mercredi 1 mai 2013

Bâche de soutien à Pietro Arcidiacono. Le Tribunal Administratif de Milan annule trois IDS infligées à des ultras de l'Inter...

Le Tribunal Administratif de Milan vient d'annuler les interdictions de stade qui avaient été appliquées à trois ultras de la Curva Nord qui avaient, lors du match à San Siro entre l'Inter et Palerme, installé une longue banderole sur laquelle il était inscrit "Arcidiacono orgoglio degli ultras"...

Un soutien à Pietro Arcidiacono inacceptable pour la Préfecture de Milan qui y avait vu un message d'apologie "de la violence" et avait condamné en comparution immédiate les trois ultras de l'Inter à trois ans d'interdiction de stade en Italie et dans tous les pays de l'Union Européenne, qu'il s'agissent de matchs amicaux ou de compétitions européennes...

Une sanction qui prend donc sa source dans la mort de Filippo Raciti, un policier décédé en Février 2007, à la suite de blessures subies lors d'affrontements survenus avant le derby Catane - Palerme. Deux hommes ont depuis lors été condamnés pour homicide involontaire. L'un d'eux, qui était alors âgé de dix-sept ans à l'époque des faits est Antonino Speziale qui a été condamné à huit ans de prison en appel. 

En Novembre dernier, après la décision de la Cour d'Appel, Speziale avait reçu le soutien de Pietro Arcidiacono, un ami d'enfance et joueur de Nueva Cosenza qui après avoir marqué un but, avait brandi et enfilé un T-shirt avec l'inscription "Speziale Innocente"...

Dès les journées suivantes étaient apparues dans certains stades des banderoles pro-Arcidiacono, lui même sanctionné par la Fédération avant que la sanction ne soit annulée tout comme celle initialement infligée aux trois ultras de l'Inter, suspendue par les juges du Tribunal administratif régional de Lombardie, qui ont considéré que la banderole exprimait un "message de solidarité à un joueur coupable d'avoir exprimé, quoique d'une manière douteuse, son avis, et non une forme de compréhension de l'acte criminel perpétré contre l'inspecteur Raciti"...

Les trois ultras nerazzurri ont ainsi été autorisés à retourner à Meazza et dans les stades en attendant une audience sur le fond qui aura lieu le 4 décembre 2013.