Claudio Garella, 32 ans, gardien de but, 29 matchs - Giuseppe
Bruscolotti, 36 ans, défenseur, 25 matchs - Ciro Ferrara, 20 ans, défenseur, 28
matchs, 2 buts - Salvatore Bagni, 31 ans milieu, 28 matchs, 4 buts - Moreno
Ferrario, 28 ans, défenseur, 29 matchs, 1 but - Alessandro Renica, 25 ans,
défenseur, 29 matchs, 1 but - Andrea Carnevale, 26 ans, attaquant, 27 matchs, 8
buts - Bruno Giordano, 31 ans attaquant, 26 matchs, 5 buts - Diego
Armando Maradona, 27 ans, 29 matchs, 10 buts...
...Francesco
Romano, 27 ans, milieu, 24 matchs, 2 buts - Raffaele Di Fusco, 26 ans, gardien
de but, 1 match - Giuseppe Volpecina, 26 ans, défenseur, 25 matchs, 2 buts -
Luigi Caffarelli, 25 anni, milieu, 21 matchs, 3 buts - Luciano Sola, 28 ans,
milieu, 16 matchs - Ciro Muro, 23 ans, milieu, 11 matchs, 1 but - Raimondo
Marino, 26 ans, défenseur, 4 matchs - .Tebaldo Bigliardi, 24 ans, défenseur, 3
matchs - Ottavio Bianchi, entraîneur, 44 ans.
Voici la liste des glorieux premiers joueurs napolitains Champions
d’Italie. Jour de gloire gravé à jamais dans la mémoire collective du peuple
Napolitain. C’était le 10 Mai 1987, cela fait 23 ans aujourd’hui…
80 000 tifosi s’étaient donné rendez-vous en ce dimanche du mois de
Mai 87 au Stade « San Paolo ». En dehors du stade, une ville en attente,
les transistors allumés pour suivre l’avant-dernière rencontre du championnat
qui voyait le Napoli affronter la Fiorentina et malgré le score de 1 – 1, la
partie était maintenant plongée dans une folie populaire, que Naples n’avait
encore jamais connue, avec une journée d'avance sur la clôture du championnat.
À trois minutes de la fin, le tableau lumineux, de San Paolo clignota le
résultat de l'Inter battu à Bergame et, vite après, il se remplit d'une écrite
lumineuse répétée à l'infini : "Naples champion d'Italie 86-87".
L’arbitre, sans doute pressé de laisser libre cours à fête, siffla
avec quinze secondes d'avance la fin de la rencontre et ce fut un véritable
nuage de « papelitos » et de fumigènes bleus et tricolores qui
recouvrirent le ciel napolitain. Maradona courut vers la Curva B repère des
ultras napolitains puis vers sa famille présente pour assister à son premier
sacre napolitain. Le stade chanta “’O surdato ‘nnamurato”. Ils pleuraient tous
de joie et Naples venait d’écrire une première ligne de gloire à son palmarès,
rendant ainsi sa fierté au peuple napolitain.
Tout le golfe brillait et la colline de Posillipo s’embrasait. Un
concert de sirènes venues des bateaux ancrés sur le port rendait le vacarme
encore plus impressionnant. Du haut du Vésuve, on déroulait une gigantesque
banderole (de 12000 mètres carrés) mêlant les couleurs napolitaines au drapeau
tricolore italien. Toute la ville dansait, hurlait sa joie et son bonheur. Dans
tout le Mezzogiorno, des Pouilles à la Sicile, de Calabre jusqu’en Sardaigne on
se réjouissait de ce fantastique exploit, de cette « vengeance » du Sud
contre le « Nord ».
Le lendemain, Il Mattino titrait avec fierté « Vincenapoli » quand
de son côté Il Giornale di Napoli pouvait titrer avec orgueil :
« E Nostro ». Quelqu'un dans un geste de passion était allé au cimetière
de Poggioreale en écrivant sur les murs : « Le paradis peut attendre,
nous l’avons déjà connu » et une banderole tendue sur la via Toledo affichait
comme une conclusion de ce jour de folie '' Naples lève les yeux et
regarde le ciel. C’est désormais l’unique chose qui soit plus haute que toi ''…