samedi 27 février 2010

Clásico d’Avellaneda : Bien plus qu’une question de quartiers et d’honneur…

Ces derniers jours, l’avant match du clásico d’Avellaneda entre Independiente et le Racing s’est vécu comme toujours d’une manière particulière que seuls les hinchas de chaque club pourraient décrire…

Depuis qu"El Rojo" a perdu à Vélez tandis que le Racing l’emportait face à San Lorenzo lors de la cinquième journée tous les regards se sont portés vers cette rencontre si particulière qui se jouera aujourd’hui à 17 h (heure locale) au Libertadores de América.

Si jusqu’en fin de semaine précédente, Independiente se voyait comme un candidat au titre et le Racing comme un candidat à la descente, les derniers résultats des deux clubs ont manifestement modifiés les niveaux de confiance…

Toutefois, le Racing dirigé par Miguel Ángel Russo a aussi bénéficié de circonstances favorables vu la crise qui frappe actuellement San Lorenzo et il semble peu probable que le niveau de jeu racinguista se soit élevé avec autant de facilité sur un seul match…

Difficile aussi de savoir comment Independiente aura encaissé cette défaite méritée face à un Vélez qui lui a été supérieur dans tous les domaines.

Loin de ces préoccupations (sportives), Julio Comparada et Rodolfo Molina, respectivement Président d’Independiente et du Racing ont passé ces derniers jours à s’invectiver et à faire monter la pression (comme si cela était vraiment nécessaire)

Principal thème évoqué, évidemment l’arbitrage et les polémiques liées à des buts non valables accordés, des hors jeux sifflés ou oubliés et des histoires de penalties…Comparada enfonçant le clou en déclarant que son homologue était nerveux du fait de la situation (sportive) du Racing, obligé de jouer le maintien…

Sur le papier, la supériorité « del Rojo » face au Racing semble évidente, mais une victoire racinguista pourrait donner un nouveau souffle aux hommes de Russo. Pour Independiente, la victoire aura pour double objectif de confirmer ses ambitions initiales et d’enfoncer un peu plus l’ennemi historique, celui qu’un groupe de supporters a quitté en 1905 pour fonder une équipe « Indépendante » qui adoptera un maillot rouge suite à une tournée de Nottingham Forest en Argentine.

Mais un clásico d’Avellaneda, ne pourrait pas s’envisager sans la problématique récurrente de la désorganisation de la vente des billets.

La semaine avait d’ailleurs commencé avec des complications à ce sujet, puisque, malgré la volonté du Président d’Independiente Julio Comparada de fournir 7000 billets pour les visiteurs de supporters, les autorités ont imposé une limitation à 3500 billets destinés aux « visiteurs »…

Pourtant là encore du côté du Racing, la situation s’est avéré chaotique avec la mise en vente au Cilindro de Avellaneda de seulement 1200 places sur le contingent total de 3500 places destinées aux hinchas du Racing.

Avisés de la pénurie de places, les supporters du Racing dont certains avaient passé la nuit sur place ont commencé à forcer les grilles de sécurité en s’en prenant verbalement au Président du club, Rodolfo Molina, nécessitant l’intervention du service de sécurité…

Pour en revenir au côté sportif, sur les 18 clásicos disputés entre el Rojo et le Racing depuis le début du nouveau siècle, huit ont été remportés par Independiente et trois par le Racing (pour sept match nul)

vendredi 26 février 2010

Incidents à Turin avant Juventus – Ajax...


Des affrontements ont eu lieu hier soir avec la police devant le stade Olympique de Turin, avant le match Juventus - Ajax en Europa League faisant trois blessés (un policier et deux supporters) avant que la situation ne se normalise, permettant aux supporters Hollandais de pénétrer dans le secteur qui leur était réservé dans le stade…

Préalablement des affrontements avaient eu lieu pendant la journée notamment  à la gare Porta Nuova, lors de l'arrivée de plusieurs trains de fans de l'Ajax…

Les incidents ont ensuite repris avant le coup d’envoi en dehors du stade olympique quand certains supporters néerlandais ont tenté d'entrer sans billet dans le stade puis avec les ultras de la Juve qui se sont ensuite opposés aux forces de police.

