Les réactions sont toujours nombreuses après le passage à tabac de Umberto Toia, capo de "Tradizione Bianconera - Antichi Valori", qui reste toujours hospitalisé dans un état grave. Une agression (à priori) liée aux tensions internes qui existent entre certains groupes ultras de la Juventus et qui fait apparaitre le rôle prépondérant de Toia au sein de la tifoseria bianconera...
Si dans la Curva Sud juventina, les emplacements des groupes ultras ont été établis avec l'inauguration du Juventus Stadium et un regroupement de l'ensemble des groupes, (notamment) Tradizione Bianconera - Antichi Valori, Drughi, Viking Juve, Nucleo 1985, Gruppo Marche 1993, Bravi Ragazzi, le merchandising et l'organisation des déplacements restent sous le contrôle de Toia et du "gruppo" Tradizione. Une prééminence contestée par d'autres groupes, et principalement les Drughi, issus eux aussi du groupe historique "Fighters", dissous en 1987, devenu ensuite les "Drughi" avant qu'en 1993, une partie des membres des "Drughi" ne reprenne son autonomie pour reformer les "Fighters", qui en 2005 prendront le nom actuel de "Tradizione Bianconera - Antichi Valori" toujours sous la direction de Umberto Toia.
"Il presidente" (le Président) ainsi est appelé Umberto Toia, personnalité historique et charismatique de la tifoseria bianconera, reconnu pour son autorité incontestable depuis des années mais cependant remise en cause depuis quelques temps avec notamment un antagonisme persistant entre (anciens) groupes de la Curva Nord et de la Curva Sud du stade Olimpico de Turin, sur fonds d'opposition entre anciens des Fighters, le gruppo storico bianconero, désormais divisé entre Drughi et Tradizione...
En Juillet 2011, alors que quelques jours avant, une bagarre avait déjà opposée des membres de groupes ultras de la Juventus, la violence qui touche la tifoseria bianconera était passée à un niveau supérieur avec de nouveaux affrontements à Bardonecchia, où la Vieille Dame effectuait son stage de pré-saison, qui avaient fait un blessé par arme blanche, après qu'une trentaine d’ultras, portant des masques et armés de couteaux, avaient pris d'assaut un snack où étaient assis un autre groupe de tifosi en lançant des fumigènes et des bouteilles.
Selon la Digos, qui poursuit ses investigations, les motifs de l'agression d'Umberto Toia laissent peu de doute sur une expédition punitive (Drughi ?), même si des motivations liées à une affaire privée sont aussi évoquées.
Pour comprendre qui est Umberto Toia et son rôle au sein de la tifoseria, il faut se rappeler par exemple la soirée du 18 Août dernier dans le Stadio Olimpico de Rome alors que la Juventus vient de gagner face à la Lazio, la Super Coupe d'Italie 2013. Alors que les joueurs viennent célébrer la victoire devant leurs tifosi, la Coupe change de mains entre joueurs jusqu'à arriver dans celles de Toia, présent sur la pelouse, brandissant le trophée et confirmant par là sa position vis-à-vis du club et des autres capi ultras de la Curva Sud...
Une Curva Sud qui connait ainsi depuis le déménagement au Juventus Stadium et même bien avant une "guerre de position" entre le groupe Tradizione (Fighters, Antichi valori), qui dans le Juventus Stadium occupe la partie inférieure droite de la Curva près du terrain, et ceux qui sont aujourd'hui dans le "secondo anello", la partie supérieure de la Curva bianconera, les Drughi.
Les emplacements dans la Curva Sud ne sont pas à l'origine des violences internes à la tifoseria juventina mais bel et bien le "business" lié aux groupes avec cette double "casquette" portée (notamment) par Umberto Toia, capo ultra' et propriétaire d'un entreprise de vêtements qui porte le nom de "son" groupe ultra' : Tradizione lifestyle Srl. Et puis il y a aussi la gestion des voyages lors des déplacements qui génèrent de substantiels bénéfices pour ceux (celui) qui sont en capacité d'avoir auprès des agences de voyages, le plus grand nombre de "clients"...
Dernièrement, Umberto Toia avait déclaré que "l'unification de tous les ultras bianconeri dans une grande Curva était difficile mais pas impossible". Des déclarations destinés aux "Drughi" qui auront peut être eu un effet contraire...
Dernièrement, Umberto Toia avait déclaré que "l'unification de tous les ultras bianconeri dans une grande Curva était difficile mais pas impossible". Des déclarations destinés aux "Drughi" qui auront peut être eu un effet contraire...