vendredi 8 janvier 2010

Boca Juniors : Pas de libération conditionnelle pour Di Zeo



Alors qu’il devait profiter d’une mise en liberté conditionnelle dans les heures qui viennent, la situation vient subitement de prendre une tournure négative pour Rafael Di Zeo, l'ancien chef de la barra de Boca…

En effet des écoutes téléphoniques ont permis d’établir qu’il pourrait, bien qu’étant incarcéré depuis le 29 Mars 2007, être impliqué dans un trafic d'éphédrine.

Malgré le bénéfice d'un bon rapport de l'Administration pénitentiaire, pour qui il est un prisonnier "modèle", l'ancien chef de la 12, la barra brava de Boca Juniors, Rafael Di Zeo Boca ne pourra certainement pas obtenir le bénéfice d’une liberté conditionnelle, comme prévu…

Selon certaines sources d’informations, le juge en charge de ce dossier aurait pris la décision d’annuler la libération pourtant prévue de Di Zeo sur la base d’une nouvelle procédure judiciaire qui devrait être engagée à son encontre. La justice Argentine le soupçonne ainsi d’avoir « aider » Mario Segovia, « el rey de la efedrina », (l'Ephédrine est très largement utilisé dans la fabrication des méthamphétamines et de la methcathinone) interpellé avec 525 kg de de cette substance chimique, prête à être livrée aux  cartels Mexicains et lui aussi incarcéré à la prison d’Ezeiza

Di Zeo aurait déjà pu bénéficier d’une libération anticipée le 1er Décembre dernier, lorsqu'il en était aux deux tiers de sa peine de quatre ans et trois mois de prison pour l’agression de barrabravas de Chacarita Juniors, le 3 Mars 1999, à La Bombonera, mais en fin de compte cela n’a pas pu se faire….

Le Juge cherche à déterminer si au cours de l’une de ses « permissions » Di Zeo ne serait pas allé à Rosario chercher de l'argent dans la maison de Segovia. Pour prouver l'infraction, il pourrait être accusé de trafic d'influence.

L'ancien chef de la 12 devrait donc rester en prison au moins jusqu'en Février…

jeudi 7 janvier 2010

Calcio : Pour Cristiano Lucarelli, « Les joueurs de gauche sont mis au ban »




Dans un football italien rongé par l’argent roi, Cristiano Lucarelli, attaquant engagé et politisé de Livourne affiche haut et fort ses opinions.

Né à Livourne, le 4 octobre 1975, Cristiano Lucarelli s’est rendu célèbre en 2003 pour avoir quitté le Torino en première division afin de rejoindre Livourne en deuxième division, mais surtout pour avoir refusé un milliard de lires pour revenir à Turin une fois Livourne de retour en série A. Un choix judicieux qui lui permet de terminer meilleur buteur du championnat italien avec 24 réalisations. Après un an d’absence, Lucarelli a fait son retour dans le club de son cœur l’été dernier. Dans un football miné par l’argent roi, la corruption, s’éloignant de la tradition populaire avec la place prépondérante des investisseurs privés, entretien avec un joueur qui n’hésite pas à aller à contre-courant.

Vous avez toujours voulu jouer à Livourne, que signifie porter le maillot de ce club pour vous ?

Cristiano Lucarelli. Livourne, c’est mon rêve. Mon premier match dans un stade, je l’ai vécu dans le virage nord du stade de Livourne. J’avais un an et demi ! Enfant, je rêvais de jouer pour ce club. En grandissant, j’ai conservé cette passion alors que mes amis étaient fans de l’AC Milan, l’Inter, la Juventus. J’aurais fait la même chose si l’équipe avait été en troisième division. Contribuer à son retour en première division a rendu la chose encore plus belle.

Est-ce l’image de ce club populaire, fidèle à ses valeurs ouvrières, qui vous a attirée?

Cristiano Lucarelli. Ce sont avant tout les idéaux de cette ville, des idéaux de gauche (le Parti communiste italien fut fondé à Livourne en 1921 – NDLR). Il y a ensuite la façon dont les gens vivent en fonction de l’équipe. Ils l’aiment. Les joueurs qui y viennent se lient à cette ambiance, à la ville. D’où cette unité entre l’équipe, les supporters. Ce sentiment d’appartenance va bien au-delà du football.

Comment jugez-vous le public italien ?

Cristiano Lucarelli. En Italie, je suis assez pessimiste, car 90 % des groupes de supporters tendent désormais vers la droite, avec parfois des dérapages, car ils disposent souvent d’armes blanches. À Livourne, les ultras maintiennent une identité de gauche. J’espère que, comme ceux de Terni ou d’autres villes, ils réussiront à maintenir ce credo politique.