Finalement, le bilan est de trois blessés, un supporter néerlandais, un tifosi bianconero et un policier. Neuf personnes ont été interpellées, huit d'entre elles étaient des supporters polonais de la Juventus venus à Turin dans le cadre du jumellage avec les ultras du Legia Varsovie

Au match aller à l’ArenA d’Amsterdam, les juventini avaient été accompagnés par des supporters du ADO La Haye …

Anderlecht – Bilbao : Incidents et interpellations (comme prévu)…


Le match aller à Bilbao avait (déjà) donné lieu à de nombreux incidents et provocations et ce match retour à Bruxelles s’annonçait très (très) tendu.

Les dirigeants du Sporting d'Anderlecht avaient d’ailleurs lancé un appel au calme à leurs supporters le mardi précédent la rencontre. Un match à très haut risque dont la sécurité était plus difficile à gérer qu'en cas d'un match au sommet de la Jupiler Pro League, puisqu’en Belgique, le déplacement en bus est obligatoire pour les supporters adverses lors de rencontres classées à risques.

Des renforts des différentes zones de la police locale et de la police fédérale avaient été mobilisés en vue de la rencontre pour assurer la sécurité aux abords du stade Constant Vandenstock…

Les premiers incidents avaient éclaté quand un groupe de supporters de Bilbao a été agressé près de la Grand-Place par des supporters Anderlechtois, faisant deux blessés. L'un souffrant d'une fracture nasale, l'autre de multiples lésions au visage….

C’est ensuite une centaine de supporters d'Anderlecht qui ont fait l’objet d'arrestations administratives place de la Monnaie par la police alors qu'ils cherchaient à atteindre la Grand-Place afin de provoquer et d’affronter les supporters visiteurs présents dans la capitale aujourd’hui et notamment des membres radicaux de l'Athletic, qui auraient eu (apparemment) le soutien des ultras du Standard de Liège…

Près de 1100 supporters de Bilbao étaient attendus et avaient reçu pour recommandations de ne pas s'éloigner du centre ville, de rester en groupe et de suivre les consignes de sécurité données par les responsables de la sécurité. Les dirigeants Basques avaient d’ailleurs organisé en ce sens une réunion en début de semaine, en présence de représentants de l’Herri Norte et de l’Abertzale Sur, les deux principaux groupes ultras de l’Athletic Bilbao.

Lors du match aller, le terrain de San Mames avait été le théâtre d’une bagarre générale après le match.

C’est en fait dès le coup d’envoi que la situation avait rapidement dégénéré, avec des provocations de part et des sièges arrachés et lancés…Quatre supporters belges et un basque ont été arrêtés pour violences. Une douzaine de policiers et d'agents de sécurité ont été légèrement blessés au cours de ces altercations après ces jets d'objets

La tension monta ensuite encore d’un cran quand le parcage d’Anderlecht entonna à plusieurs reprises des “Viva España” qui, après la fin du match provoquèrent une violente réaction des ultras de l’Herri Norte (proches politiquement de l’ETA). Les Basques situés au-dessus des supporters anderlechtois leur lancèrent alors des projectiles, dont des bouteilles en verre, obligeant les Belges à se déplacer sur le terrain, vites rejoints par des Basques pour une bagarre générale…

mercredi 24 février 2010

This is England – La genèse…(Vol VII)


De l’entre-deux-guerres du football anglais, on dit souvent qu’il fut "l’ère des managers". En réalité, ce ne fut l’ère que d’un manager, d’un homme, qu’une époque pourtant troublée comme les années 30 connut au faîte de la gloire.

À elles seules, les 90 minutes de la finale de la "Cup" 1930 Arsenal - Huddersfield, portent en résumé toute l’histoire du football que le répit entre les deux conflits mondiaux accorda aux hommes entre 1918 et 1939.

