Plus de 5.000 hinchas ont accompagné River
Plate dans le sud de Buenos-AIres pour une nouvelle célébration de la passion
Millonaria durant 90 minutes et en dépit de la mauvaise prestation de l'équipe
en deuxième mi-temps…
Mais outre son aspect sportif, cette rencontre avait aussi un aspect tout autant politique qu’identitaire avec la commémoration du début de la Guerre des Malouines il y a 29 ans…
Mais outre son aspect sportif, cette rencontre avait aussi un aspect tout autant politique qu’identitaire avec la commémoration du début de la Guerre des Malouines il y a 29 ans…
Un anniversaire conjointement célébré par la
hinchada riverplatense et celle de Quilmes qui ont tenu à démontrer leurs
sentiments patriotiques en cet après-midi émotionnel du stade Centenario.
Côté pelouse, le match n'avait pas commencé
quand Danilo "Paco" Gerlo, l’ancien défenseur central de River Plate
(2004-2009) aujourd’hui à Quilmes était ovationné par la "tribuna visitante" : "Olé, olé, olé, olé, Paco, Paco" Puis vint le moment de chambrer les
hinchas d'El Cervecero : "Y ya lo ve, y ya lo ve / El que no salta, se va a
la B"…
Mais l’humeur était décidément patriotique
et tournée vers l’émotion avec parmi les chants habituels des hinchas la célébration
des deux couleurs du drapeau Argentin qui sont au-dessus de celle de River et
Quilmes : "El que no salta es un inglés" (celui qui ne saute pas est
un Anglais) était lancé par les hinchas millonarios, immédiatement repris par
les “Indios Kilmes” de Quilmes…
Des hinchas qui n’étaient pas seuls à
célébrer les héros de guerre puisqu’à la mi-temps un groupe d'anciens
combattants est venu présenter le drapeau de leur régiment pendant que tout le
stade reprenait l'hymne national.
Outre le "sentiment Albiceleste"
le répertoire de la hinchada de River a évidemment suivi le rythme du match,
notamment après le but victorieux de Paulo Ferrari, mais la ferveur a été de
plus en plus intense dans les moments de difficultés : "Jugando bien o
jugando mal" (en jouant bien ou en jouant mal) a ainsi rappelé aux joueurs
que la nécessité de gagner est au-dessus de la manière de la faire…
À un mois et demi du Superclásico, les
chants et insultes à l’attention de Boca Juniors se sont déjà fait entendre,
comme toujours d’ailleurs : "Vamos todo' a La Boca, se la vamo' a
quemar..." y "cada vez nos falta menos, para volvernos a ver" ..
Mais le moment le plus enthousiaste est venu
après le coup de sifflet final d'Hector Baldassi. "Cantemos todos que
Núñez está de fiesta, cantemos todos que Núñez es carnaval..." y
"River, corazón, ésta es tu hinchada que te quieren ver campeón"
scandaient les hinchas Millonarios qui retrouvent enfin cette saison une équipe
capable de jouer les premières places malgré une campagne de recrutement
minimaliste mais avec des jeunes joueurs qui apportent (tout) leurs talents et des
anciens qui amènent (tout) leur métier…