L’axe politique en Italie se déplace de plus en plus à droite, comment revenir aux valeurs qui ont été la base de la République italienne  ?

Cristiano Lucarelli. Contrairement à des grandes villes comme Rome ou Milan, il est difficile pour Livourne qui ne compte que 160 000 habitants, de diffuser ses opinions, sa manière de voir le monde, c’est pourtant ce que je tente de faire dans ce contexte aux dimensions réduites. En plus, la majorité des médias est aux mains de Berlusconi. Tous ceux qui essayent de faire changer les choses sont vite muselés.

Est-ce la raison qui vous a poussé à fonder un journal Il Corriere di Livorno en 2007  ?

Cristiano Lucarelli. Il n’y avait qu’un journal à Livourne, ce qui selon moi était quelque chose de négatif, alors qu’en Italie des villes plus petites en ont trois, parfois quatre. La pluralité de l’information est fondamentale. L’idée était de rassembler des personnes au chômage et de lancer ce quotidien, qui malheureusement connaît des difficultés. Grâce à ce journal, vingt chômeurs ont retrouvé du travail et j’espère que ce projet va se poursuivre.

Votre père travaille au port de Livourne, est-ce lui qui vous a transmis ces idées de gauche  ?

Cristiano Lucarelli. J’ai grandi dans une famille de gauche, il n’a pas été difficile de perpétuer cet idéal et, j’espère, non, je suis convaincu de pouvoir les transmettre à mes fils, car ces valeurs sont très importantes pour moi.

Pourquoi le monde du football refuse de s’impliquer dans des thématique sociales  ?

Cristiano Lucarelli. Quand la majorité tend vers la droite, il est difficile de s’afficher comme quelqu’un de gauche. Qui le fait, comme moi, en paie les conséquences. Dans ma carrière, entre les matchs en deuxième et première division et ceux en Coupes d’Europe, j’ai inscrit 240 buts. D’autres, qui en ont marqué moins mais qui ne se sont pas engagés, ont eu une carrière plus prestigieuse que la mienne. Aujourd’hui, s’engager politiquement en Italie signifie quasiment compromettre sa carrière. Ça demande d’avoir de solides motivations, de suivre un véritable idéal, quitte à aller à contre-courant. Le contexte oblige le joueur à dire  : « Je ne m’intéresse pas à la politique. » Mais il y a de nombreux joueurs de gauche. Nombreux sont ceux qui viennent me saluer avant un match pour me dire qu’ils partagent mes opinions, mais qu’ils ne peuvent les afficher car ils évoluent dans des clubs avec des ultras de droite, ou parce qu’ils craignent pour leur carrière.

Vos idées vous ont-elles coûté votre place en équipe nationale (5 sélections – NDLR) ?

Cristiano Lucarelli. Je suis convaincu que j’ai récolté moins que ce que je méritais.


Entretien paru dans l’Humanité du 4/10/10 (réalisé par Sébastien Louis)



mercredi 6 janvier 2010

Hinchadas Unidas Argentinas : Ouverture du siège de la hinchada albiceleste…



Le siège de Hinchadas Unidas Argentinas, la barra créée spécifiquement pour suivre l’équipe nationale Argentine lors du prochain Mondial 2010 en Afrique du sud vient d’inaugurer son siège en plein centre de Buenos-Aires…

Formée par plus de 50 « chefs barrabravas » et présidée par Marcelo Mallo, un industriel et surtout politicien « kirchnerista » de Quilmes, l’organisation non gouvernementale (statut officiel) Hinchadas Unidas Argentinas (HUA) a inauguré son siège social en présence des représentants de la plupart des plus importantes barras bravas du pays…

L’objectif de l’association HUA est de financer le déplacement de 500 de ses membres en Afrique du Sud pour le Mondial 2010 afin d’y encourager la sélection albiceleste et selon sa direction cela se fera sans aide du Gouvernement.

"Nous allons être sur plus de 500 hinchas en Afrique du Sud", a indiqué son Président Marcelo Mallo qui a fait remarquer "qu’au-delà de ce qui est pensé et dit, ces supporters vont participer par ce programme à des œuvres sociales très importantes en Afrique du Sud"

"L'objectif est de réduire la violence par le travail social" a déclaré Mallo. Il a également noté qu’une fois en Afrique du Sud, lorsque la sélection dirigée par Diego Maradona ne jouera pas, les supporters Argentins travailleront à la construction de maisons en bois dans plusieurs villages de la région.

Mallo est secondé et soutenu par des chefs de différentes hinchadas, comme Pablo "Bebote" Alvarez, d’Independiente, Hernán "Pillin" Bracamonte, de Rosario Central et Mariano Tagliarino, de Huracán.

