Après la réunion qui s'est tenue cette semaine à Athènes, au Ministère des Sports concernant la situation financière de l'AEK et les tractations sur une "recapitalisation" de l'Enosis, une pétition a été lancée pour demander à l'État de "geler les dettes" que le club lui doit de manière à ne pas aggraver sans fin son déficit...
Actuellement déjà 13.500 signatures ont été récoltées, appuyant cette pétition mise en ligne et expliquant avec de nombreux arguments probants tout l'intérêt qu'aurait le Gouvernement à "geler" (et non pas "annuler") la dette de l'AEK...
Dans un texte de présentation, les signataires de cette pétition déclarent représenter malgré les différentes opinions politiques et sociales un échantillon d'au moins 1,5 millions de supporters de l'AEK en Grèce et à l'étranger. Ils rappellent en préambule, avant d'expliciter, qu'une éventuelle relégation en Delta Ethniki (4ème division) ou même en "catégorie amateur", aurait, au delà des incidences morales et affectives, des implications sur les ramifications de la société grecque et en particulier des conséquence financières pour l'État Grec.
Ainsi les pertes directes du gouvernement grec en cas de faillite de l'AEK Athènes seraient estimées à environ 30 millions d'euros auxquelles se rajouteraient également des pertes indirectes telles que notamment :
- La baisse des revenus de l'AEK en cas de rétrogradation (TVA des ventes de billets, produits dérivés, les contributions à la sécurité sociale, 40% de la valeur des contrats des joueurs, etc...)
- La perte des revenus provenant de l'utilisation du Stade olympique pendant de nombreuses années puisque l'AEK reste le seul (avec le Panathinaikos) club résident depuis 2004 du plus grand stade et du plus couteux stade du pays.
- La Réduction des revenus des droits TV en Super League, en raison de la détérioration de sa valeur en l'absence de l'Athlitiki Enosis Konstantinoupoleos (11 titres de Champion et 14 Coupes de Grèce notamment...)
Les "pétitionnaires" rappellent aussi qu'il est important de noter que les erreurs de gestion qui ont été commises par l'administration actuelle ne sont "qu'une goutte dans l'océan de dettes existantes" et que la réalité est que l'AEK est dans cette difficile situation économique, car un ancien Président, Chrysostomos Psomiadis, poursuivi par la Justice grecque, a détourné un montant d'environ 80 millions € sur les fonds propres de l'association.
Enfin ils soulignent qu'ils ne veulent pas que le contribuable grec ait à supporter le coût financier (direct ou indirect par l'intermédiaire d'un manque à gagner) de la situation de l'AEK. De même, ces supporters de l'Enosis affirment ne pouvoir accepter de voir l'AEK disparaître par la faute d'un montant de dette (35 millions d'euros dont 23 appartenant à l'Etat) qui est nettement inférieur au montant (80 millions d'euros) que l'ancien Président Psomiadis a détourné...