“La Tessera del tifoso funziona, la violenza è diminuita” (la
carte du supporter fonctionne, la violence a diminué) a encore dernièrement
essayé de convaincre le Ministre de l'Intérieur Roberto Maroni, pourtant encore
une fois des incidents se sont produits à Bologne (Juventus) ce mercredi et à
Lecce (Brescia) dimanche dernier, en corrélation avec la mise en place de cette
mesure liberticide…
Malgré les discours rassurants et démagogiques tenus par le
Ministre de l’Intérieur, la tessera del tifoso n’a pas atteint son but, et pour
cause, la grande majorité des groupes ultras, en signe de protestation, ont
refusé de prendre cette carte. Conséquences, interdits d'entrer dans les
parcages visiteurs, ils se procurent par tous les moyens possibles des billets
pour d’autres secteurs des stades et se retrouvent mêlés aux tifosi locaux.
La
preuve de cette absurdité a encore été une fois de plus donnée à Bologne
avec des ultras Juventini qui ont chassé à coups de pied et de poing des tifosi
bolognesi de la Curva San Luca et à Lecce avec des ultras de Brescia menaçant
les leccesi dans en Tribune et dans la Curva Sud où ils se trouvaient…
Au Stade
Renato Dall'Ara à Bologne, les ultras de la Juve se sont installés très tôt
dans la Curva San Luca, à l’opposé de l’Andrea Costa, le coeur du tifo
rossoblu. Quand les premiers tifosi bolognesi ont pénétré dans ce secteur ils
ont découvert un virage recouvert de bandiere bianconere avec immédiatement les
premiers heurts face à des ultras Juventini qui ont commencé à frapper les
tifosi de Bologne qui étaient placés dans ce secteur…
Le dimanche précédent,
c’est dans les Pouilles, au Stade Via del Mare de Lecce que des incidents du même
type ont été proches de se produire. Il aura fallu l’intervention des stadiers
pour faire en sorte que la situation ne dégénère pas, puisque là encore des
ultras de Brescia non tesserati se sont installés dans la Curva Sud au milieu
de tifosi pugliesi…
La tessera del tifoso vient donc encore de démontrer en ces
deux occasions ses limites et ses contradictions. Maroni voulait mettre un
terme à la violence des ultras, et au final, il la favorise plutôt en empêchant
tous ceux qui le souhaitent de faire les déplacements et d’avoir accès aux
secteurs ospitti des stades Italiens. Des secteurs dans lesquels il n’y a
jamais eu d’incidents majeurs. Des secteurs interdits aux non tesserati mais où
parfois on oblige ceux-ci à y venir, comme les ultras de la Samp (à San Siro)
ou de la Fiorentina (à Marassi) ces dernières semaines. Un comportement pour le
moins schizophrène des autorités de tutelles. Par contre
les affrontements survenus à l'extérieur peuvent toujours se produire et si
comme à Bologne et Lecce, vous mélangez les tifosi dans les mêmes tribunes, le
résultat ne peut être que contradictoire avec les objectifs (officiellement)
recherchés…