Près de quarante ans en prison. Ceux sont les peines cumulés
d’emprissonnement qui ont été par le Tribunal d’Avellino contre cinq ultras
partenopei impliqués dans les affrontements du derby Partenio entre Avellino et
Naples en 2003 au cours duquel le jeune Sergio Ercolano perdit la vie…
Les peines auxquelles se rajoutent de 90 000 € de dédommagement à verser à la ville d'Avellino sont de six ans pour deux ultras azzuri, huit pour un autre et de neuf années d’incarcération pour les trois autres, tous tenus pour responsables de ce qui s'est passé cette nuit tragique où le stade Partenio a été le théâtre de scènes d’émeutes et de véritable guerilla urbaine…
Les peines auxquelles se rajoutent de 90 000 € de dédommagement à verser à la ville d'Avellino sont de six ans pour deux ultras azzuri, huit pour un autre et de neuf années d’incarcération pour les trois autres, tous tenus pour responsables de ce qui s'est passé cette nuit tragique où le stade Partenio a été le théâtre de scènes d’émeutes et de véritable guerilla urbaine…
Ce match entre Avellino
et Naples avaient ainsi donné lieu à de nombreux incidents dont la
tragique mort de Sergio Ercolano, mais aussi à de nombreuses polémiques sur les
causes et le déroulement de ces violences.
Car avant le match, rien ne laissait présager ce qui allait se
passer puisque les ultras Napolitains et ceux Avellino avaient une relation
d’amitié qui ne permettait pas de considérer cette rencontre contre un match à
risque entre les deux tifoserie…
Pourtant si les condamnés se trouvent bien du côté des tifosi,
l’origine des incidents se trouvait bien elles, dans certaines décisions des
dirigeants d’Avellino qui avaient décidé de redistribuer une partie du contingent
de places qui devait être réservé aux tifosi partenopei pour le jour du match.
En effet, le settore destiné aux Napolitains pouvait contenir
6.000 tifosi mais seulement 1.080 billets avaient été vendus à Naples. Bien que
les partenopei avaient parfaitement le droit d'aller à Avellino et d’acheter
les 5.000 billets restants sur place le jour du match, Pasquale Casillo,
l’actuel Président de Foggia, à l’époque à la tête de l'US Avellino avait fait retirer les billets réservés aux Napolitains en Curva Nord pour les remettre
à la vente pour les tifosi biancoverdi…
Le jour du match, des centaines de napolitains sans billet ont trouvé les guichets du
stade d’Avellino fermés, provoquant leur colère. Des bousculades ont eu lieu
tandis que certains tentaient de passer dessus les grilles en essayant
d’échapper aux carabiniers qui intervenaient violemment pour les repousser.
C’est dans ces circonstances que Sergio Ercolano a escaladé une barrière pour
échapper aux Policiers puis a sauté sur la toiture d’un hangar en plexiglas qui
a cédé sous le poids, provoquant une chute qui s’avèrera fatale d'une vingtaine
de mètres.
Pour couvrir leur responsabilité sur cette tragédie et les
incidents qui suvront, les autorités essayeront de faire croire que ce jeune
tifoso avait tenté d'entrer sans billet dans le stade, mais rapidement il sera
démontré qu’un billet pour ce match se trouvait bien dans la poche de son
pantalon.
Irresponsables aussi dans l’organisation des services de
secours qui auront mis 30 minutes pour l’évacuer vers un hôpital car ils ne
trouvaient pas les clés du portail d’accès à la piste d’athlétisme entourant la
pelouse où était stationnée l’ambulance prévue pour les Urgences…
La nouvelle de ce drame, qui se propagea dans le stade,
provoqua la colère des ultras napolitains qui avaient réussi à entrer dans la
Curva Nord et qui pénétrèrent sur le terrain pour s’attaquer violemment aux
Policiers, considérés, comme les dirigeants d’Avellino, responsables de la mort
d’Ercolano. Certains ultras d’Avellino rejoignant même la colère napolitaine…
Littéralement pris en chasse par des centaines d’ultras
partenopei, les Policiers durent trouver refuge dans les installations du stade
alors que de véritables émeutes se produisaient sur le terrain sous les cris
“Assassini! Assassini!” adressés à la Police.
Par la suite, un Juge a rejeté une demande d’indemnités de la
famille Sergio Ercolano formulée contre l'US Avellino, qui selon la Justice ne
pouvait donc pas être tenue pour responsable des faits en dépit de toutes ses
lacunes d’organisation.
Une mansuétude de la Justice qui n’a pas prévalu lors du procès
de ces cinq ultras Napolitains, Daniele Cuorvo, Luigi Vozza (condamnés à 6 ans
de prison) Agostino Noviello (8 ans), Luigi Del Bono et Enrico Di Franco (9
ans) pour avoir agressé et blessé des policiers lors de ces émeutes du Stadio
Partenio…
Des peines maximales de neuf ans de prison, près de quarante
ans de peines cumulées pour "des coups donnés à des Policiers", mais en parallèle
(seulement) neuf ans et quatre mois de prison pour Luigi Spaccarotella, le
Policier italien qui avait tué d’un coup de feu Gabriele Sandri sur une aire
d'autoroute, près d'Arezzo en Toscane…