La Mairie de Munich a décidé d’engager une
médiation avec les deux principaux groupes ultras du Bayern et du Munich 1860,
la "Schickeria München" et la "Cosa Nostra" après les
nombreux incidents survenus cette saison entre ces groupes et la Police…
Les lignes de combat se sont encore durcies
cette saison entre les deux groupes ultras Munichois et les autorités. Une
opposition frontale qui s’est aussi retrouvée en interne des clubs puisque la
"Schickeria" a fortement contesté Uli Hoeness, le Président du Bayern
coupable de vouloir aider le Munich 1860 alors en difficulté financière et de
vouloir faire signer Manuel Neuer, le gardien de Schalke, fortement détesté
pour son appartenance aux Ultras Gelsenkirchen…
Même chose du côté de la "Cosa
Nostra" qui a décidé d’arrêter ses activités jusqu’à la fin de la saison
face au projet de rachat du TSV Munich 1860 par un multi millionnaire
Jordanien.
Face aux difficultés rencontrées et à la
radicalisation des comportements, un nouveau "Comité de sécurité et des
sports" a été mis en place à l’initiative des élus "Verts" qui
en avaient fait la demande au Conseil Municipal pour aider à apaiser les
tensions dans les stades…
Une présentation sur la situation dans les
stades a ainsi été faite aux Conseillers Municipaux cette semaine.
Selon la Police bavaroise, 90% des
supporters au niveau national ne présentent aucun problème (Catégorie A). Seuls
5 à 10% peuvent selon la Police être impliqués parfois dans des violences
occasionnelles (Catégorie B) et seulement 1% sont "violents"
(Catégorie C).
À Munich, le nombre de supporters dangereux
est encore plus faible que la moyenne nationale avec selon la Police seulement
300 ultras de Catégorie B et une centaine de Catégorie C.
Toutefois, selon la Police, la
"Schickeria" et la "Cosa Nostra" refusent toute coopération
avec les autorités et une partie des ultras considère la violence au moins
comme un moyen légitime de faire respecter ses propres intérêts au sujet duquel
s’instaure une réelle solidarité même parmi les supporters non-violents.
Les ultras rejettent aussi toutes les
réglementations coercitives et les oppositions se sont radicalisées avec la
Schickeria et la Cosa Nostra qui ont jusqu’alors refusé toutes les initiatives
de dialogue et fortement critiqué les interventions musclées des USK
(Unterstützungskommandos) les forces d’intervention de la Police accusées
d’utiliser trop souvent les matraques et les lacrymos.
Les groupes ultras exigent également que les
membres des des USK n’interviennent plus anonymement, mais soit identifiables,
de sorte qu'ils puissent être, le cas échéant, poursuivis, si nécessaire pour une
utilisation excessive de la force. Une exigence reprise par les élus Grünen
(Verts) de que l'Hôtel de Ville…
Avec la mise en place de ce Comité composé
de représentants des autorités et des associations ainsi que des membres du
"Fanprojekts" de Munich, la Municipalité espère éviter de nouveaux
problèmes dans l’Allianz Arena ou tout du moins pouvoir tenir un rôle de
médiation entre ultras et Policiers…