Une passion
aussi forte que la lueur des fumis allumés au Foro Italico leur a donné la
détermination de rester loin de la Curva Sud du Stadio Olimpico. Samedi dernier, à
20h45, ils étaient plus de trois cents ultras de la Roma, rassemblés autour de
l’obelisco, les écharpes brandies en entonnant "Roma
Roma" (l’hymne écrit par Antonello Venditti) qui retentit avant chaque
début de match de l’AS Roma à l’Olimpico…
Désormais un match pour ceux qui choisissent de ne pas entrer dans le stade, mais de se rassembler à proximité pour le vivre avec d'autres tifosi, se fait avec une radio, une bière et de vieux amis, pas par habitude, pas pour le plaisir, mais par principe. Pour protester (pacifiquement) contre la "tessera del tifoso" mais aussi pour dire non aux augmentations du prix des places et au système en général…
Désormais un match pour ceux qui choisissent de ne pas entrer dans le stade, mais de se rassembler à proximité pour le vivre avec d'autres tifosi, se fait avec une radio, une bière et de vieux amis, pas par habitude, pas pour le plaisir, mais par principe. Pour protester (pacifiquement) contre la "tessera del tifoso" mais aussi pour dire non aux augmentations du prix des places et au système en général…
Les Ultras Roma,
à l’initiative, avec d’autres groupes, de cette contestation
avaient annoncé dès cet été qu’à partir de la saison prochaine, que même s’ils
avaient la possibilité d’acheter des billets disponibles en Curva Sud, ils
n’entreraient pas dans le stade Olympique.
Une décision
prise en contraste avec d'autres groupes de la Curva, opposés eux aussi à la "tessera" mais qui avait entre-temps
lancé une collecte de vieux abonnements afin de convaincre les dirigeants de la
Roma de réserver aux tifosi sans "tessera" le droit d’acheter des
billets à titre individuel pour les matchs de championnat, ce que le club
Romain a accepté…
Cette “curva
obelisco” (virage de l'obélisque) est ainsi né de la volonté de ne rien lâcher
aux principes ultras tels qu’ils ont été vécu depuis des dizaines d’années dans
la Curva Sud de l’Olimpico. Comme se sera certainement le cas pour tous les
matchs de la Roma jusqu'à la fin de la saison, samedi soir, les alentours de
l'obélisque du Foro Italico ont été animés comme jamais auparavant. Sous l'oeil
vigilant de la Police présente à quelques dizaines de mètres de là, des
banderoles ont été accrochées sur le monument de marbre blanc et six cent mains
levées ont accompagné le "Roma, Roma", repris en coeur à plusieurs
reprises.
'Roma Roma Roma,
core de 'sta Città, unico grande amore de tanta e tanta ggente che fai sospirà.
Roma Roma Roma lassace cantà, da 'sta voce nasce n'coro so' centomila
voci ciai fatto 'nnamorà. Roma Roma bella, t'ho dipinta io gialla come er
sole rossa come er core moi. Roma Roma mia, nun te fà 'ncantà, tu sei nata
grande e grande hai da restà. Roma Roma Roma core de 'sta Città, unico grande
amore de tanta e tanta gente m'hai fatto 'nammorà"…