lundi 10 mai 2010

Naples - 10 Mai 1987 : Il giorno del primo Scudetto…


Claudio Garella, 32 ans, gardien de but, 29 matchs - Giuseppe Bruscolotti, 36 ans, défenseur, 25 matchs - Ciro Ferrara, 20 ans, défenseur, 28 matchs, 2 buts - Salvatore Bagni, 31 ans milieu, 28 matchs, 4 buts - Moreno Ferrario, 28 ans, défenseur, 29 matchs, 1 but - Alessandro Renica, 25 ans, défenseur, 29 matchs, 1 but - Andrea Carnevale, 26 ans, attaquant, 27 matchs, 8 buts - Bruno Giordano, 31 ans attaquant, 26 matchs, 5 buts - Diego Armando Maradona, 27 ans, 29 matchs, 10 buts...



...Francesco Romano, 27 ans, milieu, 24 matchs, 2 buts - Raffaele Di Fusco, 26 ans, gardien de but, 1 match - Giuseppe Volpecina, 26 ans, défenseur, 25 matchs, 2 buts - Luigi Caffarelli, 25 anni, milieu, 21 matchs, 3 buts - Luciano Sola, 28 ans, milieu, 16 matchs - Ciro Muro, 23 ans, milieu, 11 matchs, 1 but - Raimondo Marino, 26 ans, défenseur, 4 matchs - .Tebaldo Bigliardi, 24 ans, défenseur, 3 matchs - Ottavio Bianchi, entraîneur, 44 ans.

Voici la liste des glorieux premiers joueurs napolitains Champions d’Italie. Jour de gloire gravé à jamais dans la mémoire collective du peuple Napolitain. C’était le 10 Mai 1987, cela fait 23 ans aujourd’hui…

80 000 tifosi s’étaient donné rendez-vous en ce dimanche du mois de Mai 87 au Stade « San Paolo ». En dehors du stade, une ville en attente, les transistors allumés pour suivre l’avant-dernière rencontre du championnat qui voyait le Napoli affronter la Fiorentina et malgré le score de 1 – 1, la partie était maintenant plongée dans une folie populaire, que Naples n’avait encore jamais connue, avec une journée d'avance sur la clôture du championnat. À trois minutes de la fin, le tableau lumineux, de San Paolo clignota le résultat de l'Inter battu à Bergame et, vite après, il se remplit d'une écrite lumineuse répétée à l'infini : "Naples champion d'Italie 86-87".

L’arbitre, sans doute pressé de laisser libre cours à fête, siffla avec quinze secondes d'avance la fin de la rencontre et ce fut un véritable nuage de « papelitos » et de fumigènes bleus et tricolores qui recouvrirent le ciel napolitain. Maradona courut vers la Curva B repère des ultras napolitains puis vers sa famille présente pour assister à son premier sacre napolitain. Le stade chanta “’O surdato ‘nnamurato”. Ils pleuraient tous de joie et Naples venait d’écrire une première ligne de gloire à son palmarès, rendant ainsi sa fierté au peuple napolitain.

Tout le golfe brillait et la colline de Posillipo s’embrasait. Un concert de sirènes venues des bateaux ancrés sur le port rendait le vacarme encore plus impressionnant. Du haut du Vésuve, on déroulait une gigantesque banderole (de 12000 mètres carrés) mêlant les couleurs napolitaines au drapeau tricolore italien. Toute la ville dansait, hurlait sa joie et son bonheur. Dans tout le Mezzogiorno, des Pouilles à la Sicile, de Calabre jusqu’en Sardaigne on se réjouissait de ce fantastique exploit, de cette « vengeance » du Sud contre le « Nord ».



Le lendemain, Il Mattino titrait avec fierté « Vincenapoli » quand de son côté Il Giornale di Napoli pouvait titrer avec orgueil : « E Nostro ». Quelqu'un dans un geste de passion était allé au cimetière de Poggioreale en écrivant sur les murs : « Le paradis peut attendre, nous l’avons déjà connu » et une banderole tendue sur la via Toledo affichait comme une conclusion de ce jour de folie '' Naples lève les yeux et regarde le ciel. C’est désormais l’unique chose qui soit plus haute que toi ''…