Nées
dans une époque de grande agitation politique, les Brigate Gialloblù ont réussi
à réunir sous leur bannière, des milliers de tifosi du Hellas Vérone.
Créant un véritable esprit de corps autour de l’identité véronaise, affichant
ses idées d’extrême droite, les Brigate Gialloblu, qui se sont formées en 1971
sont devenues rapidement un des groupes les plus importants du panorama ultra’
italien.
Officiellement, auto dissout depuis le 14 Novembre 1991, ce groupe qui en pratique n'existe plus aujourd’hui reste la référence de milliers de tifosi du Stadio Bentegodi, qui continuent de s’en revendiquer.
Officiellement, auto dissout depuis le 14 Novembre 1991, ce groupe qui en pratique n'existe plus aujourd’hui reste la référence de milliers de tifosi du Stadio Bentegodi, qui continuent de s’en revendiquer.
Vers
la fin des années 60, il y avait déjà un groupe de supporters qui s'appelait
Club Fedelissimi 4. Du Club Fedelissimi 4 aux Brigate Gialloblù le pas fut vite
sauté. Le groupe fut un des précurseur du mouvement ultra’ italien.
Crée
le 30 novembre 1971, les Brigate Gialloblù Verona Calcio Club tissèrent des
liens avec les autres groupes ultras déjà existant comme les Ultras Granata du
Torino et les UTC de la Sampdoria.
Le
3 octobre 1976 survint le premier épisode des actes de violences qui marqueront
l’histoire de ce groupe, et duquel naîtra une haine immuable entre les tifosi
de Vérone et ceux de Bologne. "Noirs" contre "Rouges" la
politisation des tribunes italiennes était déjà importante, même si au sein des
BG, un groupe comme les Rude Boys s’affichait plutôt de gauche. Le fait que les
supporters "rossoblu" aient depuis longtemps majoritairement changé de "camp politique" n’a pas entamé la rivalité entre les deux tifoserie.
Parallèlement
les Brigate Gialloblu créent des liens à l’étranger. Ainsi, toujours en 1976,
une bannière des Brigate est arborée à Chelsea dans le
"SHED", le secteur de Stamford Bridge occupé par les "Headhunters", un des groupes hools’ les plus violents d’Angleterre,
composé essentiellement de "boneheads". Les ultras "scaligeri" commencent alors à afficher des "Union Jack" en Curva Sud ainsi que des bâches
telles que "Deadly Sinner Club" et "Hellas Army".
En
1977, les BG continuent de se faire remarquer par de nouveaux affrontements
violents avec les Juventini, les milanisti et les bolognese. Avec les années 80
les Brigades amplifient leur positionnement politique et lors de la saison
1982/83 apparaissent les premières "contestazione" contre un joueur de
couleur.
À
la base pourtant la majorité des supporters du Hellas faisaient la distinction
entre les engagements sportifs et politiques, et des groupes connotés d’extrême
droite (Verona Front, Hellas Army) ou de gauche (Rude Boys) coexistaient dans
les Brigate Gialloblu. Toutefois, la partie majoritaire d’obédience fasciste
des BG, se distinguait pour des comportements sans compromis,
provoquant et affrontant sans cesse ses adversaires quel qu’en soit le prix.
Cette violence provoqua dans les années 80, une campagne de presse qui fustigea
les ultras Véronais. Pourtant les BG n’étaient pas les seuls en cause puisque
les actes de violence se multipliaient dans tous les stades italiens et
européens.
Les
fondateurs et le "noyau dur" des Brigate Gialloblu firent leur possible
pour éviter que le groupe de subisse trop les attaques des médias nationaux,
donc issues des "grandes villes italiennes" qui avait tendance à fermer
les yeux sur les exactions des tifosi milanais, turinois ou romains et qui
avaient fait des tifosi veronesi l’archétype du tifoso violent et
raciste.
Devant
cette situation, épuisées de devoir toujours se justifier, épuisées de servir
de prétexte, subissant la répression systématique des carabinieri, les Brigate
Gialloblu prenaient en 1991, la décision exceptionnelle de s’auto dissoudre.
Les
tifosi du Hellas Vérone continuent pourtant encore de se revendiquer des
Brigate Gialloblu, même si une multitude de groupes se partagent maintenant la
Curva Sud du Stade Bentegodi. Certains jumelages historiques avec d’autres
groupes ultras continuent d’exister, comme celui avec les Ultras Tito de la
Samp ou celui avec la Curva Fiesole de la Fiorentina (qui rendit d’ailleurs une
hommage émouvant au BG lors de leur dissolution), de même la Curva Sud
entretient de bons rapports avec les tifosi de la Triestina, et de la Lazio. Au
rayon des rivalités les plus importantes figurent les voisins de Vicenza, mais
aussi les ultras de Brescia, de l’Atalanta Bergame, de la Roma et de Naples...
Aujourd'hui
même si le Hellas poursuit son chemin de croix, se retrouvant même (encore une
fois) menacé d'une quasi-disparition au niveau sportif, en étant actuellement
dernier en Lega Pro 1 A après son match de lundi face à la Cremonese (1-1)
devant pourtant encore plus de 11 000 "butei", le vieux stade Bentegodi vibre
toujours de l’âme des Brigate Gialloblu et de tous
les groupes qui ont contribué à écrire la passion et les pages glorieuses de
l’histoire de la "Curva Sud di Verona" : Brigate Gialloblu, Ultras,
Gioventù Scaligera, Verona Front, Inferno Gialloblu, Hellas Army, Vecchia
Guardia, Hellas Alcool, Cani Blu, A.S.U., Hellas Angels, Rude Boys,
G.F.U.T., Tartan Army, G.O.G., Brigate Ultimo Scalin, Hellas Bulldogs,
Commandos Gialloblu, Hellas Girls, Warriors, Boys, Marines Gialloblu, Panthers,
Supporters, Provos, Vitelloni, Tigers, Sbeaccioni, Hass, Sturm Und Drang,
Verona Stressata, Verona New Line, Hellas Dynamite, Brigate Zigoni, Brigate
Elkjaer, Brigate Angolo, Punk Brigade, Irish Clan, I Gufi, Cubi, Brigate
Osvaldo, Villaggio Gialloblu, Butei della bassa etc...
Sangue, stragi, violenza sempre più Brigate Gialloblù, Brigate Gialloblù ! Verona, Verona, segna per noi Verona, Verona, vinci per noi Hellas Verona facci sognare !