L'Unione
Calcio Sampdoria a été fondé à Gênes en août 1946 de la
fusion de la Sampierdarenese et de l’Andrea Doria.
La
Ginnastica Sampierdarenese, fondée en 1891, créa une section « calcio » en
1899. Avec la Societa Andrea Doria, fondée en 1895, les deux clubs gênois
figurent parmi les précurseurs du « calcio » dans le grand port ligure
d’où les marins anglais ont introduit le football en Italie en cette fin de
19ème siècle.
C’est sur l’emplacement actuel de la Piazza Verdi, face à ce qui va devenir la Gare de Genova Brignole, que se déroulèrent les premières rencontres.
C’est sur l’emplacement actuel de la Piazza Verdi, face à ce qui va devenir la Gare de Genova Brignole, que se déroulèrent les premières rencontres.
L'Andrea
Doria paradoxalement ne participa pas aux premiers championnats organisés de la
Fédération Italienne du Football (F.I.F.) puisqu'il « préféra » jouer les
tournois de football organisés directementpar la Fédération Italienne de
Gymnastique, à laquelle il avait adhéré lors de sa création.
Le 27
Juillet 1927, sur décision du régime fasciste, l’Andrea Doria, Sampierdarenese
et Corniglianese (Cornigliano est un quartier de l'ouest de Gênes situé entre
les quartiers de Sampierdarena et Sestri Ponente) fusionnairent
"d’autorité" pour former l’AC "La Dominenante".
Repabtisée
« Liguria » le club endura deux rétrogradations en deux ans (1930, 1931)
pour se retrouver en « Série C ». Face à ce constat d’échec, chaque club
reprit sa propre identité. Toutefois, quelques années plus tard, le 15 Juillet
1937 pour être précis, lors d’une réunion organisée à la "casa del
fascio", Sampierdarenese fusionna à nouveau avec
l’équipe du quartier voisin Corniglianese ainsi qu’avec Rivarolese (Rivarolo
est un autre quartier génois situé à Valpolcevera , une zone boisée qui
contourne la ville pour rejoindre la mer) sous l’appelation "Associazione
Calcio Liguria". L'Andrea Doria, de son
côté, poursuivit seul sa route, toujours en Série C.
En 1945,
au sortir de la seconde guerre mondiale durant laquelle les compétitions
avaient quasiment été arrêtées, la Sampierdarenese et l’Andrea Doria reprirent
leurs activités sportives. Les problèmes économiques rencontrés dans une Italie
en pleine reconstruction, aménèrent les deux clubs à envisager de nouveau une
fusion, seule solution permettant d’éviter le dépôt de bilan des sections
« calcio » des deux sociétés sportives.
La
naissance officielle du nouveau club se déroula le 12
août 1946, avec la fusion définitive de la Sampierdarenese et de
l’Andrea Doria sous le nom qui restera définitif de Unione
Calcio Sampdoria. Cette année coïncidera avec la mise en place d’un
nouveau championnat de Série A centralisé et non plus avec des groupes
régionaux, auquel fût admise la Sampdoria. Le premier Président se nomma Piero
Sanguineti, vite remplacé par un ambitieux entrepreneur génois, Amedeo
Rissotto.
Parallèlement,
la Sampdoria continua de jouer à la " Cajenna " le terrain de jeu
"historique" de l’Andrea Doria dans le quartier de Marassi,
maintenant devenu le stade Luigi Ferraris.
Lors de la
création de « la nouvelle société », il fut aussi décider de créer
un maillot qui « unissait » les couleurs des deux
équipes, le blanc et le bleu de l'Andrea Doria, avec le
rouge et le noir de la Sampierdarenese. C’est ainsi que fut conçu le maillot
absolument unique de la « Samp », sûrement l’un des
plus originaux du panorama mondial actuel. Un maillot bleu enfermant deux
bandes blanches dans lesquelles se retrouvent deux autres bandes, une rouge et
une noire avec au centre la croix de San George (Référence aux armoiries de la
Ville de Gênes). Un maillot présenté (à juste titre) par les supporters
« blucerchiati » comme « la maglia più bella del mondo » (le plus
beau maillot du monde !).
La
première Sampdoria en cette saison 1946/1947 était composée de Bassetto,
Gramaglia, Fabbri, Bovoli, Fattori, Fiorini, Pischianz, Frugali, Baldini,
Lusetti et Zorzi et le premier match officiel de la Sampdoria fut joué le 22
septembre 1946 à Rome, près du vieux Stade Flaminio, conclut par une défaite
3-1 contre la Roma, avec pour premier buteur « doriano » historique Andrea
Bassetto, qui jouera à la Samp jusqu'en 1953, en devenant le premier joueur
emblématique.
