Alors
que les dix barrabravas expulsés mardi d'Afrique du Sud sont rentrés en
Argentine et qu’un onzième a été interpellé par la Police Sud Africaine alors
qu’il tentait de s’introduire dans le pays, le responsable de Hinchadas Unidas
Argentinas vient d’indiquer qu’ils allaient demander aux autorités
diplomatiques et judiciaires de leur pays de prendre des mesures légales pour pouvoir y retourner…
"Des
traités internationaux ont été violés. Nous allons présenter un recours pour
qu'ils puissent y retourner", a ainsi déclaré Marcelo Mallo, le responsable de
Hinchadas Unidas Argentinas dont l'organisation est proche du Gouvernement de
la Présidente Cristina Kirchner.
"Nous
allons tout faire pour que les gars puissent y aller. Ce qui est arrivé est
clairement discriminatoire", a encore estimé le responsable de HUA, qui vient d'arriver en Afrique du Sud pour le début du Mondial…
Il
s’agit là quasiment d’une question d’honneur plus que de principe, car au delà de l'embarras Gouvernemental, le
retour de ces dix barrabravas a été significatif du contexte tendu constaté
entre les différentes factions de barrabravas, avec lors de leurs descentes
d’avion à Ezeiza des insultes, des débuts de bagarres, des coups échangés, des
gestes obscènes et des banderoles ironiques de membres de la 12 venus accueillir
à leur façon ces barrabravas "reconnus" par le Gouvernement
Argentin…
Car
entre les insultes et les coups à l’encontre des journalistes, photographes et
cameramen, c’est surtout la présence et le comportement des barras de Boca
Juniors, présents à l’aéroport envers ceux de Hinchadas Unidas Argentinas qui
sont significatifs de l’antagonisme latent qui existe entre ces différentes
factions de barras. Avec des banderoles explicites telles que "Bebote ida
y vuelta", "Bebote vigilante", (Pablo Alvarez, alias Bebote, le
chef de la Barra d’Independiente) "Comprate un plasma y mirarlo por
TV" et "Hinchadas Unidas Argentinas una vergüenza" toutes
signées "El Jugador número 12"
le message était clair, les rancunes tenaces et le risque de voir ces
antagonismes se régler loin des frontières Argentines, durant le Mondial est
réel…
Celui
qui en tout cas ne risque pas de retourner en Afrique du Sud est Sergio Flay
Roldán, le chef de la barra brava de San Martín de Tucumán,qui n’a même pas pu
accéder au hall de l’aéroport international de Ezeiza, car déjà dès sa sortie
d’avion la Police, sur instructions du juge María del Pilar Prieto, l’avait
arrêté pour violation de sa lberté conditionnelle. Roldán avait été condamné à
huit ans pour une tentative assassinat et devra maintenant retourner en prison
jusqu'en Janvier 2011…
Les
autres comme Andrés “Pillín”, Bracamonte, le chef de la Barra Brava de Rosario
Central, Julio Navarro (Rosario Central), Emiliano “El Bocón” Tagliarino, Luis
Tucci et Pablo “El Narigón” Derrespinis (Huracán), Juan Duarte, Mariano
González et Diego Martín Gómez (Lanús) et Pablo Alvarez, alias Bebote, le chef
de la Barra d’Independiente attendent donc de voir s’ils pourront se rendre en
Afrique du Sud comme pourrait s’y être engagé le Gouvernement Argentin qui
vient pourtant de déclarer par la voix d’Aníbal Fernández, le chef de Cabinet
Présidentiel que la création de Hinchadas Unidas Argentinas était une " catastrophe" et que jamais celui-ci (le gouvernement) n’avait
financé cette association, ni son voyage en Afrique du Sud. Anibal Fernández
prenant même ses distances avec Marcelo Mallo, originaire de Quilmes comme lui
et qu’il connaît donc depuis des années…