vendredi 9 avril 2010

Communiqué Ultramarines Bordeaux suite aux incidents de Gerland…


Suite aux incidents survenus le 30 Mars 2010 au stade Gerland, lors du quart de finale aller de Ligue des Champions Lyon-Bordeaux, les supporters des Girondins attaquent sur le front juridique

Débutons par un rappel des faits..

Mi-temps de la rencontre : la toute nouvelle SIR (unité d'élite de la police, en tenues sportives, dont c'est la première apparition avec des supporters Girondins), descend les gradins de la tribune visiteurs (partie inférieure), ou sont massés un millier de supporters bordelais, totalement pacifiques. Il est à noter que jusqu'alors, aucun incident n'a été recensé (y compris à l'avant match). Ils agrippent et extirpent violemment un jeune homme au milieu de la foule, qui ne tarde pas à leur demander des comptes. Les matraques sont sorties de suite et frappent les personnes aux alentours. Dans le même temps, pénètre par l'escalier central un certain nombre de C.R.S. qui gazent à plusieurs reprises et frappent également, sans discernement, jeunes, femmes et enfants…

Un mouvement de foule éclate, les supporters Girondins sont pris dans un tourbillon de violence, en plein stade, devant les yeux ahuris de 35 000 personnes, avant que les forces de police ne se retirent, devant la pression des supporters, jusqu'alors acculés…

Les supporters Bordelais n'ont plus qu'à panser leur plaies. Une mère de famille et trois enfants à l'hôpital, beaucoup d'hématomes, de brûlures... Rappelons que cette intervention a été orchestrée afin d'arrêter un criminel qui avait, lors de la première mi-temps, fait un «doigt d'honneur», à ce qu'il croyait être «une équipe de handball lyonnaise», dans la tribune supérieure, et qui s'avérait être en réalité la S.I.R. ...

Aujourd'hui, 9 Avril 2010, les supporters de football, trop souvent pris pour du bétail sans droits, prennent les devants et se défendent juridiquement.
Cent seize plaintes de supporters Girondins pour «coups et violences volontaires» seront transmises au procureur de la République de Lyon. Seront joints les nombreux jours d'I.T.T., des clichés plus que symboliques, et une trentaine de témoignages de supporters ayant assisté visuellement à cette agression

L'association des Ultramarines, se porte partie civile, et a mis à la disposition des victimes, son avocat, Maitre Blazy, afin de défendre les intérêts de tous.

Chaque supporter commettant une exaction est lourdement sanctionné. Qu'en sera-t-il pour des hommes d'Etat qui, dans l'exercice de leurs fonctions, ont mis l'intégrité physique de mille supporters en danger?

Nous remettons aujourd'hui ce dossier entre les mains de la justice, et attendons avec impatience de voir l'avenir qui sera donné à ces nouvelles S.I.R. ...

Malgré des discours apaisants sur le sujet, nous retenons les mots du futur responsable de cette structure à Bordeaux, lors du match retour, directement adressés à des responsables Ultramarines, dont un, bras en écharpe suite au match aller : « dommage qu'ils ne vous en aient pas mis plus a Lyon»...

Nous appelons les supporters à ne plus se laisser faire comme ce fut trop souvent le cas par le passé. Sachez que nous n'hésiterons plus à agir de la sorte, appareils photos et caméras en main pour dénoncer les abus dont nous sommes victimes

Nous espérons que le monde médiatique, si prompt à mettre en exergue le moindre dérapage de supporters, fera écho de ces incidents à la hauteur de leur gravité

Comment l'État peut-il exiger des tribunes irréprochables, si certains de ses représentants ne le sont pas?

Cent seize plaintes pour coups et violences volontaires ayant entrainé blessures ou I.T.T. en attestent...

Ultramarines Bordeaux