Premier face à face organisé hier au Sénat à Rome, après des années de confrontation pour essayer de trouver, en présence de représentants des groupes ultras, de la Fédération et de parlementaires Italiens, une solution consensuelle pour sortir de l'impasse de l'article 9 de la loi Amato qui régule les DASPO (Interdictions de stade) et impose la "tessera del tifoso"...
Des représentants d'une trentaine de groupes ultras italiens, de la Fédération, de la Lega et des parlementaires du Parti Démocrate, du M5s et des Fratelli d’Italia se sont réunis hier après-midi dans les salles du Palazzo Santa Chiara à Rome lors d'une première approche pour discuter de ces deux mesures anti-violence tant décriées depuis leur mise en place.
Tout tourne autour des conséquences provoquées par l'application "à la lettre" de l'Article 9 de la loi 41 de 2007 qui multiplie les interdictions de stade "aveugles" et contre lequel, des avocats mandatés par les groupes ultras ont proposés un projet de loi modificatif aux parlementaires présents.
Les règles concernant l'attribution de la "tessera" ont aussi été évoqué lors de cette réunion organisée dans une volonté de dialogue à l'initiative des ultras de Brescia, de la Sampdoria et de l'Atalanta rejoints par d'autres groupes comme ceux de l'AC Milan, de la Roma, la Lazio, l'Udinese, Padoue, Bologne, Naples, Parme, Avellino, Fiorentina, Genoa, Ascoli, Venise, Torre Annunziata, Cava de’ Tirreni, Vicenza, Reggio Emilia...
Une lutte "transversale" organisée entre groupes ultras "ennemis" qui se retrouvent tous unis contre la "tessera" et l'article 9 toujours combattus, dans les stades mais aussi devant les tribunaux administratifs. Ainsi depuis début 2014, le Tar de Ligurie et celui de Toscane ont annulé 129 interdictions de stade parmi lesquelles ces 93 infligés aux ultras de la Sampdoria pour s'être déplacés à Livourne le 20 Octobre 2013 en possession de billets régulièrement achetés mais sans "tessera"...