Selon des câbles diplomatiques obtenus par
WikiLeaks et publiés sur le site web du journal espagnol El Pais, le football
bulgare est géré par des patrons de la Mafia qui s'en servent pour blanchir de
l'argent et se faire une image d’homme d’affaires respectables…
Ce rapport a été envoyé en Janvier dernier par l'ambassade des Etats-Unis à Sofia. Il y est largement estimé que les clubs de football bulgares sont contrôlés directement ou indirectement par des figures de la criminalité organisée qui utilisent les équipes comme un moyen de se faire légitimer, de blanchir de l'argent ou de se faire de l'argent rapide…
Les clubs qui appartenaient sous le
communisme aux Municipalités, à l'Armée ou à la Police ont été vendus à la
nouvelle élite économique connue pour sa proximité avec la criminalité
organisée et avec les anciens services secrets indique encore ce rapport qui
conclut qu’aujourd'hui presque toutes les équipes appartiennent ou ont été
liées à des personnalités de la criminalité organisée.
Un relevé des liens les plus notoires
impliqués dans ce système comprend les principaux clubs de Première division
que sont le Levski Sofia, le CSKA Sofia, le Litex Lovetch, le Slavia Sofia, le
Cherno more Varna, le Lokomotiv Sofia ou encore le Lokomotiv Plovdiv…
Ce dernier, a connu d'ailleurs depuis
plusieurs années quelques péripéties (pourrait-on dire) qui ont frappé (le mot
est faible) ses multiples dirigeants en faisant un club "très prisé" des
fournisseurs bulgares de services funéraires. Un ancien champion de lutte
gréco-romaine, le très gracile George Kalapatirov en avait (très
provisoirement) pris le contrôle. Une balle en plein cœur mit fin à son règne. George
Prodanov lui succéda dans des circonstances difficiles. Lorsque la Police
est parvenue à extraire son corps de sa voiture, elle a constaté que le
système de freinage avait été saboté. De manière quasi miraculeuse,
trois longues années de tranquillité ont suivi le décès de Prodanov avant que
les fusillades ne reprennent de plus belles. On célébra la nomination d’un
nouvel administrateur à la Kalachnikov. La retraite forcée du malheureux fut
suivie d’une nouvelle trêve. En 2005, trois nouveaux administrateurs furent
violemment rappelés à Dieu avant d’avoir eu le temps d’honorer les factures de
leurs gardes du corps...