samedi 15 septembre 2012

Les ultras du Genoa dans l’expectative d’un avenir incertain…


C’est une situation très anxiogène que vit la "tifoseria organizzata" du Genoa après les Daspo (Divieto di Accedere alle manifestazioni SPOrtive) qui touchent plus d’une centaine d’ultras Rossoblù (120) et dans l’attente des procès prévus de douze d’entre eux dont plusieurs capi historiques de la Gradinata Nord

Ainsi la Préfecture de Gênes n’a pas hésité à interdire de stade 120 ultras du Genoa alors qu’aucune violence n’avait été utilisée par les tifosi rossoblu lors de ces incidents survenus au stade Ferraris le 22 Avril dernier durant le match Genoa – Sienne. Pire, plusieurs capi, se sont vu interdire de stade durant cinq ans avec assignation à résidence pour certains.

Douze ultras de la Gradinata Nord dont entre autres, le capo Fabrizio Fileni devraient répondre devant la justice notamment de "violence, menaces, d’avoir pénétré dans la section du stade au-dessus du tunnel et d’avoir forcé les joueurs Grifoni à enlever leurs maillots".

Dans ce contexte la défense des ultras genoani s’organise et le rapport de force reste à définir face au risque d’implosion de la tifoseria avec l’absence des capi diffidati. Ainsi alors que le Procureur de Gênes a demandé un "giudizio immediato" (jugement immédiat) à l’encontre de ces 12 ultras grifoni, ces derniers et notamment les capi tentent dans le cadre de cette procédure spéciale (une sorte de « plaidé coupable ») de mettre la pression sur les juges Génois afin de sauver l’avenir même de la tifoseria quitte à se "sacrifier" en échange d’une "certaine mansuétude" de la justice pour les autres ultras.

Concrètement en cas de refus du Procureur d’abandonner les charges à l’encontre de plusieurs d’entre eux, les ultras rossoblu envisagent notamment comme la Loi Italienne leur en donne la possibilité de présenter chacun près de deux cents témoins à la barre lors de leur procès. Une possibilité qui ne manquerait pas de bloquer les tribunaux durant plusieurs semaines…

Une situation suivi de près par l’ensemble du mouvement ultra Italien, de très près même et avec une vraie implication pour certains, puisque de nombreux groupes ultras, parfois même ennemis des genoani n’ont pas hésité à aider financièrement les ultras de la Gradinata Nord afin de payer les frais de défense engagés, avec l’évidence que cette répression étatique pourrait arriver une jour à toutes les tifoserie.

Demain le Genoa reçoit la Juventus, 120 genoani ne seront pas présents dans la Gradinata Nord et certains d'ente eux ne pourront même pas quitter leur domicile...