Les représentants de la Hinchadas Unidas Argentinas ont insisté sur le fait qu’ils ne recevraient aucun soutien du Gouvernement et qu’ils comptaient sur l'appui des entreprises, sur l'organisation de tombolas et le placement de publicités sur les drapeaux pour financer le voyage et l’hébergement de 500 d’entres eux…

En fait, dans cette affaire, le gouvernement Argentin est soupçonné par des Organisations non gouvernementales, qui ont porté plainte, de financer la participation de ces 500 barrabravas au Mondial 2010.

De fait le voyage et le séjour coûtent environ 7.000 dollars et aucun de ces hinchas, souvent d'origine très modeste, n'est en mesure de se les offrir pour suivre l'équipe de Diego Maradona.

Les soupçons ont redoublé lorsqu'on a appris que Marcelo Mallo, un dirigeant proche du parti au pouvoir dans la banlieue de Buenos Aires, avait soutenu la création d'une organisation

Une demande a été faite à la justice Argentine d'ouvrir une enquête pour déterminer si des fonds initialement destinés à de l'aide sociale ne serviraient pas au Gouvernement de la Présidente Cristina Kirchner à financer le voyage des barrabravas…

West Ham et Millwall risquent de lourdes sanctions…



Aujourd’hui débute l’audience qui trois jours durant va sous l’égide de la Football Association étudier les accusations portées contre West Ham United et Millwall à la suite des violences qui se sont déroulées en Août dernier avant, pendant et après leur match de Carling Cup (Coupe de la Ligue Anglaise) en août de l'année dernière…


Ces affrontements avaient fait plusieurs blessés dont un supporter de Millwall poignardé, tandis que la police avait procédé à 64 arrestations. Les deux clubs ont été accusés de n’avoir pas pris des mesures suffisantes pour empêcher ces violences, ni les comportements menaçants et racistes de certains supporters à l’intérieur d'Upton Park.


West Ham est également accusé de ne pas avoir pu (su) empêcher certains de ses supporters d'envahir la pelouse après chacun des buts des « Hammers » (3-1).


Au total, West Ham doit faire face à quatre chefs d'accusation et Millwall à trois. Les deux clubs risquent de lourdes sanctions qui pourraient comprendre d’importantes amendes, voire des suspension de terrain s'ils étaient reconnus coupables.


Cette audience devrait durer jusqu'à vendredi et les deux clubs ont déjà indiqué qu'ils allaient se défendre vigoureusement contre ces accusations, affirmant qu'ils avaient établi préalablement aux incidents des contacts étroits avec la police et fait tout ce qu'ils pouvaient pour empêcher les désordres.


Aux comportements violents reprochés devraient se rajouter des comportements racistes puisque Carlton Cole (West Ham) et Jason Price (Millwall)  avaient indiqué avoir fait l’objet d’insultes racistes de la part de supporters.


Millwall, a d’ores et déjà prévu de faire valoir que le club avait, notamment évoqué avec les responsables de la Police les problèmes potentiels liés aux supporters sans billet qui se déplaceraient jusqu’à Upton Park et que l’attribution initiale de places réservées à ses supporters avait été diminuée de moitié sur les conseils de la police…pour des raisons de sécurité alors invoqués…


De son côté, West Ham a déjà indiqué que les responsables de la sécurité du club du « East London » avait organisé deux réunions avec la Police avant le match, et soulignent le fait qu'il n'y avait pas eu d'affrontements directs entre les supporters à l'intérieur du stade.


Pour rappel, plusieurs centaines de supporters de West Ham s’étaient rassemblés en dehors du stade lançant diverses projectiles sur les forces de polices présentes en nombre pour ce match « historiquement » (très) sensible. Un pub avait eu ses fenêtres cassées par des briques durant les affrontements qui ont eu lieu dans plusieurs rues du quartier…


Les premières échauffourées avaient éclaté à la sortie de la station de métro située à 500 mètres du stade quand les supporters de Millwall venus pour le match (de nombreux n'avaient pas de billets) étaient parvenus à passer le cordon de sécurité. De violents affrontements ont alors opposé les membres des deux camps dans des violences qui rappelaient celles des années 80…


Les témoignages reçus avaient fait état de véritables scènes de guerre autour du stade et d’une violence indescriptible…


West Ham et Millwall étaient à la base deux clubs du East End de Londres et possèdent une des plus violentes et ancienne rivalité du football anglais


Elle a commencé au début du 20ème siècle sous forme d’une rivalité entre dockers de deux chantiers navals de Londres situés de chaque côté de la Tamise…


Millwall a ainsi été fondé en 1885 par des dockers et des ouvriers du chantier naval de l’Ile des chiens (Isle of Dogs) tandis que West Ham a été fondé par des dockers de la ferronnerie de la Tamise (Fondé en 1895 sous le nom de Thames Iron Works FC)


Rivaux professionnellement, les joueurs des deux équipes habitaient les mêmes quartiers, la tension entre les eux clubs connue une première apogée en 1920 quand Thames Ironworks déménagea et adopta le nom de West Ham United.




