Depuis une décennie, les barrabravas ont
remplacé les familles dans les tribunes des stades mexicains. Drapeaux,
banderoles, chants accompagnés de tambours et une passion manifeste pour la
violence, sont quelques-unes des influences que le Mexique a adopté de
l’Argentine…
La Sangre Azul (Cruz Azul), La Monumental (América), La Barra Ultra Tuza (Pachuca), La Banda Del Rojo (Toluca), La Adicción (Monterrey), La Rebel (Pumas), Libres y Lokos (Tigres UANL), Barra 51 (Atlas), La Irreverente (Chivas), La Tito Tepito (Atlante). Si les Barras Bravas Mexicaines ne sont pas (encore) aussi expérimentées et renommées que leurs homologues Argentines, elles en possèdent désormais l’organisation et une partie de la ferveur, tant les liens sont prégnants.
La Sangre Azul (Cruz Azul), La Monumental (América), La Barra Ultra Tuza (Pachuca), La Banda Del Rojo (Toluca), La Adicción (Monterrey), La Rebel (Pumas), Libres y Lokos (Tigres UANL), Barra 51 (Atlas), La Irreverente (Chivas), La Tito Tepito (Atlante). Si les Barras Bravas Mexicaines ne sont pas (encore) aussi expérimentées et renommées que leurs homologues Argentines, elles en possèdent désormais l’organisation et une partie de la ferveur, tant les liens sont prégnants.
Ainsi l’Argentine ne se contente pas
d’exporter ses joueurs et ses entraîneurs, elle a aussi exporté ses Barras
Bravas puisqu’il est de fait que durant la dernière décennie, des barras
d’Argentinos Juniors, Rosario Central, Boca Juniors, River Plate ou encore
Chacarita (notamment) se sont rendus au Mexique comme instructeurs. Un business
comme un autre pour les barras Argentins rémunérés 600 $ par match…
Un enseignement, des interventions qui vont
de l’animation des tribunes et des chants aux principes d’organisation des
violences contre les barras rivales…
De nombreuses images TV et photos montrent
d’ailleurs des barras argentins avec des maillots de Chacarita, de Boca, de
River donner des ordres et expliquer l’organisation et la logistique des
gradins aux aficionados de Pumas, Tigres ou encore América…
Dans une interview TV donnée à Buenos Aires
en 2006, Rafael Di Zeo, l’ancien chef de la 12, la Barra Brava de Boca Juniors
confirmait conseiller des "supporters" d'autres pays, rajoutant même que la barra
de Boca pour les autres barras "c’était comme Harvard, ils viennent ici pour
apprendre" (La hinchada de Boca "para los barras'' de todo el mundo, es
Harvard. Vienen acá a aprender)…
Le chef de La Rebel de Pumas, surnommé
"Nariz" a ainsi par deux fois séjourné à Buenos-Aires pour poursuivre
son apprentissage in situ avec les barras xeneizes…
Au Mexique, la première apparition d’une hinchada organisée, sinon d’une Barra Brava date officieusement de 1993, quant
un dirigeant de Pachuca Club, Andres Fassi, un Argentin, qui en est encore le
vice-Président a eu l'idée de créer une association de hinchas
institutionnalisée avec des tarifs préférentiels sur les billets, des aides
pour les déplacements et des places pour les matchs à l’extérieur.
L'idée était d'abord de reproduire littéralement le modèle des barras
bravas argentins, avec l’émergence de la Barra Ultra Tuza, la première du pays,
suivie bientôt par de nombreuses autres, qui petit à petit et indéniablement
ont désormais pris lors de ces dix dernières années, le pouvoir dans les
tribunes Mexicaines avec la violence pour corollaire...