jeudi 2 septembre 2010

Les festivités du centenaire des Corinthians de Sao Paulo tournent au drame.


Une jeune fille de 21 ans est décédée après avoir été renversée par le bus officiel du club de Sao Paulo, qui quittait le lieu des célébrations du centième anniversaire des Corinthians

Des milliers de fans ont participé à cette fête, à laquelle s'était joint en personne le Président Lula, supporter affiché du club Paulista. Au cours des célébrations, les dirigeants du Timão ont annoncé aux supporters la construction d'un nouveau stade qui pourrait accueillir le match d'ouverture de la Coupe du monde 2014.

Le Sport Club Corinthians Paulista qui est le deuxième club brésilien le plus suivi au Brésil (derrière Flamengo) avec 24 millions de supporters déclarés à travers le pays avait organisé en grande pompe son centième anniversaire après avoir été fondé en 1910 par un groupe d’ouvrier de la capitale fédérale.

Des origines (déjà) populaires qui ont débouché quelque 70 ans plus tard en pleine "dictature militaire" à la "démocratie corinthienne" avec l’arrivée en 1981 d’Atilson Monteiro Alves (Sociologue, universitaire) au poste de directeur sportif du SC Corinthians. Sous son impulsion et avec Socrates pour leader, le club mettait au point un système de fonctionnement révolutionnaire par lequel les joueurs eux-mêmes décidaient et se prennaient en charge...

Alors que leurs maillots étaient vierges de toute publicité, les Corinthians allèrent jusqu’à y apposer des inscriptions à la gloire de la démocratie. Ainsi, en 1982 on pouvait y lire « democracia » puis « Dia 15, vote » - « le 15, jour de l’élection, votez ! » - lors de la première élection au suffrage universel du Gouverneur de São Paulo.

Un an plus tard, l’équipe pénétra dans le stade du Morumbi avec une immense banderole : « Ganhar ou perder, mas sempre com a Democracia »« Vaincre ou perdre, mais toujours avec la Démocratie ».