Colère et controverse après les sifflets de
certains ultras Livornesi au cours de la minute de silence à la mémoire
d’Alessandro Romani, un militaire du contingent Italien, mort en Afghanistan,
observée avant le match de Serie B face à Portogruaro.
Au-delà des réactions des milieux
politiques, des sons dissonants sont apparus au sein même de la tifoseria
amarante, ainsi la réaction de Paolo Venturi (le président des tfosi livornesi)
qui indiqué que même si parmi les tifosi de Livourne, nombreux étaient ceux qui
n’étaient pas d'accord avec la mission en Afghanistan, il s’agissait avant tout
de la mort d'un garçon de 36 ans et qu’il fallait peut être mettre un instant
de côté leurs propres convictions et garder le silence…
Les ultras Livornesi se distinguent
depuis toujours par leur radicalisme politique et se singularisent par un
engagement politique d’extrême gauche stalinienne qui prend toute sa place non
seulement au quotidien, mais aussi et surtout dans la « Curva Nord » du
vieux stade Stadio Armando Picchi.
Les Brigate Autonome Livornesi en ont longtemps été le fer de lance.
Pour expliquer cela, il convient d’abord de rappeler que c’est à Livourne en
1921 qu’est né le Parti Communiste Italien. Livourne est une ville
prolétarienne, subversive dans l'âme. Sous le régime fasciste, elle a été le
théâtre de nombreux affrontements, symboles d’une lutte politique contre le
pouvoir en place. La Curva Nord, aujourd’hui, dans un autre contexte, continue
d’affirmer une idéologie communiste et s’engage pleinement, parfois avec
maladresse, comme hier certainement, contre le Gouvernement Berlusconi…