C’est aussi durant la grève générale de 1926 que le conflit social vint rajouter à l’antagonisme existant entre les deux clubs puisque tandis que les dockers de West Ham étaient en grève ceux de Millwall continuaient de travailler. 


Bien que les conflits se soient réduits pendant un certain temps, ce sont les années 70 et 80, années phares du hooliganisme anglais qui vont remettre à jour la « haine » ancestrale entre West Ham et Millwall désormais basé dans la banlieue sud de Londres via deux des plus grandes « firms » de hooligans qu’ont été l’Inter City Firm et les Bushwackers

mardi 5 janvier 2010

Sampdoria : Les tifosi blucerchiati n’oublient pas les Abruzzes



Quand il s'agit d'aider ceux qui souffrent, les tifosi de la Sampdoria répondent toujours présents….

Une fois encore, tous les groupe de la Gradinata Sud ont donné la preuve de leur « grandeur d’âme » (il cuore della Sud) en organisant une collecte de fonds en faveur des Abruzzes, une région qui a été dévastée en avril dernier par une série de séismes d’une violence extrême.

Les blucerchiati ont ainsi collecté 7230€ durant les fêtes de Noël et une délégation de tifosi Doriani s’est rendu dans les Abruzzes le dimanche 27 Décembre afin de distribuer le produit de la collecte aux institutions engagées dans la construction de nouvelles installations dans les zones les plus touchées par le séisme.

Près de 300 personnes étaient mortes au cours du séisme qui avait secoué les Abruzzes et notamment le cœur historique de la ville de L'Aquila, (située à environ cent kilomètres au nord-est de Rome), dans la nuit du dimanche 5 au lundi 6 avril 2009.

Un séisme d'une magnitude de 4,2 a encore secoué début Décembre l'Ombrie. Plusieurs villes de la province de Pérouse ont fait état de bâtiments très légèrement endommagés, et le ministère de l'Agriculture a indiqué que 600 personnes avaient dû être évacuées…


lundi 4 janvier 2010

FA Cup : Glory, Glory Leeds United !



Manchester United qui accueillait dimanche Leeds United, son « pire » ennemi (historique avec Liverpool), c’était tout à la fois, le Lancashire (Manchester) et le Yorkshire (Leeds) qui s’opposaient, la célèbre Red Army qui recevait le non moins mythique Service Crew, le tripe vainqueur de la Ligue des Champions qui affrontait le finaliste de 1975, c’était surtout un des clubs les plus riches du Monde qui accueillait un club désormais en League One (D3), loin, très loin de son passé prestigieux…

Si tout le monde aujourd’hui connaît Manchester United, les « jeunes générations » ne doivent guère avoir entendu parler de Leeds United…

Pourtant du côté de Manchester United et de ses supporters, Leeds reste « l’ennemi » historique et la haine est encore plus grande si l’on passe du côté des supporters du club du Yorkshire. Il faut dire que les deux villes ne sont distantes que d’une soixantaine de kilomètres…

L’occasion donc de (re)découvrir une partie de l’histoire de ce club resté mythique et qui peut compter sur des fans dont la fidélité et la passion demeurent exceptionnelles…

Retour au début des années soixante alors que Leeds United se morfond en Football League Second Division sans aucun résultat probant capable de remplir un Stade d’Elland Road qui se vide petit à petit…

Pourtant en 1964, Leeds parvient à accéder contre toute attente à la First Division (Premier League) après avoir échappé deux ans plus tôt à la relégation en Third Division (D3).

Mieux, les néo-promus réussissent l’exploit de finir dès l’année suivante vice Champion d’Angleterre, battus uniquement à la différence de buts par Manchester United.

Le début d’une haine profonde entre les deux clubs et leurs supporters. Le travail d’un homme aussi et surtout, un de ces managers Anglais désormais légendaire, Don Revie, ancien joueur du club, international anglais à six reprise qui avait été nommé manager-joueur en Mars 1961. C’est le début d’une histoire grandiose, une période qui restera gravée sous le nom de « Leeds Glory Years »…

Leeds United, c’est l’histoire d’un club passé d’un quasi-anonymat aux sommets du football Anglais en une dizaine d’années, suivi d’une descente aux enfers, sur fond « d’affaires » et de problèmes financiers…