Sept ans après qu’un manager, découragé par la passion exclusive qu’Huddersfield nourrissait pour le rugby, eut recommandé que le club "émigre tout entier à Leeds où enfin il trouverait un entourage favorable", l’équipe d’Huddersfield Town était au sommet de sa gloire. En 1926, elle était devenue en effet la première équipe de l’Histoire à enlever trois titres consécutifs (1924, 1925 et 1926). Neuf ans plus tard, Arsenal allait renouveler l’exploit d’Huddersfield, en s’attribuant les championnats de 1933, 1934 et 1935. Et à la tête des deux clubs, au moment de leurs heures de gloire respectives, un homme, le même : Herbert Chapman. Et entre les deux périodes, comme un trait d’union, une finale de Coupe 1930 entre Huddersfield l’ancien, et Arsenal, le nouveau club de Chapman, que, bien sûr, Arsenal remporta...

Herbert Chapman était né dans le sud du Yorkshire, en 1873. De sa carrière active de footballeur, avec l’équipe réserve de Tottenham, l’histoire n’a retenu que la couleur jaune citron de ses chaussures. Arrivé à l’âge ou l’on "raccroche les crampons", il se tourna vers la carrière d’entraîneur, et commença par diriger une petite formation évoluant dans la Ligue du Sud, Northampton Town. Il partit ensuite à Leeds, qui opérait alors en Division 2, mais, en 1919, le club fut disqualifié par la "Football League" pour avoir effectué des paiements illégaux. Une nouvelle équipe remplaça aussitôt l’ancienne, Leeds United succéda à Leeds City, mais Herbert Chapman et les joueurs de Leeds City restèrent sur la touche. Chapman se reconvertit alors un temps dans le management, mais il n’eut guère le loisir d’y prouver sa valeur, car Huddersfield, au lieu de déménager à Leeds comme il en avait manifesté le désir auparavant, choisit de racheter les joueurs de Leeds City et, au lever de sa suspension, en septembre 1920, son manager.

Sous la direction de Chapman, Huddersfield obtint son premier succès deux ans plus tard, arrachant la Coupe à Preston North End sur un penalty discutable, puis enleva son premier championnat deux saisons plus tard encore, au goal average, devant la surprenante équipe de Cardiff City. En 1925, Huddersfield conservait aisément son titre, établissant un nouveau record défensif avec 28 buts encaissés seulement en 42 matches, et, en 1926, devenait le premier club à réussir la passe de trois. Mais, Herbert Chapman, en 1926, avait déjà quitté Huddersfield ; il était à Arsenal, alors que le club londonien peinait pour suivre le rythme de la première Division, et qu’une pléiade d’offre émanant de tous les clubs de la "League" lui avait offert la possibilité de prendre en charge les plus prestigieuses formations.

Les succès d’Huddersfield avaient quelques chose d’étonnant. Installé en plein pays de Rugby, le club n’offrait guère de possibilités de recette, et limitait donc singulièrement la marge de manoeuvre du manager dans le domaine du recrutement. De fait, l’effectif que Chapman avait réuni dans le Yorkshire ne présentait pas de joueurs sortant de l’ordinaire, si ce n’est Alex Jackson, l’un de ces sorciers écossais qui, avec ses petits camarades, allait ridiculiser l’Angleterre en 1928 (5-1). Parmi les autres noms de l’ensemble, on relevait celui de Clem Stephenson, le capitaine de l’équipe d’Angleterre, l’homme d’Aston Villa au rêve prophétique ; mais Stephenson était déjà largement trentenaire lorsqu’il remporta son premier titre avec Huddersfield. Citons encore Sam Wadsworth, un solide arrière central, international lui aussi, et c’est à peu près tout.

