En
pleine polémique qui accompagne en Argentine, la présence de certains
barrabravas en Afrique du Sud, le contexte reste d’autant plus tendu que sur
place l’on trouve deux groupes aux intérêts et objectifs différents. D’un côté
le groupe qui compose Hinchadas Unidas Argentinas et de l'autre un groupe
composé majoritairement de barras de Boca Juniors et de Nueva Chicago…
La
présence de ces "barrabravas" est une question centrale en marge de
la Sélection Albiceleste, en Argentine, notamment depuis que des membres de ces
différents groupes qui ont voyagé en Afrique du Sud ont commencé à parler aux médias…
Il
existe donc deux types de barras Argentins bien définis en Afrique du Sud, certains
regroupés au sein de Hinchadas Unidas Argentinas, une association officielle
crée en lien avec le Gouvernement Kirchner et d’autres, arrivés en Afrique du
Sud par le même avion que la Sélection Argentine et liés (semble-t-il) à Maradona
et Bilardo…
Ces
derniers ont d’ailleurs été vus devant l'Université de Pretoria où se prépare
l’Argentine en concertation avec le chef de la sécurité de la délégation Pablo
Fernández Toucido.
Le
Président de l'AFA, Julio Grondona et les dirigeants qui composent la
délégation ont officiellement rejeté tout lien avec cette trentaine de
barrabravas venus en dehors de accords passés par HUA avec le Gouvernement
Argentin.
Ces
barras appartiennent pour partie à une faction de la Barra de Boca Juniors proches
de Rafael Di Zeo, l’ancien chef qui vient de sortir de prison et non pas de
Mauro Martín, le chef actuel de la 12. Les autres sont des membres de la barra
de Nueva Chicago...
Ceux
de Hinchadas Unidas Argentinas avaient prévu de passer leur séjour dans une
école avec l'intention d'effectuer des travaux communautaires, après avoir
recueilli des fonds par leurs propres moyens. Dix de leurs membres, considérés
comme violents ont pourtant été refoulés par la Police Sud Africaine et un autre, Daniel El Rengo Aguilera, le chef de la Barra Brava de Godoy Cruz, a été
bloqué à l'aéroport international d’Ezeiza alors qu’il devait rejoindre les
autres membres de HUA à Prétoria qui appartiennent à l’ensemble des barras des
équipes de Primera División (et de Primera B Nacional) à l’exception de celles de Boca Juniors, San
Lorenzo et River Plate…
Les
barras refoulés ont annoncé leur intention d'avoir recours aux autorités
diplomatiques et judiciaires pour obtenir l'autorisation de repartir en Afrique
du Sud, où une onzième personne a été interpellée alors qu'elle tentait
d'entrer dans le pays…
HUA
a été créée l'année dernière avec le soutien des pouvoirs publics et compte 235
membres issus de 30 clubs Argentins.
La
moitié ont été placés par des personnes proches de l’association, ce qui
signifie que leurs voyages ont été financés par le pouvoir politique toujours
avide d’hommes de mains fidèles à la cause kirchnerista. Le chef visible de HUA
est Marcelo Mallo, un proche de Rudy Ulloa, le bras droit de Kirchner. L'autre
moitié a été financée par les dirigeants, les joueurs et les entraîneurs des clubs
d’où sont issus ces barras.
Le
premier groupe parti de Ezeiza se compose de 80 barras issus d’Independiente,
Huracán, Lanús, Tigre et de Central. Un autre groupe est ensuite parti
d’Argentine composé de barras de Gimnasia, Chacarita, All Boys, Vélez, Temperley,
Platense, Godoy Cruz, Laferrere et Almirante Brown. Enfin aujourd’hui le reste des barras de HUA devrait
arriver. À la différence de la Banda Lomas de Zamora de La Doce qui est déjà à
Johannesburg, les 235 HUA détiennent déjà leurs billets d’entrée.
Cependant,
le scandale qui a éclaté autour des 43 barrabravas non
officiels qui se sont pourtant baptisés “barra oficial” risque de
s’amplifier dans les jours qui viennent quand l’ensemble des membres des deux
groupes se retrouveront ensemble dans les stades sud africains ou joueront les
hommes de Diego Maradona. Car, entre les deux groupes, les divergences sont
grandes, tout autant qu’en interne de la Barra de Boca où Mauro Martín ne
devrait se rendre en Afsud que si la sélection albiceleste arrive en
demi-finale pour ensuite se rendre directement en Australie, assister a la
tournée de Boca Juniors…
Après
la libération de Rafael Di Zeo, l’ancien chef de la 12 (qui a dû céder sa place
après avoir été incarcéré en Mars 2007 pour violences aggravées contre des
barrabravas de Chacarita lors d’un match amical joué en Mars 1999 à La
Bombonera) la crainte de voir s’intensifier une guerre est latente…
Même
problématiques du côté des Borrachos del Tablón (River Plate) dont les chefs ne
voyageront pas en Afsud pour les mêmes raisons et craintes liées aux luttes
intestines pour le pouvoir…
Des
négociations avaient été un moment engagées entre des membres de HUA et Marcelo
de Lomas mais n’avaient pas abouti, la crainte d’affrontements reste donc
réelle. Pour anticiper tout débordement, la Police Sud-Africaine vient
d’indiquer aux membres de la “barra oficial” qu’ils ne devront pas se trouver à
proximité des stades qui accueilleront les matchs de l’Argentine s’ils ne
possédaient pas de billets pour y accéder…
Certains
problèmes internes, pourraient donc commencé à se régler en Afrique du Sud…