ARIS – PAOK, ce dimanche en début de soirée
(19h30) Thessalonique va s’enflammer pour ce nouveau derby du Nord, un match
toujours très particulier entre deux clubs, deux publics que tout oppose…
Car ce derby de Salonique, s’il met aux
prises deux ennemis historiques comme cela est (très) souvent le cas, va (bien)
au-delà du simple caractère sportif, géographique ou d'un quelconque niveau social, puisque la rivalité entre ces deux clubs de Salonique peut être
retracée par une rivalité entre Grecs locaux et réfugiés Grecs d'Asie Mineure
qui se sont installés dans la région de Macédoine, après l'échange de
populations entre la Grèce et la Turquie en 1923.
On trouve donc
l’Aris Thessaloniki fondé en 1914 et qui prend son nom en hommage à
Arès, le Dieu de la guerre dans la Grèce antique et face à lui, le
Panthessaloníkios Athlitikós Ómilos Konstantinoupolitón - PAOK -fondé en 1926
par des réfugiés Grecs de Constantinople (Istanbul)…
Depuis lors, les supporters des deux clubs
se vouent une haine tenace avec d’un côté les ultras du Super 3, tendance
d’extrême gauche, anarchistes, qui vont encore transformer dimanche soir, comme
ils en sont coutumiers, le Stade Kleánthis Vikelídis en une immense clameur et
de l’autre, la Gate 4 reconnue pour être (aussi) un des groupes ultras les plus
fanatiques du vieux continent marqué par un (fort) engagement politique
identitaire (nationaliste)…
Dimanche soir, c’est donc depuis le quartier
de Harilaou où se trouve le stade de l’Aris, que les chants et les passions
vont résonner pour s’étendre au loin, vers les quartiers Est de Salonique,
là où l'on trouve le Toumba du PAOK...