1964 donc. Au terme d’une magnifique saison, les « Peacocks » accèdent au plus haut sommet du football Anglais et enchaînent sur une autre saison étincelante en finissant second derrière Manchester United, (battus seulement à la différence de buts). Sur sa lancée, Leeds parvient jusqu’en finale de la FA Cup (battu par Liverpool en prolongation) après avoir éliminé (1-0) Manchester United en 1/2 finale (lors d’un second match rejoué au City Ground de Nottingham après un premier match nul 0-0 obtenu quatre jours plus tôt au Hillsborough Stadium de Sheffield)

Pendant une dizaine d’années, Leeds truste les places d’honneur (2ème en 1964-1965, 65-66, 69-70, 70-71, 71-72)-(3ème en 1972-1973)-(4ème en 1966-1967, 67-68). Entre 1965 et 1974, le Leeds de Don Revie ne terminera jamais au-delà de la quatrième place….

Mais surtout, Leeds gagne deux titres de Champion d’Angleterre. Tout d’abord lors de la saison 1968-1969 pour le 50ème anniversaire de la création du club. Invaincus tout au long de la saison à Elland Road, « The Whites » sont sacrés avec le record du nombre de points, du plus petit nombre de défaites et de buts encaissés de l’histoire du club du West Yorkshire qui récidive lors de la dernière saison de Don Revie à la tête du club en 1974 (date à laquelle, il est nommé manager de l’équipe nationale Anglaise). Il faut ajouter au Palmarès de ces « années glorieuses » une FA Cup gagnée en 1972 et une Coupe de la Ligue glanée en 1968.

En parallèle, Leeds United et Elland Road se forgent une réputation sulfureuse, celle d’une équipe jugée trop brutale par les « amateurs » de football. On parle alors de « Dirty Leeds ». Celle aussi d’un stade très « chaud » qui devient durant ces années un haut lieu du hooliganisme avec notamment le Service Crew, la célèbre « firm » de Leeds qui se fera connaître, craindre et respecter dans tout le Royaume Uni mais aussi en Europe continentale avec des « déplacements remarqués » à Amsterdam, Barcelone, Valence, Turin, Naples, Bologne…

Car Leeds s’illustrera aussi au niveau Européen en étant notamment finaliste de la Coupe de l’UEFA en 1971 et de la Coupe d’Europe des Vainqueurs de Coupe en 1973. Il demeure surtout le souvenir d’une finale de Coupe d’Europe des Clubs Champions 1975 (sous la conduite de Jimmy Armfield qui avait remplacé Revie) jouée à Paris et perdue là encore (2-0), contre le Bayern de Munich. Finale polémique avec de violents affrontements dans les tribunes et un but et deux penalties refusés pour les « Whites »…

Cette finale perdue, marquera la fin des « Leeds Glory Years » avec désormais beaucoup de bas (relégation en 1982) et quelques sommets (Champion d’Angleterre en 1992), le dernier titre obtenu par le club et le signal paradoxal d’un déclin inéluctable, car le Président de l’époque, Peter Ridsdale, rêve alors d’en faire un grand club sur le modèle des autres (grands) clubs Anglais déjà en pleine évolution sportive et commerciale.

Ridsdale décide donc de recruter sans compter ! Il bâtit à grands coups de chéquiers une jeune équipe compétitive, au style engagé qui va (doit) perpétuer la légende du « Dirty Leeds » : Kewell, Woodgate, Smith, Bowyer, Viduka, Ferdinand, Bridges, Harte, Keane, Mills, Robinson arrivent avec à leur tête David O’Leary, (joueur historique d’Arsenal) qui après avoir rejoint Leeds en 1993 est nommé Manager en 1998.

Leeds joue alors les premiers rôles en Championship et au niveau Européen (1/2 finale de l’UEFA perdue (0-2 ; 2-2) face à Gatasaray en 2000 avec un match aller à Istanbul ensanglanté par la mort de Christopher Loftus et Kevin Speight, deux supporters (pas des hooligans,ndlr) poignardés par des Turcs sous le regard « bienveillant » de la Police Turque et un 1/4 de finale l’année suivante perdu contre le FC Valence. La même année, Leeds rate la qualification en Ligue des Champions d’un petit point…


C’est le début de la descente aux enfers car pour financer les transferts et la masse salariale, le Chairman Ridsdale n’avait pas hésité à emprunter quelque 85 millions d’euros qui devaient être financés par les recettes de la Champion’s League.

Dès lors, les finances virent « au rouge », les résultats sportifs ne sont plus à la hauteur, les joueurs dont on louait jusqu’alors le tempérament « fougueux » s’illustrent uniquement en dehors du terrain (bagarres, virées nocturnes, agressions racistes…) et la plupart quitteront le club la saison suivante.

