Plus de 10 ans après ces évènements tragiques survenus le 20 Septembre 2003 dans le stade Partenio lors du match entre Avellino et Naples, au cours desquels, Sergio Ercolano, un tifoso napolitain se blessa mortellement, les responsabilités ne sont toujours pas clairement définies, ce qui n'empêche par la Justice de réclamer encore une fois des peines très sévères allant de 6 à 9 ans de prison contre neuf ultras partenopei...
Le Ministère Public a réclamé encore une fois des peines d'une extrême sévérité contre neuf ultras napolitains (Vincenzo Abbruzzese 6 ans, Salvatore Barberano 6 ans, Marino Lippiello 8 ans, Ciro Marigliano 8 ans, Pasquale Mauro 9 ans, Giovanni Melotti 6 ans, Luciano Treglia 9 ans, Giovanni Varchetta 8 ans et Vitale Varchetta 6 ans) accusés plus de 10 ans après les faits de "destructions, saccages, résistances et outrages à des agents publics".
Dans le cadre de la même enquête, divisée en trois volets, cinq ultras de Naples, Daniele Cuorvo, Luigi Vozza (condamnés à 6 ans de prison) Agostino Noviello (8 ans), Luigi Del Bono et Enrico Di Franco (9 ans) pour avoir agressé et blessé des policiers lors de ces émeutes du Stadio Partenio avaient déjà été condamnés le 18 Janvier 2011.
Ce match entre Avellino et Naples avaient ainsi donné lieu à de nombreux incidents dont la tragique mort de Sergio Ercolano, mais aussi à de nombreuses polémiques sur les causes et le déroulement de ces violences.
Car avant le match, rien ne laissait présager ce qui allait se passer puisque les ultras Napolitains et ceux Avellino avaient une relation d’amitié qui ne permettait pas de considérer cette rencontre contre un match à risque entre les deux tifoserie…
Pourtant si les condamnés se trouvent bien du côté des tifosi, l’origine des incidents se trouvait bien elles, dans certaines décisions des dirigeants d’Avellino qui avaient décidé de redistribuer une partie du contingent de places qui devait être réservé aux tifosi partenopei pour le jour du match.
En effet, le settore destiné aux Napolitains pouvait contenir 6.000 tifosi mais seulement un millier de billets avaient été vendus à Naples. Bien que les napolitains avaient parfaitement le droit d'aller à Avellino et d’acheter les 5.000 billets restants sur place le jour du match, le Président de l'US Avellino avait fait retirer les billets réservés aux Napolitains en Curva Nord pour les remettre à la vente pour les tifosi biancoverdi…
Le jour du match, des centaines de napolitains sans billet ont trouvé les guichets du stade d’Avellino fermés, provoquant leur colère. Des bousculades ont eu lieu tandis que certains tentaient de passer dessus les grilles en essayant d’échapper aux carabiniers qui intervenaient violemment pour les repousser. C’est dans ces circonstances que Sergio Ercolano a escaladé une barrière pour échapper aux Policiers puis a sauté sur la toiture d’un hangar en plexiglas qui a cédé sous son poids, provoquant une chute, qui s’avèrera fatale, d'une vingtaine de mètres.
Pour couvrir leur responsabilité sur cette tragédie et les incidents qui suivront, les autorités essayeront de faire croire que ce jeune tifoso avait tenté d'entrer sans billet dans le stade, mais rapidement il sera démontré qu’un billet pour ce match se trouvait bien dans la poche de son pantalon.
Irresponsables aussi dans l’organisation des services de secours qui auront mis 30 minutes pour l’évacuer vers un hôpital car ils ne trouvaient pas les clés du portail d’accès à la piste d’athlétisme entourant la pelouse où était stationnée l’ambulance prévue pour les Urgences…
La nouvelle de ce drame, qui se propagea dans le stade, provoqua la colère des ultras napolitains qui avaient réussi à entrer dans la Curva Nord et qui pénétrèrent sur le terrain pour s’attaquer violemment aux Policiers, considérés, comme les dirigeants d’Avellino, responsables de la mort d’Ercolano. Certains ultras d’Avellino rejoignant même la colère napolitaine…
Littéralement pris en chasse par des centaines d’ultras partenopei, les Policiers durent trouver refuge dans les installations du stade alors que de véritables émeutes se produisaient sur le terrain sous les cris “Assassini! Assassini!” adressés à la Police.
Par la suite, un Juge a rejeté une demande d’indemnisation de la famille de Sergio Ercolano formulée contre l'US Avellino, qui selon la Justice ne pouvait donc pas être tenue pour responsable des faits en dépit de toutes ses lacunes d’organisation.