samedi 20 mars 2010

Boca Juniors – River Plate : Le superclasico de toutes les passions…


Buenos-Aires, dimanche 21 Mars 2010, 15h (heure locale), Estadio Alberto J. Armando, plus connu sous le nom de la Bombonera, situé dans le quartier de La Boca, au sud-est du centre ville, près du port, les deux plus grands ennemis du football Argentin vont s’affronter encore une fois dans ce qui est et reste(ra), quel que soit le contexte sportif, le seul et unique superclasico, le match de matchs….

Une fois encore en effet, c’est tout un peuple qui s’affronte, entre ceux qui supportent Boca, et ceux qui soutiennent River. Car les bosteros (bouseux) de Boca Juniors qui reçoivent les Millonarios (millionaires) de River Plate, ce n’est pas contrairement à des « derbys » classiques de type Européen, l'affaire d'une ville ou de deux quartiers, il est l’affaire de tout un pays qui s’arrête le temps de cette rencontre et ne vit que pour ce match à nul autre identique…

Dimanche après-midi donc, comme à chaque fois, les rues vont se vider, les cafés se remplir et les deux hinchadas vont s’affronter dans une confrontation vocale faite de passion et d’excès…

Le premier superclasico de l'histoire aurait eu lieu le 24 août 1913 (victoire de River 2-1) sur le terrain du racing Club Avellaneda, même si, à cette époque, il ne détenait pas encore cette appellation désormais mondialement connue. Pour certains, la première confrontation entre les deux équipes remonte au 2 août 1908 sur le terrain de Boca dans la Dársena Sur, la partie sud des docks et aurait vu la victoire de Boca (2-0)

À cette époque, les deux clubs cohabitaient dans le même quartier de la Boca, la où River Plate est fondé le 25 mai 1901 quand Boca Juniors voit le jour dans le même quartier quatre ans plus tard, le 3 avril 1905, avant que River ne déménage pour finalement s’installer à Núñez, à l’opposé de la ville, un des quartiers les plus au nord de la Capitale fédérale…

Aujourd'hui, depuis quelque temps, quelques Tournois, les deux clubs se trouvent en difficulté sportive et financière.

Après avoir alterné titres nationaux et sacres internationaux, Boca est rentré dans le rang et peine à tenir son rang. De son côté River, qui n'a remporté que deux des dix derniers championnats d'Argentine continue de s’engluer dans une crise structurelle et sportive que l’arrivée à la présidence de Daniel Passarella, l’ancien capitaine de la sélection albiceleste et des Millonarios n’a pas encore réussi à endiguer…

Entre crise de nerfs, problèmes existentiels des uns et des autres, les problèmes d’égo et de vestiaires des uns et des autres, les Millonarios et les Xeneizes, jouent bien plus encore qu’un superclasico ce dimanche, car concrètement ce match offre une affiche entre le 17ème et le 11ème et c’est bien le seul moyen de faire oublier ces classements et ces résultats qui sont de véritables offenses pour les hinchas qui va s’offrir aux deux clubs mythiques Argentins.

River Plate n’a plus gagné à la Bombonera depuis le Tournoi de Clôture 2004  (0 -1), nul doute qu’une nouvelle victoire ferait du bien aux riverplatenses et comme ce raisonnement est quasi identique du côté Xeneize, le match de dimanche sera encore une fois comme toujours quelque chose d’unique, entre passion et tragédie…

Passion parfois excessive qui encore une fois nécessitera d’importantes mesures de sécurité avec la présence prévue de plus de 850 policiers dans et autour de la Bombonera et l’annonce par les autorités d’une application stricte des interdictions de stades prononcées à l’encontre des barrabravas des deux clubs.