En réalité, le secret de Chapman avait consisté à choisir des joueurs non en fonction de leur réputation, mais de la faculté qu’il leur supposait de fondre dans la collectivité leurs qualités individuelles. Et à ce jeu-là, Chapman, remarquable sondeur d’âmes, était quasi infaillible.
Le départ de Chapman pour Arsenal coïncida, sans qu’en aucune façon les deux événements puissent être liés, avec la décision de la FA de modifier une nouvelle fois la loi du hors-jeu. Désormais, il n’était plus nécessaire d’être couvert par trois adversaires pour ne pas être hors-jeu, deux, estimait la FA, suffisant, c’est à dire le gardien plus un défenseur. La loi est toujours en vigueur de nos jours. La FA avait eu la main forcée dans sa décision par l’attitude plutôt négative des clubs, qui, systématiquement, faisaient remonter leurs défenseurs, à hauteur des quarante mètres, de façon à empêcher l’adversaire d’élaborer son jeu offensif, ce qui valait ainsi au public des matchs hachés de coups de sifflet, et dont l’essentiel se déroulait sur une distance de 15 mètres, environ, de part et d’autre de la ligne médiane.

Nottingham Forest, avant la guerre, avait déjà trouvé ingénieux ce système et l’avait pratiqué épisodiquement, mais ce n’est qu’après le conflit, au tout début des années 20, que Newcastle, sous l’impulsion de ses deux arrières McCracken et Hudspeth, l’éleva à la hauteur d’une véritable institution. La paire McCracken-Hudspeth s’était attiré une telle notoriété, avec cette trouvaille, que lorsqu’une équipe arrivait à la gare de Newcastle et que le chef de gare faisait entendre son sifflet, la plaisanterie partait, inévitable : "Ca y est ! On est déjà hors jeu !"

Quand le temps eut fait du hors-jeu une entrave quasi insurmontable au jeu d’attaque, l’International Board, l’organe législateur de la FA décida d’agir dans le sens d’un assouplissement de la loi. On en revint donc à la notion de hors-jeu à partir du moment où deux joueurs seulement se trouvaient entre l’attaquant et la ligne de but adverse. Et les première conséquences ne tardèrent pas à se manifester : de 1192 en 1924-25, le nombre de buts inscrits par les attaques de division 1 passa à 1703 l’année suivante, ce qui équivalait, sur l’ensemble de la saison, à un but supplémentaire par match !

Mais le calcul, rentable à court terme, révéla à plus longue échéance des effets néfastes. Car les managers, constatant la nouvelle perméabilité de leur défense, n’allaient pas tarder à faire décrocher un attaquant de façon à venir renforcer les lignes arrières, ce glissement s’effectuant bien évidemment au détriment du jeu offensif. Du 2-2-6, le schéma tactique des équipe se mua bientôt en 3-2-5. On ne sait pas précisément qui, le premier, eut l’idée du troisième défenseur, et si certains avancent le nom de Spencer, demi-centre de Newcastle United, beaucoup virent en Herbert Chapman le père spirituel du 3-2-5.

Source : "Le Football Britannique", par Patrick Blain, aux éditions Famot, 1979

Boca Juniors : L’ancien Président, Antonio Alegre s’est éteint….


Antonio Alegre, ancien Président de Boca Juniors pendant une décennie (1985 – 1995) vient de décéder à l'âge de 85 ans après une « longue » maladie.

La nouvelle a été annoncée par Carlos Heller, son ancien vice-Président qui occupe toujours actuellement les mêmes fonctions au sein du club Xeneize…

Boca était en quasi faillite au moment de son arrivée (et de celle de Heller) avec des résultats sportifs catastrophiques et une situation administrative inquiétante. La Bombonera avait même dû être fermée en raison de problèmes de sécurité.

Mais c’est sous sa présidence que peu à peu, le club Boquense réussit à retrouver son lustre et ses ambitions avec plusieurs titres dès 1989 (Supercopa), la Recopa Sudamericana en 1990, la Copa Master de 1992, le Tournoi d’Ouverture en 1992 et la Copa de Oro Nicolás Leoz de 1993…

Il fit débuter et venir sous sa Présidence des joueurs tels que Claudio Caniggia (cf. photo), Hernán Crespo, Ariel Ortega, Roberto Ayala, Gabriel Batistuta, Abel Balbo, Marcelo Gallardo, Oscar Ruggeri…

En 1995, il n’avait pas avec Heller souhaité se représenter aux élections. Mauricio Macri lui succèdera et continuera l’œuvre engagée, avec la encore là réussite que l’on connaît désormais.

