Comme annoncées avec quasi-certitude, les sanctions sont
tombées contre la Butte Paillade qui est donc suspendue d’activités pendant
quatre mois au motif "d'actes répétés de dégradations de biens et de
violences sur des personnes" selon un décret paru aujourd'hui au Journal
Officiel...
Le Ministre de l'Intérieur avait prévu depuis plusieurs
semaines de sanctionner la Butte Paillade, groupe ultra de Montpellier
(l’Armata Ultras reste dans l'attente d'une décision) après qu'il ait confirmé
qu'il avait engagé des procédures administratives de suspension contre cette
association (notamment) après les incidents survenus à Reims en marge du 32ème
de finale de Coupe de France…
Trois supporters, dont Sylvain San Martin, vice-président de la
Butte Paillade 91, ont été condamnés à des peines allant de 6 à 12 mois de
prison et des interdictions de stade.
Les considérants parus au JO du 1er Février 2011 :
Considérant que le 20 février 2010, pour la vingt-cinquième
journée de la saison de Ligue 1, lors d’un déplacement à Saint-Etienne,
quatre-vingt-seize supporters du MHSC, souhaitant contourner le dispositif
policier, prenaient un train au Puy-en-Velay à destination de Saint-Etienne ;
qu’interceptés en gare de Saint- Etienne-Bellevue, certains supporters ont fait
usage d’engins pyrotechniques, occasionnant une blessure à l’œil de l’un des
fonctionnaires présents sur place ; que dans les wagons vidés de leurs
passagers ont été saisies une bombe lacrymogène ainsi que plusieurs armes par
destination ; que parmi les interpellés figuraient des membres de Butte
Paillade 91, dont Julien Morales et Sylvain Sanmartin ;
Considérant qu’avant le match opposant le MHSC aux Girondins de
Bordeaux le 7 août 2010 des projectiles (pierres, bouteilles en verre) ont été
lancés sur les supporters bordelais lors du trajet pédestre entre la station du
tramway et le stade de la Mosson à Montpellier ; que trois membres de Butte
Paillade 91 ont activement participé à ces actions violentes : Guillaume
Prunier et Jean-Michel Dessale ont été identifiés comme lanceurs de
projectiles, Julien Hernandez a incité à l’émeute en invectivant les Bordelais
et en haranguant les autres supporters du MHSC pour les inciter à le suivre ;
que si Guillaume Prunier et Julien Hernandez prétendent ne pas appartenir à
Butte Paillade 91, ils ont régulièrement été aperçus dans le local de
l’association ; que leur présence en tribune au sein du groupe, parfois
porteurs de signes distinctifs de l’association, a été maintes fois constatée ;
Considérant que le 18 septembre 2010, lors du match opposant
l’AS Saint-Etienne au MHSC, deux membres de Butte Paillade 91, Chéfir Zerdazi
et Kevin Salva, ont été interpellés pour jets de pierres ramassées sur le
parking jouxtant le stade Geoffroy-Guichard en direction de la tribune des Magic
Fans ;
Considérant que le 8 janvier 2011, à l’occasion du match
disputé dans le cadre des 32es de finale de la Coupe de France de football,
opposant l’équipe de Reims au MHSC, des incidents ont eu lieu dans le
centre-ville de Reims ; que vers 16 h 55, un groupe de quatre-vingts supporters
montpelliérains s’en sont pris à des supporters du club de Reims ; que deux
personnes ont été agressées et blessées par ce groupe ; que M. Sylvain
Sanmartin, vice-président de l’association, né le 25 mars 1983, a été jugé pour
ces faits en comparution immédiate par la chambre correctionnelle du tribunal
de grande instance de Reims le 11 janvier 2011 et a été condamné à douze mois
d’emprisonnement dont huit mois avec sursis et mise à l’épreuve pour une durée
de trois ans ; que M. Abdelkader Ammad, membre de l’association Butte Paillade
91, né le 16 juillet 1980, a été jugé pour ces faits en comparution immédiate
par la chambre correctionnelle du tribunal de grande instance de Reims le 11
janvier 2011 et a été condamné à six mois d’emprisonnement dont quatre mois
avec sursis et mise à l’épreuve pour une durée de deux ans ; que M. Saïd Ammad,
membre de l’association Butte Paillade 91, né le 18 juillet 1978, a été jugé
pour ces faits en comparution immédiate par la chambre correctionnelle du
tribunal de grande instance de Reims le 11 janvier 2011 et a été condamné à six
mois d’emprisonnement dont
quatre mois avec sursis et mise à l’épreuve pour une durée de
deux ans…