Après les incidents du Derby à Gelsenkirchen, le Borussia Dortmund a interdit de déplacement en Bundesliga, les trois (principaux) groupes ultras de la Südtribüne, "Desperados", ''Jubos" et "The Unity", ce qui a laissé la place au retour des anciens hooligans et néo-nazis du Borussenfront qui se sont fait remarquer lors du dernier déplacement à Mayence avec un message "Ultras rein. Nazis raus" ("Ultras purs. Nazis debout") affiché sur deux banderoles...
La réaction du Borussia en réponse aux fumigènes craqués et lancés sur la pelouse avant le derby à Gelsenkirchen face à Schalke, avec une interdiction de déplacement pour les trois "Dortmunder Ultra-Gruppen" laisse une grande partie de la "scène ultra" et des supporters du BvB dans l'expectative, avec le risque de voir l'émergence d'autres groupes, dont des groupes liés à l'extrême droite (comme les Desperados le sont d'ailleurs...), qui profiteraient de cette vacance du pouvoir, pour tenter de (re)prendre position dans la Südtribüne.
Ainsi à Mayence, les "anciens" du Borussenfront ont a nouveau tenté de renforcer leur présence et créé la polémique avec deux banderoles brandies sur lesquelles figurait un message provocateur "Ultras rein. Nazis raus" ("Ultras purs. Nazis debout"). Un membre du groupe, vêtu d'une veste Thor Steinar (marque de Sportswear identitaire des néo-nazis interdite dans de nombreux stades)) et d'un t -shirt du groupe "Rechtsextremismus" de "Oi!", Kategorie C, a aussi tenté de lancer les chants dans le gästeblock de la Coface Arena, occupé par les supporters du BvB...
Une contexte d'infiltration néo-nazis que le Borussia Dortmund doit aussi gérer depuis plusieurs années avec la présence dans le Block 13 de la Südtribüne du groupe ultra "Desperados" (fondé en 1999) dont les membres sont proches ou appartiennent au mouvement "Autonome Nationalisten" (AN) dont l'activisme reprend les allures et les méthodes du Black Bloc d'extrême gauche...
En Août 2012, lors d'un match contre le Werder Brême en présence de la Chancelière Angela Merkel, une banderole était ainsi apparue dans la Südtribüne sur laquelle on pouvait lire "Solidarität mit dem NWDO" ("Solidarité avec les NWDO") NWDO est l'abréviation de "Nationaler Widerstand Dortmund", une organisation néo-nazie que le Ministre d'Etat de l'Intérieur, avait interdit peu de temps auparavant..
Le Borussenfront est lui apparu dans les années 80. Considéré comme un groupe "hooligan" d'extrême droite du Borussia connu pour de nombreuses violences, il avait plus ou moins disparu de la scène ultra du BvB après que nombre de ses membres aient été interdits de stade ces dernière années. Depuis 2011 et un certain renouvellement générationnel, il a fait son retour, en particulier lors des déplacements en compétitions Européennes...
Ainsi en Février 2013, en marge du marge de Ligue des Champions entre le Chakhtar Donetsk et le Borussia Dortmund, deux membres du Fan-Projekt Dortmund ont été agressés dans la Donbass Arena par des membres du Borussenfront, dont trois, connus pour leur proximité avec le NPD (Nationaldemokratische Partei Deutschlands) avaient été identifiés et interpellés ensuite à Dortmund par la Police.
En Septembre 2102, lors du déplacement à Hambourg une banderole était apparue dans le gästeblock du Volksparkstadion sur laquelle il était écrit "30 Jahre Borussenfront Dortmund - Ein Mythos stirbt nie" (30 ans Borussenfront Dortmund - Un mythe ne meurt jamais).
Lors du 3ème tour de la Coupe d'Allemagne cette semaine (03/12/13), les groupes ultras de la Südtribüne étaient présents dans le Ludwigsparkstadion de Sarrebruck...
Lors du 3ème tour de la Coupe d'Allemagne cette semaine (03/12/13), les groupes ultras de la Südtribüne étaient présents dans le Ludwigsparkstadion de Sarrebruck...