Il restera l'un des Présidents les plus aimés de l'histoire de Boca Juniors….

mardi 23 février 2010

Argentine : 1913 quand le football devint « fútbol »…(Vol I)


Durant les deux premières décennies du XXème  siècle, Buenos-Aires se transforma en une métropole mondiale du football, dotée de stades modernes et de clubs prestigieux. Le langage de la créolisation fournit aux immigrants (qui fondèrent le style dit créole en opposition au style britannique) un statut d'Argentins légitimes…

Avant 1913, les « Anglos » représentaient la « Nation », mais dans la représentation populaire élaborée par les fils d'immigrants, ils continuaient à jouer comme leurs ancêtres. Ils ne furent jamais transformés en vrais « créoles ».

Les immigrants britanniques n'apportèrent pas seulement en Argentine le capital et la technologie. Leurs écoles primaires, avec l'emphase placée sur la pratique de nouveaux sports, et leurs clubs, où le temps libre était lié aux activités sportives, ont aussi joué un rôle clé dans la construction des identités au sein d'une Argentine moderne en devenir.

Le Buenos-Aires Football Club, une division du Buenos-Aires Cricket Club, fut fondé en 1867, quatre ans seulement après la création de la Football Association à Londres.

Beaucoup de clubs furent fondés après 1880, la majorité d'entre eux provenant des écoles britanniques. En 1883, Alexander Watson Hutton, fondateur de l'Ecole anglaise de Buenos-Aires, fut le premier président de la Argentine Association Football League et le premier championnat national fut organisé à Buenos-Aires. Le comité de l'association était entièrement composé de citoyens britanniques : Gay, Webb, Lamont, Reynolds, Bridges, Morgan, Rudd, Syers and Singleton. L'association conserva l'anglais comme langue officielle pour ses réunions jusqu'en 1906. Ce n'est qu'en 1934 que le terme « football » fut remplacé par l'espagnol fútbol, lorsque fut fondée la nouvelle association, qui perdure encore, la « Asociación de Fútbol Argentino ».

Au cours de la période 1893-1898, tous les titres furent remportés par le Lomas Athletic Club, dont les joueurs avaient tous étudié à l'école Lomas de Zamora, un prestigieux internat britannique. Entre 1900 et 1911, l'équipe de l'Ecole anglaise de Buenos-Aires, transformée en 1901 en celle des anciens élèves (Alumni), domina le championnat national.

Les grands joueurs de cette époque étaient les cinq frères Brown, de la glorieuse Alumni, Weiss, Lett, Retcliff, Buchanan, Moore, Mack, Leonard et Watson Hutton. Tous furent internationaux argentins dès 1902, date de la première rencontre internationale contre l'Uruguay. Le trophée avait été offert par le mondialement célèbre « baron du thé », Sir Thomas Lipton. La proximité entre Buenos-Aires et Montevideo, ainsi que la régularité des compétitions entre Argentins et Uruguayens, a permis que se constitue un noyau « footballistique » international dans le bassin du Río de la Plata, culminant par les succès de chacun des deux pays aux jeux Olympiques des années 20 et à la Coupe du monde de 1930…

Christian Ghasarian (Traduit de l'Anglais)

lundi 22 février 2010

Palmeiras – Sao Paulo : 1 mort et de nombreux blessés…


Alex Furlan Santana (29 ans) un supporter de Palmeiras a été tué et quatre autres ont été sérieusement blessées dimanche soir lors de violents affrontements entre supporters des  Torcidas de Palmeiras et de Sao Paulo...

Ces affrontements d’une extrême violence qui se sont déroulés la nuit dernière ont donc fait un mort et de nombreux blessés légers. Trois autres supporters de Palmeiras ont été blessés par balles et un quatrième âgé de 26 ans, a eu la main arrachée par l’explosion d’une bombe artisanale

Peu avant, le club de Palmeiras s'était imposé (2-0) face au club local. Selon la police, 17 autres supporters ont été blessés au cours d'affrontements dans l'Etat de Sao Paulo...

