Suite aux incidents survenus le 30 Mars 2010 au
stade Gerland, lors du quart de finale aller de Ligue des Champions
Lyon-Bordeaux, les supporters des Girondins attaquent sur le front juridique
Débutons par un rappel des faits..
Mi-temps de la rencontre : la toute nouvelle SIR
(unité d'élite de la police, en tenues sportives, dont c'est la première
apparition avec des supporters Girondins), descend les gradins de la tribune
visiteurs (partie inférieure), ou sont massés un millier de supporters
bordelais, totalement pacifiques. Il est à noter que jusqu'alors, aucun
incident n'a été recensé (y compris à l'avant match). Ils agrippent et
extirpent violemment un jeune homme au milieu de la foule, qui ne tarde pas à
leur demander des comptes. Les matraques sont sorties de suite et frappent les
personnes aux alentours. Dans le même temps, pénètre par l'escalier central un
certain nombre de C.R.S. qui gazent à plusieurs reprises et frappent également,
sans discernement, jeunes, femmes et enfants…
Un mouvement de foule éclate, les supporters
Girondins sont pris dans un tourbillon de violence, en plein stade, devant les
yeux ahuris de 35 000 personnes, avant que les forces de police ne se retirent,
devant la pression des supporters, jusqu'alors acculés…
Les supporters Bordelais n'ont plus qu'à panser
leur plaies. Une mère de famille et trois enfants à l'hôpital, beaucoup
d'hématomes, de brûlures... Rappelons que cette intervention a été orchestrée
afin d'arrêter un criminel qui avait, lors de la première mi-temps, fait un
«doigt d'honneur», à ce qu'il croyait être «une équipe de handball lyonnaise»,
dans la tribune supérieure, et qui s'avérait être en réalité la S.I.R. ...
Aujourd'hui, 9 Avril 2010, les supporters de
football, trop souvent pris pour du bétail sans droits, prennent les devants et
se défendent juridiquement.
Cent seize plaintes de supporters Girondins pour
«coups et violences volontaires» seront transmises au procureur de la
République de Lyon. Seront joints les nombreux jours d'I.T.T., des clichés plus
que symboliques, et une trentaine de témoignages de supporters ayant assisté
visuellement à cette agression
L'association des Ultramarines, se porte partie
civile, et a mis à la disposition des victimes, son avocat, Maitre Blazy, afin
de défendre les intérêts de tous.
Chaque supporter commettant une exaction est
lourdement sanctionné. Qu'en sera-t-il pour des hommes d'Etat qui, dans
l'exercice de leurs fonctions, ont mis l'intégrité physique de mille supporters
en danger?
Nous remettons aujourd'hui ce dossier entre les
mains de la justice, et attendons avec impatience de voir l'avenir qui sera
donné à ces nouvelles S.I.R. ...
Malgré des discours apaisants sur le sujet, nous
retenons les mots du futur responsable de cette structure à Bordeaux, lors du
match retour, directement adressés à des responsables Ultramarines, dont un,
bras en écharpe suite au match aller : « dommage qu'ils ne vous en aient pas
mis plus a Lyon»...
Nous appelons les supporters à ne plus se laisser
faire comme ce fut trop souvent le cas par le passé. Sachez que nous
n'hésiterons plus à agir de la sorte, appareils photos et caméras en main pour
dénoncer les abus dont nous sommes victimes
Nous espérons que le monde médiatique, si prompt
à mettre en exergue le moindre dérapage de supporters, fera écho de ces
incidents à la hauteur de leur gravité
Comment l'État peut-il exiger des tribunes
irréprochables, si certains de ses représentants ne le sont pas?
Cent seize plaintes pour coups et violences
volontaires ayant entrainé blessures ou I.T.T. en attestent...
Ultramarines Bordeaux