Nouvel élément dans la tendance
(auto)destructrice qui touche le mouvement ultra’ français ces dernières
semaines, la Brigade Sud Nice, fondé en 1985, a décidé de stopper, tout du
moins temporairement toute activité officielle…
C’est par un communiqué que la BSN s’en est
expliqué : « Taxés que nous sommes de fachos, de nazis, de dégénérés,
de voyous, de délinquants, nous avons décidé de disparaître jusqu’à nouvel
ordre… il n’y aura plus de drapeau, de banderoles, de calicots, de chef de
chorale ou de déplacements organisés… »
Une façon d’anticiper et de contester une
éventuelle sanction administrative préfectorale, ce qui apparaissait comme
inéluctable puisque Francis Lamy, le préfet des Alpes-Maritimes devait prononcer
sa dissolution pure et simple après avoir demandé aux services de police
azuréens de recenser tous les incidents ayant impliqué des supporters niçois au
cours de ces dernières années. Autant d’éléments à charge pour justifier
l’interdiction de la Brigade Sud certainement, bien que d’un point, de vue
purement administratif, le club des ultras niçois n’ait jamais eu d’existence
« officielle » puisque malgré ses 1600 membres, il ne s’est jamais
constitué en association…
Certains membres de la BSN pourraient payer là,
par cet acharnement préfectoral, (aussi) leurs connexions politiques d’extrême
droite et cette proximité avec les Identitaires. Certains d’entre eux étaient à
Marseille le 6 Mars pour une manifestation organisée par la Ligue du Sud dans
le cadre des élections régionales, contre la construction d’une Mosquée (Un
accueil particulier avait d’ailleurs été réservé à leur bus par certains
membres du Virage Sud du Stade Vélodrome)…
Aujourd’hui, avec la BSN c’est encore un pan de
l’histoire du mouvement ultra’ français qui disparaît (certes peut-être
temporairement) car avec les Boulogne Boys du PSG fondés eux aussi en 1985, ils
constituaient après les ultras Marseillais (1984), un des plus anciens groupes
hexagonaux…