Selon la police d'État, environ 200 supporters de Palmeiras et de Sao Paulo s’étaient donné rendez-vous sur l'autoroute de Bandeirantes sur un emplacement à proximité d'une station d'essence vers 23h30 et les affrontement ont duré une vingtaine de minutes jusqu'à l'arrivée de la police… 

Le Barça fait retirer la plaque des Boixos Nois du Nou Camp


Les dirigeants du Barça ont ordonné que soit retirée le plaque de la « Penya Boixos Nois » qui depuis Août 1998 est apposée au fronton de la Porte 88 du Nou Camp ; Porte du stade qui permet d’entrer dans le secteur « Gol Nord » occupé par le groupe ultra’ Catalan…

Cette mesure fait suite à celles déjà prises par le conseil d'administration actuel du club contre les Boixos qui en outre considère que les Boixos Nois ne peuvent plus être comptabilisés comme une « Penya » et ne peuvent plus administrativement justifier de leur activité…

La plaque des Boixos Nois est la seule sur l’ensemble des plaques des penyas du club installées depuis 1992 qui a été décroché de son emplacement.

La raison, selon le club, est « évidente » et concerne « l'incitation à la violence » reprochée depuis des années au groupuscule Catalan…

Cette décision fait ainsi (aussi) suite aux dernières arrestations effectuées au sein d’une faction des Boixos Nois, «  Los Casuals » contre laquelle la police régionale Catalane avait lancé début Février une opération d’envergure qui a amené à de nombreuses interpellations et incarcérations.

De nombreuses perquisitions et d'arrestations qui avaient été réalisées en Catalogne et notamment dans plusieurs communes catalanes: Castelldefels, Hospitalet de Llobregat, Sant Feliu et Esparraguera…

Les Boixos Nois avaient menacé par le passé le président du FC Barcelone, Joan Laporta après la mise en place par le club d'une stratégie pour marginaliser ces supporteurs radicaux.

Dans le cadre de cette opération, 14 personnes dont « Antoñito », un des chefs des « Casuals » directement impliqué dans ces menaces envers le Président Barcelonais, sont désormais poursuivies notamment pour racket, blessures, extorsion, crime organisé, possession illégale d'armes, blanchiment d'argent et vols…

Trois autres membres ont été libérés sous contrôle judicaire et doivent se présenter devant les greffes du Tribunal tous les quinze jours…

dimanche 21 février 2010

Everton Football Club, le retour des « maudits blues » ?…


Everton qui s’impose (3-1) samedi après-midi à Goodison Park face à Manchester United, une semaine après s’être imposé sur cette même pelouse face à un autre représentant du « Big Four », Chelsea, c’est tout un pan des années 80 qui revient en (notre) mémoire…

Une époque oubliée, occultée par les évènements tragiques du Heysel qui condamneront toute une génération du football anglais et peut être la plus belle d’entre elles du côté du Everton FC, punie par la faute du voisin honni du Liverpool FC d’un destin (européen) qui s’annonçait grandiose…

C’était il y a bientôt 25 ans, le 15 mai 1985 à Rotterdam, deux semaines, jour pour jour avant la dramatique soirée du Heysel, l’Europe tout entière découvrait que Liverpool n’était pas que la ville des « reds » mais qu’au bord de la Mersey, un autre club jouait et gagnait en « blue », le Everton Football Club, fondé sous le nom de St. Domingo’s en 1978 pour que les paroissiens de l'église méthodiste St. Domingo's puissent pratiquer un autre sport en dehors de la période de pratique du cricket.

En novembre 1889, le club est renommé Everton Football Club d'après le nom du district de Liverpool quand les activités du club sont élargies au-delà des limites de la paroisse…

En ce mois de Mai 1985 pour tous les supporters des Toffees la domination des Reds de Liverpool sur le foot européen n’a que trop duré. Quant aux joueurs du Everton FC ils avaient décidé de démontrer à l’Europe que le premier club de la ville était bien celui qui jouait en bleu.

