mercredi 26 janvier 2011

Pourquoi les supporters qui sont en souffrance, sont les seuls dignes de sympathie à West Ham ?…


S'il y a bien une sympathie, une admiration voire une commisération à avoir pour West Ham après les désillusions de cette saison, comme des précédentes d’ailleurs,  elle devrait être réservée pour ceux qui ont un véritable amour pour le club : Les supporters


West Ham United, ce club que l’on a découvert il y a des dizaines d’années, quand notamment en 1980, West Ham pourtant en D2 battait en finale de Cup, Arsenal. Ces "Hammers" du capitaine Billy Bonds, du mythique Trevor Brooking, de Frank Lampard (le père de l’autre), de l’Inter City Firm, de ce temps où certains à Marseille arrivaient à capter TMC (version originale) avec cette chance de pouvoir regarder des matchs du Championnat d’Angleterre. Certains, peut-être, qui habitaient du côté de la vallée de l’Huveaune s’en souviennent encore…

Pour en revenir aux supporters de West Ham, ils ont eu à subir toute la gamme des émotions. De la part de deux hommes, Davids Gold et David Sullivan, venus en affirmant qu'ils étaient de vrais fans du club, qu'ils savaient ce qu’était le club, qu'ils étaient au courant de son histoire et de sa tradition. Ils ont parlé de leur fierté de venir à Upton Park. Sullivan a même pleuré pendant une interview à la radio…

En fait, leur ignorance concernant West Ham et ses supporters a été cruellement exposée dès les premiers jours. On se souvient du premier match contre Blackburn lorsque le public d’Upton Park a dû écouter à la sono du stade, des chansons qui dataient de l’époque du Blitz. 'Run Rabbit Run' était l'un des refrains qui avaient fait les supporters des "claret and blue" se regarder les uns les autres comme s'ils étaient victimes d'une terrible parodie…

Il y a aussi eu l’épisode qui annonçait "Bubbles" comme l'hymne de l'Essex et de l’East London.  Il ne l’est pas, ne le sera jamais et cette idée a été rapidement abandonnée. Cela peut paraître anecdotique, ça ne l'est pourtant pas...

Et voici maintenant ce dernier fiasco concernant l'avenir d'Avram Grant. Sous les deux plus grands managers que le club n’ait jamais eu, Ron Greenwood et John Lyall, une telle rumeur n'aurait pas été permise ou tolérée. Elle n'aurait tout simplement pas eu lieu.

Ce type de comportement n'a jamais été de mise à West Ham au cours des années Greenwood - Lyall, il n'est pas dans la culture du "family club" tout simplement...

Et pourtant, les supporters viennent toujours par dizaines de milliers et rarement, voire jamais, les joueurs ne sont critiqués, sifflés, pendant le match depuis le Bobby Moore Stand, le Trevor Brooking End ou le Chicken Run (East Stand) là où les (plus) fanatiques se rassemblent toujours…

Évidemment, au coup de sifflet final, cela pourrait être différent. La réaction à la défaite peut être rapidement et clairement audible, mais pourtant cette saison, les difficultés sont telles que même après une défaite, même après avoir été complètement démantelé par Arsenal lors du dernier match à domicile, le soutien et les chants sont présents et constants comme si la place de leader de la Premier League était en jeu, mais non la place et les enjeux sont tout à l'autre bout du classement..

Un tel soutien exige le respect. Un tel soutien mérite mieux que d'être tenu dans l'ignorance au sujet de l’avenir de l'équipe et du club. Un tel soutien mérite plus que d'être traité avec suffisance et dédain…

Il y a eu assez de véritables stars à West Ham au cours des années pour que les supporters comprennent ce qu’ils peuvent attendre de cette équipe malgré les promesses faites par les deux nouveaux dirigeants du club. Ils savent ce qu’est un bon joueur, ils n'ont pas besoin qu’on leur raconte des histoires…

Ce ne sont pas des noms ronflants qui attireront de nouveaux fans de West Ham, Upton Park est toujours rempli et l’objectif de déménager vers le stade Olympique de Stratford ne changera rien à cela même sa capacité d’accueil sera plus importante. Non ce que veulent les supporters ce sont des joueurs qui aime le club, qui ont West Ham dans leur ADN, comme Mark Noble, né à Canning Town, formé à la "youth Academy"

Les supporters de West Ham ont assez souffert cette saison…

Ils pensaient même être un peu récompensé de leur passion et patience ce soir, puisque West Ham jouait sa place en finale de Carling Cup à St Andrew's face à Birmingham City après avoir gagné le match aller (2-1)…

Un espoir, un autre, perdu lors de la prolongation et une défaite (3-1) après avoir ouvert le score qui sonne le glas des espoirs de finale, d’une nouvelle finale contre Arsenal (qualifié la veille face à Ipswich Town), tout comme en 1980…

Les supporters de West Ham ne méritent pas de souffrir ainsi…

I'm forever blowing bubbles, pretty bubbles in the air. They fly so high, they reach the sky and like my dreams they fade and die…