Depuis plusieurs jours, les liens présumés entre la Fédération (AFA), le Gouvernement Kirchner, le staff technique (Maradona et Bilardo) et ces barrabravas parmi les plus violents du pays suscite un intense débat médiatique et politicien…
La
principale association contre la violence dans le football en Argentine, qui
n‘a eu de cesse toute la saison de dénoncer les collusions entre les barras
bravas et le pouvoir politique affirme que l’AFA et le « pouvoir »
sont nécessairement complices du voyage comme du financement de ces
barrabravas. Un député d’opposition, Carlos Comi a même parlé d’association
quasi mafieuse entre le Gouvernement, la Fédération, Maradona et ces
« barras »…
Tandis
que sont attendus dans les prochains jours environ deux cents nouveaux
barrabravas, ceux-là officiellement regroupés sous l’association
« Hinchadas Unidas Argentina » mais dont la présence n’en est pas
moins polémique, Julio Grondona, le Président de l’AFA a démenti toute
collusion en ajoutant, ce qui est loin d’apaiser les esprits, que les rapports
entre Maradona, Bilardo (Manager général de l’Argentine et ancien
sélectionneur) et les barrabravas datent de 1986 (Mondial Mexicain et fameux
affrontements entre barras et hooligans Anglais). Maradona a pourtant dû lui-même nier tout
lien avec ces barras…
Mais
la controverse sur la présence à Pretoria de ces barrabravas semble être sans
fin. Hier il a été officiellement confirmé que l'AFA a deux jours avant le
voyage de l'équipe nationale changé le chef de la sécurité sur décision de Julio
Grondona. Carlos Alberto Capuchetti a été remplacé par Pablo Fernandez, un
ancien commissaire spécialiste des questions de sécurité liées au sport et,
selon plusieurs sources, proches des principales barras bravas du pays….
Mercredi,
quelques-uns de ces barras ont apostrophé brièvement des dirigeants de l’AFA
dans un hôtel de Pretoria pour demander de l’argent, des places de stade et des
maillots de la sélection. Le ton est vite monté et des policiers en civil ont
dû intervenir…