"Dr. Martens", Si cela ne « parle » peut-être pas
vraiment aux jeunes générations, la DM est pourtant un élément essentiel de la subculture des années 70 et 80 qui perdure encore aujourd'hui
"Dr. Martens", chaussure mythique
d’une “certaine” génération qui aura fréquenté assidûment les
« terraces » en Angleterre comme les virages populaires en France fête demain
ses 50 ans.
Une longévité pour le moins inattendue pour ce
qui n'était à l'origine qu'une chaussure orthopédique…
1959, deux médecins allemand, le docteur
Maertens et le docteur Funck veulent développer la commercialisation de cette
chaussure équipée d’une semelle à coussin d'air confectionnée par Maertens
(pendant sa convalescence suite à un accident de ski) achetée à 80% par des
Allemandes ayant atteint la quarantaine…
Ils seront donc aidés par la famille Griggs,
industriels Anglais de la chaussure.
Le 1er avril 1960, la première Dr. Martens (le
nom a été anglicisé) sort donc de l'usine Griggs dans le petit village de Wollaston
(Northamptonshire). Elle a un nouveau design, huit oeillets, est couleur sang
de boeuf avec une distinctive couture jaune, et s'appelle "1460" en hommage à son jour de naissance.
Cette chaussure « made in England » s'adresse désormais à la classe ouvrière qui découvre une alternative plus confortable et plus économique que ses rivales aux rigides semelles de cuir. Moins chère, la DM était aussi plus légère, plus portable et plus solide. C'est pour ça que de nombreux phénomènes comme les skinheads et les punks l'ont très vite adoptée.
Cette chaussure « made in England » s'adresse désormais à la classe ouvrière qui découvre une alternative plus confortable et plus économique que ses rivales aux rigides semelles de cuir. Moins chère, la DM était aussi plus légère, plus portable et plus solide. C'est pour ça que de nombreux phénomènes comme les skinheads et les punks l'ont très vite adoptée.
Par dérivation, elle trouva rapidement sa place dans les « terraces » tribunes populaire des stades Anglais, aujourd’hui disparues. Elle trouva aussi vite sa place dans les affrontements entre « firms » britanniques avant de passer la Manche pour être adoptée par toute cette jeunesse qui constituait ce noyau underground de subculture identitaire (au sens premier du terme) que pouvait alors constituer la mouvance skinhead (et tous ses dérivés)…
Au début des années 70 de nombreux supporters ont commencé à peindre leurs Doc Martens aux couleurs de leur équipe (ou à les peindre en blanc) et enlever le cuir autour des semelles pour faire ressortir l'acier en dessous. C'est à cause de ce type de comportement (ainsi que des violences liées au hooliganisme) que la Police Britannique détermina que les Dr Martens pouvaient être une arme offensive, et a alors exigé que tous ceux qui en portaient les jours de football en retirent les lacets (souvent rouge ou blanc selon les idéaux politique d'ailleurs) avant de rentrer dans le stade pour tenter de juguler l’utilisation violente qui en été faite par les hools…
Associée à ces violences skinheads et hooligans, la Dr. Martens sera aussi interdite dans certains stades britanniques…
Quoi qu’il en soit, en quelques années, la 1460 était devenue l'atout incontournable des mouvements de la contre-culture qui y voient un symbole de leurs racines ouvrières…
Aujourd’hui, plus de 100 millions de paires ont été écoulées dans le monde depuis ce 1er avril 1960. Environ 250 modèles sont proposés à chaque collection et même si désormais la quasi-totalité est fabriquée en Asie (depuis 2002) une cinquantaine de paires sortent toujours de Wollaston chaque jour, principalement le modèle "vintage" de la 1460, fabriquées par une dizaine d'employés avec de vieilles machines…
à Fabien, Marc, Michel, aux déplacements, aux galères, aux sorties de stade et à nos souvenirs de jeunesse Marseillaise... Oi!