Depuis quatre saison, c’était Howard Kendall qui dirigeait le club de Goodison Park, sans grand succès à vrai dire, tout juste une victoire en finale de la FA Cup face à Watford (2-0) en 1984, le premier trophée d’Everton depuis le dernier titre de Champion en 1970.

Déjà satisfaisant pour un club sans gros moyens financiers, mais les supporters en demandaient plus, histoire de faire taire tous ces sarcasmes subis quotidiennement de la part des fans du Liverpool FC…

Alors Everton aligne des joueurs issus de ses équipes de jeunes, les recrutements se font dans les divisions inférieures comme pour le gardien gallois Neville Southall transféré du Bury FC ou le milieu de terrain Peter Reid né à Liverpool, mais que Kendall ira chercher à Bolton. Kevin Sheedy, le milieu Gallois en échec du côté de Anfield est aussi « récupéré », tout comme en ce début saison 1984-85 le sont Paul Bracewell, le milieu offensif en provenance de Sunderland et Pat Van Den Hauwe, l’arrière latéral venu de Birmingham City.

Six anglais, trois gallois et deux écossais dont l’attaquant international écossais Andy Gray, la seule « vedette » d’Everton, forment ainsi l’équipe type d’Everton en cette saison 1984-1985 et cet assemblage hétéroclite va débuter tranquillement mais sûrement la saison avant de prendre la tête du Championnat, demeurant même invaincu pendant cinq mois, toutes compétitions confondues.

En Coupe des Coupes, le parcours n’est même qu’une formalité face aux adversaires de second plan qu’étaient l’UC Dublin, l’Inter Bratislava et le Fortuna Sittard. Mais les demi-finales allaient offrir un opposant d’un tout autre calibre, le Bayern Munich que les Toffees parviennent pourtant à écarter sans trop de difficultés avec un 0-0 en Bavière et une victoire (3-1) au match retour après toutefois avoir été mené  (0-1) à la mi-temps, tenant ainsi sa qualification pour la finale…

Histoire de préparer au mieux sa finale et d’écarter un peu de pression, Everton assure son titre de Champion d'Angleerre lors de l’avant-dernière journée du Championnat en l’emportant (2-0) contre Queen’s Park Rangers. Cerise sur le gâteau, Everton est champion devant son voisin d’Anfield Road devancé de treize points au final.

C’est donc en Champion d’Angleterre qu’Everton arrive à Rotterdam le 15 mai 1985 pour y affronter le Rapid Vienne de Hans Krankl et du Tchécoslovaque Antonin Panenka, en Finale de la Coupe des Vainqueurs de Coupes

La rencontre se résume à une domination constante des joueurs d’Everton qui se concrétisera à l’heure de jeu par un but d’Andy Gray, suivi un quart d’heure plus tard par un but du alors (très) jeune Trevor Steven (21 ans). La réduction du score d’Hans Krankl, à cinq minutes de la fin n’y changera rien et sur le réengagement Everton ajoutera aussitôt un troisième but par Sheedy (toujours au club, en charge des jeunes de 17 à 19 ans au sein de l'Everton Academy,  le centre de formation Evertonian)

Après sa première victoire en compétition Européenne, Everton deviendra l’une des plus belles équipes de la fin des années 1980 mais l’Europe n’en saura (plus) rien. Quinze jours plus tard surviendra donc la tragédie du Heysel et la suspension des clubs Anglais de toutes les compétitions  organisées par l’UEFA…

Cinq années de bannissement, cinq années durant lesquelles Everton remportera un nouveau titre en 1987 (second en 1986) et disputera deux nouvelles finales de Cup (1986 et 1989) perdues à chaque fois contre Liverpool…

En 1990, lorsque les clubs Anglais réintègreront les compétitions Européennes, Everton n’aura déjà plus que son (récent) passé à offrir et malgré une victoire en Cup en 1995 (1-0 face à Manchester United) les Toffees restent depuis lors dans l’attente d’une nouvelle ligne à leur palmarès…