mardi 8 septembre 2009

La storia del movimento ultra'

Les premiers groupes de tifosi "ultra'" qui ce sont nettement différenciés du modèle classique de l’amateur de football, apparurent en Italie pour les premiers à la fin des années 60 et pour la plupart dans les années 70.


Regroupés dans les "Curve" (virages), secteurs aux places les moins chères et donc secteurs les plus populaires, les Ultras ont immédiatement affiché une série de caractéristiques particulières et innovantes en s'emparant littéralement des « Curve », les identifiant par leurs drapeaux, écharpes, noms et devises des groupes.

Les Ultras se distinguaient alors essentiellement par leurs manières d’encourager leurs équipes fétiches. Des stades anglais étaient venue l’utilisation des écharpes et des chants spécialement conçus pour les équipes, du Brésil et de ses « torcidas » celle des tambours, les « tifo » sont devenus essentiels au match, la première « bataille » qu’il faut remporter avant la rencontre sportive proprement dite. Les groupes Ultras ont aussi apporté l’utilisation des fumigènes et autres feux de Bengale associés au concept de chorégraphie des animations d’avant match.
Le groupe doyen du mouvement Ultra’ fut la « Fossa dei Leoni » du Milan AC, fondé en 1968 Toutefois, certains groupes ont existé avant comme les "Fedelissimi Granata", association de supporters du Torino, crée en1951 et encore présente aujourd’hui. Les Ultras Tito Cucchiaroni de la Sampdoria de Gênes sont apparus en 1969, suivi des Boys de l’Inter de Milan. Les années 70 ont vu la formation des principaux groupes historiques du mouvement Ultra’ comme les Brigades Gialloblù du Hellas Vérone, le Viola Club Vieusseux de la Fiorentina en 1971 les Ultras de Naples (CUCB) en 1972 et ainsi de suite, les Brigade Rossoneri de Milan, les Ultras Granata du Torino, la Fossa dei Grifoni du Genoa, les Fighters de la Juventus, les Brigate Neroazzure de l'Atalanta, les Eagle’s de la Lazio (supplantés par les Irreducibili en 1987) et le CUCS de la Roma.
Certains groupes se sont formés par fusion de groupuscules déjà existants, d’autres au contraire sont issus de scissions au sein de groupes existants « non référencés ultras », comme les Ultras Granata issus des Fedelissimi Torino. D’autres groupes sont plus simplement issus d’un quartier comme les UTC de la Sampdoria qui provenaient du quartier de Sestri Ponente à Gênes.
Avec l'arrivée des Ultras, le comportement des « tifosi » changea radicalement. Dès 1974, les antagonismes entre groupes rivaux sont devenus de plus en plus importants et ainsi lors d’un Torino-Sampdoria et d’un derby Roma-Lazio, de violents affrontements éclatèrent, obligeant les carabinieri à intervenir. Les heurts continuèrent dans les rues, créant une véritable situation de guérilla urbaine à laquelle les autorités sportives et politiques n’étaient pas préparées. Souvent ces échauffourées résultaient de rivalités traditionnelles ancestrales entre cités, comme Pise et Livourne, Bergame et Brescia, Vérone et Vicence ou encore Palerme et Catane. Les derbys entre équipes d’une même ville se rajoutant bien évidemment à cette violence latente.
Les violences continuèrent d’aller crescendo avec en 1975 des affrontements à l’arme blanche lors des rencontres Lazio-Naples et Milan AC-Juventus. En 1977, Atalanta -Torino et le derby Inter-Milan AC donnèrent lieu à de violents combats de rues. Le pire devait arriver le 28 octobre 1979, lors du derby de Rome, où un tifoso de la Lazio, Vincenzo Paparelli, mourut après avoir été touché à la tête par une fusée tirée de la Curva Sud par les Fedayn, un des groupes romains regroupés au sein du CUCS.
Le drame du Stade Olympique déclencha une vague de répressions contre l’ensemble des groupes Ultras , qui pourtant, continuèrent de se développer avec des groupes de plus en plus important et de plus en plus structurés. Ces violences, du fait de leurs différentes origines (politiques, culturelles, historiques…), ont parallèlement entraîné la mise en place de « jumelages »entre certains groupes. Les alliances les plus importantes des années 80 ont réuni par exemple, la Roma, l’Atalanta et la Juventus ; Une autre la Fiorentina, la Sampdoria et l’Inter ou encore la Lazio, Bari et le Torino, et enfin celle du Milan AC, du Genoa et de Bologne, pour ne parler que des plus importantes. Il est d ‘ailleurs intéressant à constater que ces « amitiés » se sont pour la plupart, détériorées et ont été remplacées par d'autres alliances, transformant parfois les alliances initiales en haine féroce comme celle qui existe désormais entre la Roma et la Juve ou entre le Genoa et le Milan AC depuis le décès de Vincenzo Spagnolo un tifoso rossoblu en janvier 1995.
Le mouvement ultra’ a non seulement amené les groupes à s’approprier leurs « virages » et leurs stades mais aussi à exporter cette culture lors des déplacements qui sont devenus essentiels pour prouver sa force et sa bravoure. Les groupes ultras se doivent d’être présents et de « bâcher » partout où joue leur équipe, quel que soit le stade, quel que soit l’éloignement, quel que soit le danger représenté par les ultras adverses.
Au milieu des années 80, le mouvement Ultra’ italien était ainsi au sommet de son histoire. Les groupes ont de plus en plus de membres comme la Fossa dei Leoni du Milan AC qui comptera en 1987/88 plus de 15.000 adhérents.
Paradoxalement, alors que les groupes étaient de mieux en mieux organisés et que les « tifos » devenaient de plus en plus élaborés et esthétiques, la violence et l'utilisation d’armes blanches s’étendaient, principalement à Milan et à Rome. Lors d’une réunion des groupes ultras à Gênes faisant suite au décès de Spagnolo, les associations présentes appelaient à l’initiative des BNA de l'Atalanta Bergame, pourtant un des groupes les plus coriaces, à un manifeste prônant les combats d’homme à homme sans armes : « basta lame, basta infami »
Durant les années qui suivront, « l’idéal » Ultra commencera à ressentir une crise d'identité . Plusieurs des principes fondamentaux, qui avaient été historiquement élaborés, seront remis en cause par les nouvelles générations d’ultras, certainement parce qu’il s’agissait plus pour eux d’une mode que d’un mode de vie , apportant la division des « virages » en une multitude de groupes et de sous groupes sans références unitaires sauf éventuellement politiques.