Les dettes ne cessent d’augmenter (plus de 110 millions d’euros), Leeds United est finalement rétrogradé et frôlera quasiment la dissolution, une descente aux enfers qui conduira les « Peacocks » en League One (D3) en 2007. Cela malgré une saison précédente en D2 plus que satisfaisante et l’arrivée de Ken Bates, l’ancien Président de Chelsea en 2004, qui permettra de stabiliser financièrement le club en plaçant Leeds sous administration judiciaire pour couvrir la dette de 51,6 millions d'euros que devait rembourser United.

Un nouvel « allant » est ainsi donné qui amènera « United » jusqu’aux play-offs pour l’accession en Championship (L2) mais sans jamais y parvenir jusqu’à présent (défaites en finale contre Doncaster en 2008 malgré 15 points de pénalité attribués par la Football League et en 1/2 finale contre Milwall la saison dernière ).

Mais enfin cette saison pourrait être la bonne pour Leeds United qui après 23 journées demeure invaincu (9V,3N) et occupe la tête du classement avec 56 points devant Norwich et Charlton (48 points) autres ancien résidents de la Premier League…

Ah oui, au fait, hier après-midi, Leeds United a éliminé Manchester United (1-0) à Old Trafford qui affichait complet avec plus de 74 000 spectateurs (dont 9000 supporters de Leeds qui avaient pu trouver une place)

La victoire historique (la première depuis 29 ans à Old Trafford) est venue d’un but de Jermaine Beckford, le meilleur joueur de Leeds, en fin de contrat dans six mois, (déjà) contacté par Newcastle (Championship) pour un transfert immédiat (offre de 1,5 M€ refusée par Ken Bates qui a annoncé qu’il voulait une offre doublée pour commencer les négociations) et qui ne devrait pas rester longtemps en League One au rythme auquel il accumule les buts (14 en 23 matches)…

Glory, Glory Leeds United ! Glory, Glory Leeds United ! Glory, Glory Leeds United ! Manchester, can rave about the Summerby and Best. Then theres Liverpool, and Arsenal, and Spurs and all the rest. But let us sing the praises of the lads we love the best, as Leeds go Marching On. Glory, Glory, Leeds United ! Glory, Glory, Leeds United ! Glory, Glory, Leeds United ! There the greatest football team in all the land. Now little Billy Bremner is the captain of the crew. For the sake of Leeds United he would break himself in two. His hair is red and fuzzy, and his body's black and blue. But Leeds go Marching On. Glory, Glory, Leeds United ! Glory, Glory, Leeds United ! Glory, Glory, Leeds United ! There the greatest football team in all the land. Now first we won the League cup and before so very long, the inter city's champions were really going strong. And once again at Wembley you will hear us sing this song, as Leeds go Marching On. Glory, Glory, Leeds United ! Glory, Glory, Leeds United ! Glory, Glory, Leeds United ! There the greatest football team in all the land. In the paddock, and the scratching shed, lets hear the voices sing. Lets get behind United, and make the rafters ring ? We've a team we can be proud of, and Revie is the king, as Leeds go Marching On. Glory, Glory, Leeds United ! Glory, Glory, Leeds United ! Glory, Glory, Leeds United ! There the greatest football team in all the land…

Au prochain tour (16ème de finale) Leeds se déplacera à White Hart Lane pour y affronter Tottenham…

Hooliganisme, les chiffres du Home Office Britannique…




Les violents affrontements survenus à Upton Park le 24 Août 2009 lors d’un match de Carling Cup entre West Ham et Millwall semblaient avoir replongé l’Angleterre dans la crainte d’une résurgence du hooliganisme…


Pourtant si le discours officiel tend à démontrer que la violence a été jugulée, les statistiques établies annuellement par le « Home Office » (Ministère de l’Intérieur Britannique) laissent apparaître que les incidents et les affrontements entre supporters restent nombreux. La preuve, le nombre d’arrestations effectuées chaque année…


Chaque saison depuis 2001, le « Home Office » publie (assez discrètement) un état, club par club, des incidents constatés et des arrestations effectuées parmi les supporters de chaque club, en incluant les types de violences ou de comportements répréhensibles, qui peuvent aller du vol de billets de stade à l’invasion de terrain et des bagarres à la possession d’armes


Les derniers chiffres publiés portent sur la saison 2007/2008 et manifestement on est loin du discours aseptisé ou idyllique qui nous est servi par les médias français via la propagande commerciale organisée depuis l’Angleterre par la F.A…


Si l’on reste au plus proche des incidents d’Upton Park, on peut ainsi constater que sur la dernière période de référence, Millwall (club de Championship équivalent de la L2) comptait 117 interdits de stades Seuls à ce même niveau de compétition Leeds United (152) et Cardiff City (136) en comptabilisaient plus.