Durant
cette même saison, la Sampdoria affronta
pour la première fois le Genoa le 3 novembre 1946, dans le
premier derby de la « lanterna » (du nom du phare qui domine l’entrée du
port génois). Une victoire 3-0 pour les blucerchiati avec des buts de Baldini,
Fiorini et Frugali sanctionna cette première historique. Lors du match retour,
ce fut encore la Sampdoria qui l’emporta 3-2 grâce notamment à un doublé de
Bassetto.
Toutefois
après cette saison initiale, la Sampdoria « navigua » pendant de longues
années entre la Série A et la Série B sans aucun « exploit » notable à
signaler et ce jusqu’en 1979. Le 3 Juillet 1979
exactement, date à laquelle la Sampdoria fut officiellement acquise par Paolo
Mantovani, un "imprenditore" italien (homme d'affaire
dans le secteur pétroliier et financier) qui dès son arrivé à Gênes affirma que
son objectif prioritaire était de ramener la Doria en Série A pour ensuite être
en capacité de gagner « le scudetto » ! Des telles affirmations
suscitèrent beaucoup de sourrires moqueurs, mais Mantovani (dé)montra vite
qu’il avait les moyens de ses ambitions.
En 1981,
la Samp retrouva la Série A et Mantovani commenca à mettre en place une
politique de recrutement ambitieuse, avec pour objectif confirmé le titre ce
Champion.
1984 fût
une année « charnière » de cette ambition avec l’arrivée du charismatique
entraîneur Vujadin Boskov qui conduisit ensuite des
joueurs devenus emblématiques du club « blucerchiato » comme Gianluca
Vialli, Roberto Mancini, Attilio Lombardo, Pietro Vierchowod, Gianluca Pagliuca vers les
sommets du Calcio et de l’Europe. Débuts des années « dorées » symbolisées
par des victoires en Coupe d’Italie en 1985, 1988, 1989 (et la dernière en
1994).
Le 9
mai 1990 à Goteborg, la Sampdoria remporta la Coupe
des Coupes en battant les belges d’Anderlecht 2-0 grâce à un
doublé de Gianluca Vialli. Mais pour Paolo Mantovani et tous les tifosi
« doriani » la victoire la plus importante pour la formation
blucerchiata arriva l'année suivante avec la conquête du « Scudetto ». Avec ses
51 points, le Samp distança de cinq longueurs les deux équipes milanaises,
pendant que Vialli, avec dix-neuf buts, obtient le titre de capocannoniere. L'année
suivante, la Sampdoria gagna la « Supercoppa » italienne et atteignit la
finale de la Coupe d’Europe des Clubs Champions (qui deviendra la saison
suivante la Ligue des Champions) mais dimnuée par de nombreuses absences, elle
fut défaite par le FC Barcelone (1-0).
Le
décés en 1993 du Président Mantovani marqua le début d'un déclin sportif et
social. En 1998-1999 la Sampdoria ne pu ainsi éviter la reléguation en Série B
après avoir vu tous ses joueurs « historiques » quitter le club. En
2001-2002, elle ne se sauva d’une relégation en Série C1 qu’en toute fin de
saison, situation générant énormément de tension dans la « tifoseria »,
jusqu'à ce que Riccardo Garrone, propriétaire de ERG (une
société pétrolière génoise et sponsot historique du club dans les années
dorées) n’interviene directement. Après une première phase de discussion durant
laquelle il s'était proposé comme simple garant d'une opération financière qui
n’aboutit finalement pas, il devint propriétaire de la Samp au grand
soulagement des tifofi « bulcerchiati ».
Depuis
lors, la Sampdoria a retrouvé la Série A, retrouvant même la compétition
européenne via la Coupe de l’UEFA et développant un projet sportif et
économique avec l’achat de jeunes joueurs italiens de talents. parallèlement un
projet de construction d’un nouveau stade ultra moderne, le premier
stade privé d’Italie d’ailleurs, permettra au club de développer des ressources
financières propres avec pour ambitions, bien évidemment, de (re)jouer à moyens
termes les premières places du Calcio et pourquoi pas renouer avec la gloire
passée mais toujours bien présente dans les pensées de tifosi de la Sampdoria
qui continuent années après années à déclarer leur passion pour l’équipe
« blucerchiata »
Non ha senso per me, la mia vita senza te…