Évènement en marge du football la semaine dernière, mais tellement
lié à ce qu’a pu être le (ce) football Anglais de la fin des années 70 et des années
80 avec le retour de Cock Sparrer à Londres.
Là encore, voilà un nom qui ne dira pas grand chose aux jeunes
générations, mais pour les (plus) anciens, à l’instar des Cockney Rejects dont
ils partagent la passion pour West Ham United, Cock Sparrer, représente un,
sinon le groupe, qui a lancé la Oi! dans les années 70 en Angleterre.
Retour en arrière, en 1972 précisément avec la création dans le
« East End » de Londres de Cock Sparrer (initialement Cock Sparrow,
un terme familier en cockney)
Formé de Colin McFaull, Mick Beaufoy, Steve "Burge"
Burgess et Steve Bruce, des amis d’enfance, Cock Sparrer développera ce qu’on
appellera ensuite la streetpunk ou la Oi!
Le groupe sortira quelques albums dont Running Riot in ’84 (Octobre
1984) avant de disparaître et de refaire quelques apparitions occasionnelles à
compter de 1992.
Après avoir sorti un nouvel album studio en 2007 (Here We Stand),
ils avaient participé à quelques
festivals ces dernières années, notamment le Wasted/Rebellion festival ou le
Punk & Disorderly-Festival de Berlin in 2009.
Mais vendredi soir, avec cette relation endémique à la
Grande-Bretagne qui lie la musique et le football, les hooligans et les
skinheads, c’était le retour de Cock Sparrer sur Londres où les quatre membres
historiques, toujours présents (McFaull, Beaufoy, Burgess et Bruce) ne s’étaient
plus produit depuis dix-huit ans. Mais cette fois, cela se passait de l’autre
côté de la Capitale Anglaise, du côté de Camden, dans l’Ouest Londonien, à
Kentish Town plus précisément
Et dix-huit ans après, les morceaux de Cock Sparrer résonnaient
toujours dans les têtes du public Londonien, un public « vintage »
lui aussi, où se mélangeaient notamment Punks et Skinheads…
Comme de nombreux groupes de cette période 70/80 et notamment là
encore, les Cockney Rejects, Cock Sparrer avait dû faire face dans sa première
période, à une volonté de récupération politique, notamment de la part du
British National Front alors que jamais un de ses membres n’ait affirmé une
opinion significative…
Mais le (leur) discours patriotique a toujours suscité cette
ambiguïté avec des paroles telles que « England belongs to me, a nation’s
pride the dirty water on the rivers, no one can take away our memory, England
belongs to me…tirées du single England belongs to me (sur la pochette
originale, les quatre membres posent derrière les grilles d’entrée d’Upton
Park, le stade de West Ham)…
Mais peut être que seuls les Anglais auront su comprendre (affirmer)
que l’on pouvait être patriote, aimer son pays sans pour autant être un
fasciste…
Le reste, on s’en branle ! Pogo !!!…