Dimanche 25 Octobre, 16h15 heure locale, (21h15 heure
française), le
clasico à la Française (OM – PSG) aura débuté, mais là on parle de version
originale, du seul et unique Superclásico, River Plate – Boca Juniors
Ici pas de match au sommet, pas de
choc, même pas un clasico, un match entre River Plate et Boca Juniors, c'est plus que tout
ça, plus qu’un derby, c’est le Superclásico !
Dimanche, le cœur du Monumental va comme à chaque confrontation
battre la chamade avec ce duel entre les deux clubs les plus titrés du football
argentin, mais cette année ce sont deux clubs en plein doute qui vont s’opposer
car entre Boca Juniors
pénible 10ème au classement et River Plate, qui pointe à une honteuse 16ème place, les ambitions pour ce Tournoi d’Ouverture sont d’ores et déjà à ranger
au rayon des souvenirs…
C’est cependant du côté de la « Banda
Sangre »
que la situation est la plus tendue, entre les menaces portées par des barrabravas sur les joueurs, la démission de
l’entraîneur Néstor Gorosito remplacé par Leonardo Astrada et surtout un
classement catastrophique, les Millonarios n’ont plus qu’une victoire face à Boca à
offrir à leurs hinchas pour reprendre un peu d’oxygène cette saison…
Cette rivalité trouve ses
origines dans leurs palmarès exceptionnels, leur popularité et dans la
proximité initiale des deux clubs, car River Plate a été fondé dans le barrio (le quartier) de La Boca, proche du
centre de Buenos-Aires le 25 mai 1901. Ce n’est que quatre ans plus tard, le 3
avril 1905
que Boca Juniors sera fondé dans le même quartier lui aussi par un groupe d'immigrants
italiens originaires de Gênes (les couleurs blanche et rouge de River font
références aux couleurs du drapeau de Gênes même si initialement le maillot
était immaculé…)
La
première confrontation entre les deux futurs « géants » du football argentin date du 24
août 1913, River s'imposant 2 – 1 sur le terrain de Racing…(D’autres sources,
moins fiables, parlent d’un premier match disputé dès le 2 août 1908 sur le
terrain de Boca dans la Dársena Sur et d’une victoire Xeneize 2 – 0)
Dans un premier temps, c’est
River Plate qui va dominer ce duel de voisinage, grâce à des moyens financiers
supérieurs qui lui vaudront à compter des années 30 d’être surnommé « Los
Millonarios ». Tandis que Boca axe son développement dans le barrio, River va chercher son avenir
ailleurs pour finalement déménager dans le quartier huppé de Núñez, où sera inauguré en Mai
1938 « l’Estadio Monumental »…
Avant la rencontre de dimanche, les Xeneizes l'ont emporté 68 fois et les Millonarios 62 (pour 55 nuls). Si Boca reste invaincu lors de
ses trois dernières confrontations avec son rival historique, River de son côté
reste loin du compte, une raison qui fait aujourd’hui parler d’un « Superclasico » sportivement dévalué, même si le
contexte local et environnemental reste lui unique et incomparable…
Il est
cependant clair que les joueurs « boquenses » ont davantage de motifs d’espoir
pour la saison que leurs rivaux, l’orage est passé et le club Xeneize pointe
avant ce match à cinq points de San Lorenzo, le leader. L'équipe d'Alfio Basile
aborde ce choc médiatique du Monumental avec un total de 14 points sur 27 possibles,
tandis que River a obtenu 6 « misérables » points sur 27 avant de recevoir son
ancien rival du barrio…
Situation qui ne vient que confirmer le rapport de force de ces dernières
années car alors que Boca alterne titres nationaux et sacres internationaux,
River n'a remporté que deux des dix derniers championnats d'Argentine (tournois
d’ouverture et de clôture) et n'a rien gagné au niveau continental depuis bien
avant le début du « nouveau » siècle (la dernière édition de la
Supercopa Sudamericana en 1997).
Avec huit points de retard sur les Xeneizes et seulement deux points d’avance
sur le dernier du classement, (même si River qui bénéficie encore des points
de la saison 2007/2008 ne risque pas encore une relégation…) les Millonarios n’ont déjà plus de
droit à l’erreur. Une
motivation supplémentaire pour Boca ?