Les juges de la Cour d'appel de Milan ont réduit les peines prononcées en première instance contre certains des accusés dans le procès des huit ultras du Milan AC, membres des "Guerrieri Ultras", dont le capo, Giancarlo Lombardi "Sandokan" qui avaient été condamnés à des peines allant jusqu’à 5 ans et 10 mois de prison pour association de malfaiteurs visant à une tentative d'extorsion, après qu’ils aient menacé en 2006 les dirigeants du Milan AC pour obtenir des billets gratuits…
Parmi eux se trouve un capo historique de la Curva Sud milanista, Giancarlo Lombardi connu sous le surnom de "Sandokan" qui a été condamné en appel à 3 ans et 8 mois de prison contre 5 ans et 8 mois infligés en première instance.
Un autre membre des "Guerrieri Ultras" qui avait été condamné à 5 ans et 10 mois d'incarcération en Juillet 2011 a été condamné en appel à 3 ans et 6 mois de prison tandis que les six autres accusés ont été condamnés à des peines allant de quatre mois à un an et six mois de prison avec pour deux d'entres eux aussi des réductions de peine tandis que pour les quatre autres, les condamnations initiales ont été confirmées en appel.
Le club Rossonero s’était porté partie civile en 2011 dans l’action en Justice à la suite d'une plainte d’Adriano Galliani, après les lancements de fumigènes par les "Guerrieri ultras" (fondé en 2005 après la dissolution de la Fossa dei Leoni) survenus au cours de deux matchs en 2006 et considérés comme des gestes d'intimidation contre le club.
L'enquête qui avait commencé en Octobre 2006 à la suite de l’agression d’un tifoso du Milan AC, Leonardo Avignano à Sesto San Giovanni, hospitalisé avec des multiples blessures par balles aux jambes a révélé que le nombre d’incidents entre les groupes de la tifoseria organizzata rossonera avait augmenté après l'apparition du nouveau groupe des "Guerrieri Ultras", qui faisait suite à l’auto dissolution de la "Fossa dei Leoni".
Selon les enquêteurs, les "Guerrieri Ultras" avaient jeté des fumigènes et des torches allumées sur le terrain durant les matches de Milan AC - Torino et Milan AC - Lille de 2006, pour intimider le club et ses dirigeants afin d'obtenir des billets gratuits ou à prix réduit. Des menaces téléphoniques avaient aussi été lancées…
Le club avait porté plainte en Mai 2007 et quelques jours plus tard, plusieurs ultras dont Giancarlo Lombardi avaient été interpellés…
Pendant le premier procès, la défense avait tenté de prouver que le club Milanais avait maintenu des relations cordiales pendant des années avec les groupes ultras et leurs dirigeants en s’appuyant sur le témoignage de Giovanni Capelli, "il Barone", autre capo historique de la Curva (qui n’avait pas été mis en examen dans cette affaire pour une erreur de procédure) qui avait indiqué avoir rencontré à plusieurs reprise Silvio Berlusconi dans sa villa d’Arcore…