre en Primera…
Cependant les années suivantes furent bien plus
difficiles pour Chacarita qui tomba jusqu’en 4ème division avant de remonter en
1984 en Première division, mais suspendu de compétition durant un mois et
sanctionné de dix points de pénalités pour les actes de violences de ses
hinchas (supporters) le club ne pu éviter la relégation immédiate.
Le club fera ensuite régulièrement l’ascenseur entre
la deuxième et la troisième division avant de retrouver le plus haut niveau en
1999 et de s’y maintenir jusqu’en 2004 qui le verra à nouveau rétrogradé en
Primera B Nacional jusqu’à la saison dernière où Chacarita obtint grâce à sa
seconde place une nouvelle promotion en Primera División après cinq ans
d’absence…
Cette saison, la Barra de Chaca n’a pas manqué de se « faire remarquer » bien
évidemment. Ainsi dès la première journée de championnat, des affrontements ont
eu lieu à proximité du Stade José Amalfatini de Liniers (le stade de Velez où
se jouait le match) avec des hinchas de Tigre, faisant quelques blessés sans gravité toutefois.
Pour cette rencontre un dispositif opérationnel de…840 policiers avait été mis
en place. Et Bis repetita la journée suivante avec un déplacement au Monumental
de Núñez face à River Plate, où les hinchas de Chacarita ont agressé des passants qui circulaient dans
leur zone de transfert vers le stade, dérobant téléphones portables, bijoux,
vêtements, malgré la présence de 750 policiers auxquels ils se sont ensuite
opposés tout comme aux supporters de River Plate avec lesquels ils ont échangé
des jets de projectiles. Les incidents ont duré plus d’une demi-heure et 76
barras de Chacarita ont été interpellés…
La « frontière » entre la violence des
barras dans et autour des stades et les violences de droit commun est parfois
très mince en Argentine. Ainsi début Septembre, deux jeunes mineurs (15 et 16
ans) ont été interpellés à la suite du meurtre d’un autre jeune de 16 ans
survenu le 29 Août dernier à la sortie d’un Bowling. Deux adultes, dont le père
d’un des deux jeunes détenus ont aussi été arrêtés pour détention d’armes et de
produits stupéfiants (1,5kg de cocaïne)… Les responsables de la police ont
indiqué que le père, comme les deux adolescents détenus sont des membres de la
barra brava de Chacarita…
Inscription à :
Articles (Atom)