Le père de Gabriele Sandri, cet ultra de la Lazio
abattu en Novembre 2007 sur une aire d’autoroute par un Policier et la mère de
Stefano Cucchi, décédé le 22 Octobre dernier à l’hôpital Sandro Pertini de
Rome, une semaine après son arrestation par la Police pour possession de drogue
étaient présents lors des débats organisés par les ultras de l’Atalanta durant
leur fête annuelle…
La réunion, organisée par les "ultrà bergamaschi" dans le cadre de la "Festa della Dea" (fête de la Déesse) un événement annuel dédié à l’Atalanta, concernait "les abus de pouvoir" (de la Police) et a été suivie, malgré la chaleur, par près de 500 personnes…
La réunion, organisée par les "ultrà bergamaschi" dans le cadre de la "Festa della Dea" (fête de la Déesse) un événement annuel dédié à l’Atalanta, concernait "les abus de pouvoir" (de la Police) et a été suivie, malgré la chaleur, par près de 500 personnes…
Giorgio Sandri, commentant la condamnation du
policier Luigi Spaccarotella, auteur des coups de feu mortels contre son fils,
à seulement six ans de prison lors de ce débat à Bergame a déclaré "qu’Il était
clair pour tous que cette décision n'avait pas fait justice " précisant toutefois
que ce meurtre ne concernait que le coupable et non, toute la Police…
Aux ultras atalantini qui le 11 Novembre 2007
après l’annonce de la mort de son fils avaient provoqué la suspension du match
Atalanta-Milan, Giorgio Sandri a déclaré "Je ne sais pas si vous avez eu raison
ou tort de faire ce que vous avez fait ne mais je sais que l’avez fait avec le
coeur. Et je suis ici avec le cœur" provoquant les applaudissements de
l’assistance…
Puis c’est la mère de Stefano Cucchi, décédé le
22 Octobre 2009 dans un hôpital de Rome, une semaine après son arrestation pour
possession de drogue qui a pris la parole. La mort de ce jeune homme dans des
conditions très suspectes et alors qu’il était en garde-à-vue avait provoqué de
violentes émeutes à Rome.
« Dans la soirée du 15 Octobre Stefano est
rentré accompagné de trois policiers a expliqué Ilaria Cuccchi accompagnée de
son mari à ses côtés. Ils ont fouillé sa chambre sans rien trouver. Ils ont
alors dit qu'ils devaient le garder jusqu'au lendemain pour boucler son dossier
(…) Ils l'ont emmené, menottes aux poignets (…) C'était la dernière fois je
l'ai vu vivant. Il a été impossible de parler avec lui dans les jours suivants
(…) Quant on nous a fait voir le corps ils nous ont seulement montré son
visage: il a été tué et massacré,
sa mâchoire était cassée. Nous voulons la justice et rien ne nous
arrêtera… »
Après ces paroles, les ultras atalantini ont
longtemps applaudi cette femme courageuse en scandant à l'unisson le nom de
Stefano Cucchi…
Cette affaire avait non seulement provoqué des
émeutes mais aussi un véritable tôlé sur ce qui apparaissait à l'évidence comme une bavure
policière. Selon les procureurs de Rome en charge du dossier, les trois agents
sont bien responsables et poursuivis pour le passage à tabac toutefois ce ne sont pas ces
coups qui auraient causé directement la mort de ce jeune homme de 31 ans, mais
l’absence de soins prodigués par les Médecins de la Prison.
Le 17 Juin dernier, 13 personnes dont des Médecins et des infirmiers ont été mis en examen, accusées non seulement de n’avoir pas soigné Cucchi, de ne pas l’avoir fait transporté aux urgences quand son état de santé l’aurait nécessité mais aussi d’avoir établi un certificat de décès "attestant faussement qu’il s’agissait d’une mort naturelle"…
Le 17 Juin dernier, 13 personnes dont des Médecins et des infirmiers ont été mis en examen, accusées non seulement de n’avoir pas soigné Cucchi, de ne pas l’avoir fait transporté aux urgences quand son état de santé l’aurait nécessité mais aussi d’avoir établi un certificat de décès "attestant faussement qu’il s’agissait d’une mort naturelle"…