lundi 8 février 2010

Vinnie Jones, l’ultime bad boy…


Ce sont de vrais méchants, des rois de la provocation, des coups tordus et pourtant ces "mauvais garçons" possèdent une certaine classe car ils ne se planquent jamais...

Tel Vinnie Jones, peut-être le dernier vrai méchant du football britannique (du football tout simplement). En toutes circonstances, ils assument ce qu’ils font. Il ne faut pas s’attendre chez eux à d’actes de contrition et pourtant ils sont souvent (toujours) l'âme et le cœur de leur équipe, l'idole des supporters…

Cette description est bien celle de Vinnie Jones, le méconnu mais au combien "mauvais garçon" du football britannique,  né le 5 Juin 1965 à Watford, dans la banlieue de Londres.

"Vinnie" Jones a commencé sa carrière à Wealdstone en 1984, avant de rejoindre Wimbledon en 1986. Il faisait partie du 'Crazy Gang' qui a gagné la FA Cup en 1988, indiscutablement le plus grand exploit jamais réussi par ce club très modeste de la banlieue de Londres. Il a plus tard joué pour Leeds United (historiquement un club de tendres aussi…), Sheffield United et Chelsea, avant de retourner à Wimbledon en 1992 et de devenir brièvement entraîneur/joueur de Queens Parc Rangers en 1998.

De sa carrière de footballeur, on retiendra son image (savamment entretenue) de mauvais garçon et sa réputation de joueur (très) dur, fréquemment critiqué pour son (non) style de jeu. Il a été ainsi expulsé 12 fois dans sa carrière. Dans un incident légendaire, il a « surpris » Paul Gascoigne en saisissant ses testicules, entre autres misères qu’il avait pu lui faire pendant le match

Le résumé que Paul Gasgoigne fit de sa « rencontre » avec Vinnie Jones fût au demeurant assez explicite "Il s'est approché de moi pour me dire : « Je m'appelle Vinnie Jones, je suis un gitan, je gagne beaucoup de fric et je vais t'arracher l'oreille avec les dents puis tout recracher dans l'herbe. Tu es seul mon gros, tout seul avec moi ! » Tout le temps, j'ai senti son souffle derrière moi, comme un dragon. Je ne me suis jamais plaint d'être taclé, mais il s'agissait à chaque fois de pures agressions ! A un moment, il m'a craché au visage en me disant : « Je vais juste tirer le corner mais ne t'inquiète pas, mon gros, je reviens ! »"

Lors d’une autre rencontre, il a gravement blessé le défenseur de Tottenham, Gary Stevens par un tacle assassin qui l’obligea à arrêter sa carrière.

Pourtant malgré ce jeu très viril, voire brutal, il démontra lors de sa saison à Leeds qu'il pouvait s’améliorer et "jouer au football" sans avoir à utiliser de moyens illégaux. Ainsi sous la direction de Howard Wilkinson, il reçu seulement 3 cartons jaunes durant toute la saison.

Il défraya la chronique en 1992 en jouant le rôle de présentateur dans un film "Soccer's Hard Men", qui comportait des images d’archives de beaucoup de joueurs particulièrement « durs » et donnait quelques conseils « personnels » pour les jeunes joueurs souhaitant « muscler » leur jeu. Après la diffusion de cette vidéo, Jones dû payer une amende de £20.000 pour avoir donné une « mauvaise image » du Championnat d’Angleterre.

Malgré ses gestes d’antijeu et sa brutalité notoire, Jones a été progressivement accepté dans la ligue anglaise par les autres joueurs grâce et de manière contradictoire à ces éternelles controverses qui en firent un « personnage » incontournable du Championnat d’Angleterre.

Tandis qu’il était fréquemment dénigré par les « spécialistes » du football pour son niveau limité, il était énormément populaire parmi ses coéquipiers. Au sommet de sa carrière, il fut sélectionné à huit reprises par le Pays de Galles (après la découverte que son grand-père maternel était originaire de Ruthin dans le nord du Pays de Galles).

Il pris sa retraite sportive en 1999 et commença alors une "nouvelle" carrière d'acteur avec quelques rôles taillés sur mesure de … bad boy !