Du côté de West Ham United, 39 supporters, seulement si l’on peut dire, faisaient l’objet de la même mesure coercitive Un chiffre qui plaçait le club de l’East End vers le milieu du classement réservé au club de Premier League, dominé étonnamment par Portsmouth avec 91 IDS devant Stoke City (83) et Aston Villa (82).


D’autres chiffres permettent de constater l’évolution des comportements violents au sein de chaque club Britannique et si la baisse est évidemment significative au regard des mesures répressives mise en place depuis des années, les chiffre demeurent important puisque si en 1988/89 il y avait eu un peu plus de 6000 arrestations lors de matchs en Angleterre et au pays de Galles, il y en a eu tout de même 3842 en 2007/08.


Un rapport de l’université de Leicester fait apparaître que les incidents se sont déplacés en grande majorité à l’extérieur des stades. Preuve que les mesures de surveillance et de « flicage » des stades anglais ont été efficaces. Le Home Office indique qu’environ 60% des arrestations sont effectuées en dehors des stades mais 1/3 des matchs disputés en Angleterre donnent lieu à au moins une arrestation.


Sur les 3842 arrestations, 373 concernent des faits de violences et 40.5% des arrestations concernent des comportements délictueux commis à l’intérieur des stades. 23% des arrestations font suite à des insultes ou chants à caractère raciste.


3172 interdictions de stades restaient applicables en Octobre 2008, soit 1048 nouvelles interdictions sur la période de référence.


Il est difficile de tirer des conclusions pour chaque club au regard des chiffres bruts sans analyser l’ensemble des paramètres pour chacun d’entre eux, mais certaines statistiques sont intéressantes.


Ainsi en termes d’arrestations sur la période évoquée, c’est Manchester United qui arrivait en tête avec 248 supporters interpellés en 07/08.


Si la « Red Army » de Tony O’Neill a pu être aux heures de gloire du hooliganisme une des « firms » les plus craintes et respectées du Royaume Uni, l’ère actuelle du football business appliquée par Manchester United ne laissait pas entrevoir de tels problèmes de violences, officiellement tout du moins. De fait, Old Trafford n’est pas présenté comme le plus grand « coupe-gorge » d’Angleterre, ce que confirmaient les chiffres. En effet la plupart de ces arrestations étaient effectuées lors des déplacements (183) et concernaient principalement des supporters de Man Utd originaires des régions ou se déroulaient ces matchs…


Ces chiffres sont aussi à voir au regard du nombre important de supporters de Manchester United présents à chaque match à domicile comme à l’extérieur…


Chiffres certainement plus significatifs de la « réelle activité » d'une firm ou des supporters d’un club, ceux concernant les fans de Birmingham City qui comptabilisaient 99 arrestations dont 31 pour violences aggravées, bien plus que pour n'importe quelle autre équipe de Grande Bretagne…


De leur côté, les supporters de Leeds, tombé en League One (comparable au National), n’ont jamais renié leur réputation sulfureuse (66 IDS) et ont enregistré plus d'arrestations (156) que ceux de n'importe quelle autre équipe professionnelle, excepté Manchester United. Et là pas de football business, pas d’effet de mode, pas de Ligue des Champions, plutôt un club en « ruine » tombé dans la déchéance sportive et financière en quelques années… Il est intéressant de n oter que le chiffre de Leeds a augmenté de 52 unités depuis la saison de 2002/03, quand Leeds était encore en Premier League.


Du côté du très médiatique « Big Four », les chiffres étaient hétérogènes puisque Liverpool comptait en 2008, 75 interdits de stades, tandis qu’Arsenal n’en dénombrait que 46 quand Chelsea en comptabilisait 78.


Parallèlement Liverpool avait vu 96 de ses fans arrêtés pendant la période de référence, tandis qu’Arsenal en totalisait 105 et Chelsea 108…Mais là encore si l’on pousse un peu plus loin l’analyse, il est intéressant de constater que sur les 96 arrestations de fans du club de la Mersey, 71 ont eu lieu lors des déplacements. À contrario, Arsenal n’enregistrait que 26 interpellations (sur 105) de ses supporters loin de l’Emirates Stadium et Chelsea comptait quasiment autant de supporters arrêtés du côté de Stamford Bridge (58) qu’à l’extérieur (48).


