Après plus de cinq ans d’attente et de
travaux, Chacarita Juniors va enfin rejouer dans son stade de Villa Maipú. Ce
sera contre l'Atlético Tucumán en 2011 et, bien que les travaux ne soient pas
encore complètement terminés, les dirigeants des Funebreros envisagent déjà
d’organiser un match d’inauguration…
C’est le 21 Octobre 2005, que Chacarita a joué son dernier match à San Martín contre Tigre en Primera B Nacional. Après cette longue attente et un exil forcé de plus de cinq ans, Chaca retrouvera San Martín en Février prochain avec la réouverture des portes du nouveau stade face à l'Atletico Tucuman. Après avoir erré dans différents stades (Argentinos et Almagro, notamment) les Funebreros (surnom du club qui est situé a coté d'un cimetière) qui pointent actuellement à une décevante 18ème place au classement pourront enfin se sentir chez eux pour avec l’appui de leur hinchada recevoir le premier du classement lors de la 19ème journée en Nacional B…
C’est le 21 Octobre 2005, que Chacarita a joué son dernier match à San Martín contre Tigre en Primera B Nacional. Après cette longue attente et un exil forcé de plus de cinq ans, Chaca retrouvera San Martín en Février prochain avec la réouverture des portes du nouveau stade face à l'Atletico Tucuman. Après avoir erré dans différents stades (Argentinos et Almagro, notamment) les Funebreros (surnom du club qui est situé a coté d'un cimetière) qui pointent actuellement à une décevante 18ème place au classement pourront enfin se sentir chez eux pour avec l’appui de leur hinchada recevoir le premier du classement lors de la 19ème journée en Nacional B…
S’il reste encore des travaux à réaliser et
des autorisations de conformités à délivrer, il a été établi que le stade sera
ouvert lors de la conclusion de la première phase de construction qui comprend
notamment la rénovation complète de la Tribune Gutiérrez (avec une capacité de
12.000 spectateurs). Le secteur de la Tribuna French, avec une capacité limitée
de 6.000 spectateurs réservée aux hinchas visiteurs, ne sera cependant pas
ouvert au moment de l'inauguration après que le COPROSEDE ait apporté des
changements dans les normes de sécurité en ce qui concerne le placement des paraavalanchas…
Fondé le 1er Mai 1906, le Club Atlético
Chacarita Juniors se situe à Villa Maipú, San Martin, dans la zone nord du "Gran Buenos-Aires" et si le club est modeste, fréquentant souvent
les divisions inférieures, il possède une énorme renommée liée à sa "Barra Brava", une des plus fanatiques et violentes d’Argentine. La
Barra Brava de "Chaca", la Banda de San Martin, regroupe à la base
plusieurs groupes en l’occurrence, elle est composée de la Banda de Villa
Maipu, de Los Pibes del Bar et d’El Conventillo qui forme ainsi une des Barras
les plus redoutables d’Argentine.
Les incidents et les affrontements liés à la
Banda de San Martin sont (très) nombreux. Impossible de tous les citer, une
liste non exhaustive pourrait faire état des incidents : Face à River Plate
au Monumental en Tournoi de Clôture 2000, où après être tout d’abord tombés
dans une embuscade organisée par « Los Borrachos del Tablón » avant
le match, ceux de Chaca n’ont eu de cesse durant la rencontre d’agresser des
supporters Riverplatense avant d’être dispersé par les canons à eau des
pompiers à la demande de la Police. Avec les hinchas de Newell’s Old Boys lors
du Tournoi de Clôture 2003. Toujours en 2003 la Banda San Martin se fait
remarquer lors d’un déplacement à la Bombonera, face à Boca Juniors et la 12 de
Rafa Di Zeo, une barra détestée et plus que ça (Rafael Di Zeo été condamné en
2007 à 4 ans et 3 mois de prison pour avoir été l’instigateur de violents
affrontements avec la Barra de Chaca en…1999) lorsque avant d'entrer dans le
stade, les bravas de Chaca ont détruit des portes d'accès et plusieurs
buvettes. Arrivés dans le secteur réservé aux visiteurs, ils ont jeté les
morceaux de fers et de planches récupérés vers les supporters de Boca situés en
contrebas. En seconde mi-temps, ils réussiront à casser une grille pour aller
affronter ceux de la 12 qui étaient venus à leur rencontre suite aux incidents.
