vendredi 11 juin 2010

Argentine : Les Barrabravas expulsés d’Afrique du Sud veulent y retourner…


Alors que les dix barrabravas expulsés mardi d'Afrique du Sud sont rentrés en Argentine et qu’un onzième a été interpellé par la Police Sud Africaine alors qu’il tentait de s’introduire dans le pays, le responsable de Hinchadas Unidas Argentinas vient d’indiquer qu’ils allaient demander aux autorités diplomatiques et judiciaires de leur pays de prendre des mesures légales pour pouvoir y retourner


"Des traités internationaux ont été violés. Nous allons présenter un recours pour qu'ils puissent y retourner", a ainsi déclaré Marcelo Mallo, le responsable de Hinchadas Unidas Argentinas dont l'organisation est proche du Gouvernement de la Présidente Cristina Kirchner.

"Nous allons tout faire pour que les gars puissent y aller. Ce qui est arrivé est clairement discriminatoire", a encore estimé le responsable de HUA, qui vient d'arriver en Afrique du Sud pour le début du Mondial…

Il s’agit là quasiment d’une question d’honneur plus que de principe, car au delà de l'embarras Gouvernemental, le retour de ces dix barrabravas a été significatif du contexte tendu constaté entre les différentes factions de barrabravas, avec lors de leurs descentes d’avion à Ezeiza des insultes, des débuts de bagarres, des coups échangés, des gestes obscènes et des banderoles ironiques de membres de la 12 venus accueillir à leur façon ces barrabravas "reconnus" par le Gouvernement Argentin…

Car entre les insultes et les coups à l’encontre des journalistes, photographes et cameramen, c’est surtout la présence et le comportement des barras de Boca Juniors, présents à l’aéroport envers ceux de Hinchadas Unidas Argentinas qui sont significatifs de l’antagonisme latent qui existe entre ces différentes factions de barras. Avec des banderoles explicites telles que "Bebote ida y vuelta", "Bebote vigilante", (Pablo Alvarez, alias Bebote, le chef de la Barra d’Independiente) "Comprate un plasma y mirarlo por TV" et "Hinchadas Unidas Argentinas una vergüenza" toutes signées "El Jugador número 12"  le message était clair, les rancunes tenaces et le risque de voir ces antagonismes se régler loin des frontières Argentines, durant le Mondial est réel…

Celui qui en tout cas ne risque pas de retourner en Afrique du Sud est Sergio Flay Roldán, le chef de la barra brava de San Martín de Tucumán,qui n’a même pas pu accéder au hall de l’aéroport international de Ezeiza, car déjà dès sa sortie d’avion la Police, sur instructions du juge María del Pilar Prieto, l’avait arrêté pour violation de sa lberté conditionnelle. Roldán avait été condamné à huit ans pour une tentative assassinat et devra maintenant retourner en prison jusqu'en Janvier 2011…

Les autres comme Andrés “Pillín”, Bracamonte, le chef de la Barra Brava de Rosario Central, Julio Navarro (Rosario Central), Emiliano “El Bocón” Tagliarino, Luis Tucci et Pablo “El Narigón” Derrespinis (Huracán), Juan Duarte, Mariano González et Diego Martín Gómez (Lanús) et Pablo Alvarez, alias Bebote, le chef de la Barra d’Independiente attendent donc de voir s’ils pourront se rendre en Afrique du Sud comme pourrait s’y être engagé le Gouvernement Argentin qui vient pourtant de déclarer par la voix d’Aníbal Fernández, le chef de Cabinet Présidentiel que la création de Hinchadas Unidas Argentinas était une " catastrophe" et que jamais celui-ci (le gouvernement) n’avait financé cette association, ni son voyage en Afrique du Sud. Anibal Fernández prenant même ses distances avec Marcelo Mallo, originaire de Quilmes comme lui et qu’il connaît donc depuis des années…