En Championship (L2), c’est bien évidemment Cardiff City et sa « redoutable» Soul Crew qui était en tête avec 90 arrestations et là encore on pouvait noter une grande différence entre celles effectuées à domicile (25) et les nombreuses survenues lors des déplacements (65). Derrière le club Gallois, on retrouvait Sheffield United, Bristol City, Leicester City et Wolverhampton, comptabilisant tous 64 arrestations…


En publiant ces statistiques sur 2008, le Home Office a indiqué que les quatre dernières années avaient vu une baisse significative du nombre d’arrestations liées au football, une baisse donc, pas une disparition, n’en déplaise à ceux qui veulent nous vendre le (nouveau) modèle Britannique comme l’exemple à suivre…


Nombre d’arrestations (toutes compétitions confondues) par clubs de FA Premier League et de Football League Championship en 2007/2008 : (entre parenthèses les chiffres de la saison précédente)


Arsenal 105 (78), Aston Villa 97 (76), Barnsley 56( 50), Blackpool 34 (35), Blackburn Rovers 48 (21), Birmingham City 99 (93), Bolton Wanderers 47 (34), Bristol City 64 (49), Burnley 40 (46), Cardiff City 90 (95), Chelsea 106 (138), Charlton Athletic 21 (17), Coventry City 55 (66), Crystal Palace 29 (15), Derby County 48 (68), Everton 77 (69), Fulham 18 (8), Hull City 40 (30), Ipswich Town 34 (28), Leeds United 156 (135), Liverpool 96 (81), Leicester City 64 (82), Manchester City 101 (91), Manchester United 248 (212), Middlesbrough) 57 (66), Millwall 78 (58), Norwich City 22 (24), Newcastle United 89 (113), Nottingham Forest 50 (61), QPR 51 (34), Plymouth Argyle 29 (19), Portsmouth 76 (27), Preston North End 24 (25), Sunderland 96 (117), Sheffield United 64 (63), Sheffield Wednesday 57 (67), Tottenham Hotspur 67 (114), Stoke City 58 (50), Southampton 37 (46), West Ham United 94 (100), West Bromwich Albion 33 (38), Wigan Athletic 28 (30), Wolverhampton Wand. 64 (76)


Interdictions de stade en cours pour les principaux clubs au 30 Août 2008 :
Arsenal 46, Barnsley 58, Aston Villa 82, Birmingham City 76, Chelsea 78, Burnley 41, Everton 49, Cardiff City 136, Hull City 53, Coventry City 79, Liverpool 75, Manchester City 50, Leeds United 152, Manchester United 78, Middlesbrough 56, Newcastle United 56, Millwall 117, Portsmouth 91, Nottingham Forest 44, Stoke City 83, Sunderland 63, Tottenham Hotspur 40, West Ham United 39, Sheffield United 42, Sheffield Wednesday 54, Swansea City 53 Tranmere Rovers 49, Wolverhampton W. 85….

dimanche 3 janvier 2010

Sampdoria : La Gradinata Sud réinvente la solidarité entre tifosi...



Ils l’ont baptisé « Marinai nei guai » et organisé sur la base du système des sociétés de secours mutuel comme l'étaient autrefois, ceux entre ouvriers et paysans, inspirés par des associations catholiques ou socialistes.
« Marinai nei guai » (Les marins en difficulté) a été crée à Gênes, côté « sampdoriano ». À l’origine de cette initiative, était l’envie d'aider un couple de jeunes gens en difficulté financière et sociale. Sans examiner le fond de l'affaire, le « mutuo soccorso blucerchiato » a décidé d'aider ces familles qui se sont trouvées en difficultés financières.


C'est précisément parce les services sociaux Italiens sont défaillants que ce « service social » a été imaginé. Aujourd'hui, en Italie, il n'existe pas d'Eglise, de parti, de syndicat ou d’association, qui soient enracinés dans le tissu social des activités de loisirs, cela peut donc peut être une base sur laquelle s’appuyer pour les tifosi quels qu’ils soient…


Le manifeste de « Marinai nei guai » est encore plus explicite : « Les milliers d'histoires qui traversent notre Gradinata sont celles d'une communauté qui se reconnaît, faites de sentiments mitigés et de bonheurs, d'élans généreux et d’erreurs, de véritables amitiés, de rêves, peut-être, mais… »


Mais ce sont des histoires de l'humanité profonde…


Les animateurs de l'entraide ne sont pas et ne pouvaientt pas être des « jeunes » tifosi, certaines choses viennent à l'esprit quand on a déjà connu quelques problèmes avec la vie, et la passion que vous pouvez donner, est plus belle avec le temps et le recul, c’est le cas de Leandro Cogorno, à l’origine de ce projet, travailleur social et tifoso de la Samp….


Les joueurs ont compris en premier ce message de solidarité. Ce ne sont pas toujours des mercenaires sans cœur. Angelo Palombo, le capitaine et Claudio Bellucci ont offert leurs maillots et une loterie a permis de récolter près d'un millier d'euros….


À l'avenir, un site Web fonctionnera comme une référence afin de rendre transparentes toutes les actions engagées en expliquant à qui vont les aides et pourquoi…