mercredi 20 février 2013

Chroniques de la Place Beauvau : Un ultra de Saint-Etienne condamné à un an de prison ferme après les incidents de Reims...

Jugé en comparution immédiate, un des responsables des Magic Fans de l'ASSE, vient d'être condamné à un an de prison ferme et à cinq ans d'interdiction de stade pour des violences sur des policiers en marge survenues lors du match Reims - Saint-Etienne de dimanche dernier.

Sa condamnation est assortie d'une interdiction de stade pendant cinq ans, soit le maximum prévu par la Loi. La condamnation est également assortie d'obligation de pointage pendant les matchs de Ligue 1, à la mi-temps, au commissariat dépendant de son domicile.

Déjà condamné pour des violences envers des policiers en 2010 avec mandat de dépôt, il avait été interpellé dimanche après-midi avant le début de la rencontre après lancé divers projectiles en direction des forces de l'ordre.

Huit autres personnes ont été interpellées dimanche pour des incidents avant et après la rencontre, qui avaient fait quelques blessés légers parmi les forces de l'ordre. Un supporter rémois, jugé lui aussi en comparution immédiate pour des échauffourées avec des supporters stéphanois avant le match dans un square à proximité du stade, a été relaxé.

Quatre autres supporters stéphanois sont par ailleurs convoqués devant les tribunaux de Saint-Etienne et Roanne pour être jugés d'ici quelques mois...

On notera cependant les récits de cette journée de troubles effectués par deux responsables des Magic Fans et des Green Angels publiés dans le quotidien régional Le Progrès 

Aurélien: "Je tiens à dire que nous n'avons rien détérioré. Nous étions à la terrasse d'un café, tout se passait bien jusqu'à que les CRS et la BAC nous entourent. Nous n'étions pas virulent, ils se sont rapprochés, il y a eu beaucoup de provocations verbales de leur part, un de nos membres a pris un coup de taser comme ça. Ensuite, ils nous ont fait entrer dans le bar. On s'est fait matraquer parce qu'on ne rentrait pas assez vite, après il fallait ressortir, toujours sous les coups. Leur attitude était incohérente. Nous étions 35, ils étaient 45. Nous avons rejoint le stade en cortège, alors que j'avais réussi à calmer mon groupe. Un exemple, des paroles comme "vous en voulez encore ?". Ils ont notamment pris un gars de chez nous, lui ont arraché son téléphone, sa chevalière et sa casquette en lui disant "ça se sont maintenant nos trophées" il ne les a pas récupéré."

Nicolas: "Aucun, tout s'est très bien déroulé avec la sécurité Rémoise et Stéphanoise. Et puis les CRS n'étaient pas dans le stade. A la fin du match, au moment ou nous étions en train d'évacuer le stade, les CRS ont fait ce qu'on appelle "un entonnoir", pour nous faire sortir deux par deux. Ça a provoqué la première bousculade. Les CRS ont fermé le portail et nous ont encerclé. Sans aucune raison, le calme était revenu. On a levé les mains, on ne voulait pas de coups gratuits. On s'est fait gazer une première fois. On est monté dans les bus, les CRS ordonnaient qu'on s'en aille et alors qu'on roulait, l'un d'entre eux a tiré aux a tiré au flash-ball sur le pare brise, une personne de la BAC a gazé le chauffeur par sa fenêtre, ils ont bloqué les cars. Le conducteur est sorti du bus en criant qu'il ne faisait pas parti du groupe, il a reçu des coups. Il n'a pas été en état de nous ramener, un policier a tiré au flash-ball à l'intérieur du bus. Les répliques c'était des jets de projectiles et pas tout le monde, puisque beaucoup ont fait des crises de panique. Nous ne sommes pas des anges, et quand on fait des conneries on les assume. Mais frapper des femmes, matraquer le premier qui passe, s'en prendre à un chauffeur de car, je n'avais jamais vu ça en 15 ans de déplacement. Nous ne sommes pas là pour nous faire passer pour des victimes, mais pour raconter la vérité. C'était une véritable chasse aux Stéphanois !"