Il a eu plus de 60 blessés mais aucune arrestation. Contre la Barra de San
Lorenzo en 2004, quand une cinquantaine de hinchas de Chacarita ont pris
d’assaut à son arrivée dans la Gare de San Martin le train qui amenait 300
hinchas depuis Boedo …Avec les forces de Police à San Martin, en mai 2005, en
marge d’un match face au CAI lorsque des hinchas de Chaca ont forcé les grilles
qui séparent les virages des tribunes pour aller « s’en prendre » aux
dirigeants du club, forçant la police à les repousser avec des gaz lacrymogènes
et des tirs de flashball, un policier a été blessé et 2 hinchas arrêtés…
Toujours avec la Police, à Victoria, en avril 2005 quand en première mi-temps
des supporters de Chacarita ont menacé de lancer des planches en bois sur le
terrain, interrompant la rencontre durant quelques minutes. Finalement c’est en
fin de match qu’ils ont tenté de détruire une grille de sécurité avec les
planches récupérés dans la tribune, forçant les policiers à intervenir et
l’arbitre à arrêter la rencontre… À nouveau avec la Police à Saavedra, en
septembre 2006 quand les bravas de Chacarita se sont durement affrontés avec
les forces de Police bonaerense avant le début du match lorsque celles-ci leur
a interdit l’entrée d’une partie de leur « matos » dans le stade, ce
qui a provoqué le début des incidents, qui se sont amplifiés jusqu’à ce que les
hinchas de Chaca atteignent malgré l’intervention musclée de la police les
guichets de la billetterie qui seront détruits. Avec Tigre et la Police en 2007
lorsqu’un groupe de hinchas de Chacarita (n’appartenant pas à la Banda de San
Martin) a commencé à se battre avec des supporters de Tigre. À la fin du match,
la Police parque ces supporters des Funebreros sur le terrain pendant 30
minutes jusqu’à ce qu’un policier face un geste menaçant qui les fera réagir de
manière virulente. Pour essayer de sortir du stade, ils s’affrontent durement,
pratiquement à corps à corps avec les policiers qui utilisent des gaz
lacrymogènes et leur tirent dessus aux flashballs. En voyant cela, la Barra de
Chacarita escalade les grilles des tribunes pour leur prêter main-forte et
forcent les portes du stade permettant à tout le monde de sortir à l’extérieur
du stade où les affrontements se sont longuement poursuivis. En 2009 avec le
retour en Primera de Chacarita, la Barra des Funebreros n’a pas manqué de se
« faire remarquer » bien évidemment. Ainsi dès la première journée de championnat,
des affrontements ont eu lieu à proximité du Stade José Amalfatini de Liniers
(le stade de Velez où se jouait le match) avec des hinchas de Tigre, faisant
quelques blessés sans gravité toutefois. Pour cette rencontre, un dispositif
opérationnel de 840 policiers avait été mis en place. Et bis repetita la
journée suivante avec un déplacement au Monumental de Núñez face à River Plate,
où les hinchas de Chacarita ont agressé des passants qui circulaient dans leur
zone de transfert vers le stade, dérobant téléphones portables, bijoux,
vêtements, malgré la présence de 750 policiers auxquels ils se sont ensuite
opposés tout comme aux supporters de River Plate avec lesquels ils ont échangé
des jets de projectiles. Les incidents ont duré plus d’une demi-heure et 76
barras de Chacarita ont été interpellés…
Toujours lors de leur passage furtif en
Primera, en Mars 2010, une faille de sécurité dans les contrôles d’accès au
stade Tomás Adolfo Ducó, le stade de Huracán dans lequel avait été déplacé la
rencontre toujours très sensible du côté hinchada entre Chacarita et Boca
Juniors avait permis aux barrabravas des "Funebreros" d’entrer une
banderole aux couleurs xeneizes sur laquelle apparaissait un message
sarcastique et provocateur à l’encontre de la "12", la barra
boquense et en particulier contre son chef actuel Mauro Martín.
"Mauro Martín, jefe de la PFA",
(Mauro Martin, chef de la PFA - Policía Federal Argentina) indiquait ainsi
la banderole aux couleurs "azul y amarilla", insulte suprême entre
barrabravas qui s’accusent mutuellement de bénéficier de protections de la part de la
Police Fédérale. Il faut savoir qu’il est fait interdiction aux barrabravas
d'un club de faire pénétrer dans un stade des banderoles ou drapeaux (volés ou
confectionnés spécialement) aux couleurs de l’adversaire…
La liste des faits et méfaits de la barra
des Funebreros reste à continuer. Le retour à San Martin risque de rendre
encore plus sensibles certains déplacements. Et encore, Chacarita n’a ainsi pas
affronté son ennemi traditionnel du Club Atlético Atlanta depuis 1999. Cette
rivalité prend ses origines dans la proximité initiale des deux clubs qui de
1922 jusqu’à 1930 se trouvaient environ à 100 mètres l’un de l’autre. Bien que
Chacarita ait ensuite déménagé de Villa Crespo jusqu’à San Martín en 1945, la
rivalité avec Atlanta a perduré dans le temps…
La suite début Février 2011…