Olympiakos – Pao (Panathinaïkos), un match,
une opposition, c'est violent, c’est agressif, c’est le Derby des "éternels
ennemis" ou la "Mère de toutes les batailles", cela résume
l’intensité de cette rivalité entre les deux clubs les plus titrés du pays qui
se retrouvait hier en fin d’après-midi dans le stade Karaïskaki…
Fondé en 1908, le Panathinaïkos est le club
de la Capitale et de sa haute société. Dix-sept ans plus tard, l’Olympiakos
voit le jour dans le quartier portuaire du Pirée et séduit logiquement les
classes ouvrières installées aux alentours. Cette différence fondamentale,
associée à la course aux titres que se livrent les deux clubs, va évidemment
créer une féroce concurrence.
Le clivage social n’est plus vraiment
d’actualité, les deux géants comptant des supporters dans toutes les catégories
de la population, mais la rivalité sportive se perpétue à mesure que se
remplissent les armoires à trophées.
Pour ne rien arranger, l’animosité entre les
frères ennemis dépasse le cadre du football puisque les deux clubs sont
omnisports et règnent sur la plupart des disciplines dans le pays…
Encore une fois donc, ce soir, les
supporters du PAO n’ont pu se déplacer au Karaïskaki pour cette affiche de
prestige de la 23ème journée de Championnat par mesure de sécurité.
Un derby remporté dans une ambiance
indescriptible par l'Olympiakos dans les dernières minutes de jeu (2-1) ce qui
permet dorénavant au Thrylos (la légende) de posséder 10 points d’avance sur
son poursuivant immédiat et adversaire d’un soir.
Mais ce Olympiakos - Panathinaikos ne
pouvait se terminer comme celà et dès le coup de sifflet final, des
échauffourés ont éclaté sur la pelouse entre supporters de l’Olympiakos qui ont
envahi le terrain et des joueurs du Pana….
Des joueurs du Pana accueillis ensuite lors de leur
retour au Centre d’entraînement de Peania, par plus d’un millier de supporters
qui s'étaient rassemblés pour acclamer l’équipe malgré la défaite…
Côté tribunes du Karaïskaki, à noter encore
une fois la présence d’une centaine de membres des Delije de l’Étoile Rouge de
Belgrade venus encourager l’Olympiakos avec ceux de la Gate 7…
Une délégation des Delije qui, quelques heures avant le coup d'envoi du match, avait été déposer une gerbe devant le Monument
commémoratif dédiés aux victimes de la tragédie du 8 Février 1981 quand 21
supporters étaient morts suite à un mouvement de foule dans l'un des escaliers
du stade (Gate 7).