Ainsi un bus avec une cinquantaine d’ultras
de la Sampdoria avait été affrété pour aller à Vérone soutenir Paolo Scaroni et
sa famille. Soutien aussi, évidemment, de la Curva Sud du Milan AC et des
ultras de Salerno. Les tifoserie de Milan et de la Salernitana étant "gemellate" avec celle de Brescia. Mais aussi mobilisation plus ample et au delà des
amitiés et des rivalités, avec la présence des ultras du Hellas Vérone, de la
Roma, de Cesena, de l’Udinese, de Bologne, de la Triestina, de Parme, de Cavese et de nombreuses autres
tifoserie dont les ultras de la Curva Nord de l'Atalanta, historiques rivaux
des bresciani, au premier rang desquels le "capo storico", Claudio Galimberti "Bocia" (première photo ci-dessous avec Paolo)...
Plusieurs centaines d'ultras étaient donc ainsi présents devant le Tribunal même si seulement une trentaine d'ultras de Brescia avaient été autorisés à pénétrer dans la salle d'Audience, ce que l'Avocat de la Partie Civile a d'ailleurs regretté et fait remarqué au Président du Tribunal.
Le 24 Septembre 2005 après le match entre le
Hellas et les "Rondinelli", Paolo Scaroni avait été violement frappé à coup des
matraques par des Policiers dans la gare de Verona Porta Nuova. Plongé pendant
plusieurs mois dans le coma, il conserve toujours d’importantes séquelles de
cette agression qui l’ont fait placer en incapacité permanente…
Un procès avait enfin eu lieu en Décembre
dernier, après plusieurs renvois et tentatives de classement sans suite, au cours duquel le Procureur avait demandé des peines allant jusqu'à
huit ans de prison et un jugement définitif devait être rendu aujourd’hui, sept
ans et demi après les faits…
Dès que le Juge a annoncé l'acquittement des policiers, les trente ultras de Brescia qui avaient été autorisés à entrer dans la salle d'Audience ont crié leur colère et entonnés des chants contre la Justice et la Police. Idem en dehors de la cour, où le calme a été rétabli après l'intervention du père de Paolo qui a demandé à chacun de ne pas créer des incidents.
Les avocats de Scaroni ont dénoncé cette décision et indiqué qu'ils avaient demandé au Juge un complément d'enquête auprès du bureau du Ministère public puisqu'ils ont constaté que 10 minutes avaient été "coupées" dans la vidéo de la Gare qui montrait leur client se faire tabasser...
