Alors que débute une nouvelle saison, la Curva Sud a pour la première fois depuis la mort violente de Ciro Esposito, publié un communiqué de presse dans lequel les ultras de la Roma font une analyse sans concession de ces évènements et du contexte actuel de la Curva romanista...
Dans ce long communiqué la Curva Sud assume très courageusement ses responsabilités mais aussi ses difficultés avec une analyse des évènements tragiques de la finale de la Coupe d'Italie et pour la première fois sur leur absence "officielle" lors des obsèques de Ciro Esposito à Naples, sur leur responsabilité face à des politiques répressives des Gouvernements, sur les difficultés d'un changement générationnel mal maitrisé, sur la prolifération des différents réseaux sociaux qui multiplient les "pseudos" communiqués ou interventions de personnes non habilitées ou non représentatives, sur l'utilisation "traditionnelle" des couteaux à Rome et sur une remise en cause nécessaire, pour conclure par l'affirmation d'une volonté de jeter les bases de la reconstruction de la Curva dès cette saison...
Communiqué de la Curva Sud (extraits en français)
"Lois absurdes liberticides, mythomanes des claviers, vagues de violence fomentés par les "manipulateurs" habituels. Il est temps pour nous, ultras de la Roma de fixer un nouveau point de départ et de recommencer. Il est temps d'admettre nos propres responsabilités et de s'engager vers de nouveaux horizons.
Nous hésitons habituellement à exposer publiquement nos positions, mais tous les événements qui ont suivi la mort de Ciro Esposito imposent une réflexion plus profonde sur notre mode de vie ultras, en particulier pour le développement de nouvelles générations qui viendront remplir les "Curve" dans les années à venir.
1) Finale de la Coupe Italie
La mort de Ciro Esposito est pour nous une tragédie mais la façon dont elle est survenue est en dehors des normes du monde ultra. C'est une affaire malheureuse et douloureuse qui a détruit la vie de deux familles (...) Il a été critiqué notre décision de ne pas envoyer une délégation officielle à l'enterrement : Certains ont dit que nous ne nous sommes pas présenté par peur, d'autres que nous l'avons fait comme un geste de défi et de mépris envers les tifosi napolitains. Ni l'un ni l'autre n'expliquent notre choix. En fait, nous avons pensé que notre présence officielle pourrait créer des tensions dans une journée qui devait être exclusivement dédiée à la mémoire d'un garçon qui est décédé tragiquement. Nous craignions que notre présence puisse être exploitée par les journalistes habituels qui, déjà dans les jours avant l'enterrement, avaient misé sur des incidents au cours de la cérémonie, fomentant un climat de tension exaspérant...
Certains d'entre nous étaient présents ce jour-là dans un cadre strictement personnel, et lorsque le battage médiatique s'est arrêté, se sont adressés directement à la famille Esposito, comme à notre habitude : sans proclamation, ni déclaration...
Nous avons aussi été critiqués pour notre solidarité envers Daniele De Santis. La presse l'a présentée comme un acte de défiance. Rien de tout cela. C'était juste un geste, sûrement mal fait, dans la manière et dans le temps (sur ça nous prenons nos responsabilités), pour donner du courage à un homme qui alors comme aujourd'hui se trouvait sur un lit d'hôpital...
2) La Responsabilité
Si le Gouvernement adopte des lois liberticides pour cacher l'échec de la "tessera del tifoso" il est principalement à blâmer pour tout le monde ultra. Cependant, comme nous avons l'habitude, nous ne parlons pas des autres, nous dirons quelles sont les principales responsabilités des ultras de la Roma.
La Curva Sud n'a pas "maitrisé" le changement générationnel. Nous avons continué à vivre, sauf pour une période courte, sur les exploits des garçons qui dans les années 70 et une partie des 90, ont fait de la Sud une des "Curve" les plus admirées, détestés et respectés en Italie à l'intérieur et à l'extérieur du stade.
Cet "assouplissement" a conduit à une absence de contrôles des plus jeunes qui ont intégré la Curva; nous avons permis à des "soldats de fortune" improvisés de se dresser en leader, de dicter des comportements différents de ce qui a été (et sera de nouveau) notre style (...) cela a conduit à une inévitable liberté d'action des nouvelles générations, qui, par leurs actions, ont jeté le discrédit sur la réputation d'une Curva (...) C'est certainement notre responsabilité principale d'avoir permis que des gestes lâches, commis par de jeunes "chiens fous" sans contrôle, caractérisent toute une Curva.
3) Réseaux sociaux
Les ultras, par leur façon de vivre le "tifo" sont naturellement enclin à garder le silence (...) la prolifération des réseaux sociaux a donné à chacun la possibilité de parler au nom et pour le compte d'autrui, dans l'anonymat le plus parfait (...) Nous, ultras de la Roma, nous avançons à visage découvert dans ce que nous faisons, pour le meilleur ou pour le pire. Nous préférons une "rencontre l'ancienne" avec les "tifoserie" adverses plutôt que de s'appesantir avec des insultes sur le Web.
4) Politique dans le stade
Les orientations politiques de la Curva sont des thèmes pour journlistes. Chacun a ses propres convictions politiques, mais quand vous êtes dans le stade, vous êtes unis seulement par la manière de vivre la passion pour son équipe (...) La Curva est l'un des derniers avant-postes d'intégration des jeunes dans la société d'aujourd'hui. C'est la réalité qui fait peur au système (...) La politisation est la dernière chose dont a besoin la Curva Sud actuellement...
5) "Puncicate" *
* Puncicate : Coup de couteau dans les fesses, considéré comme non susceptible de mettre la vie en danger, mais humiliant et douloureux pour la victime.
A Rome, l'utilisation du couteau pour régler les différends est un fait traditionnel (...) Cette tradition a été transmise de siècle en siècle pour ensuite entrer dans le stade. Nous sommes considérés parmi les 'tifoserie" italiennes comme favorable à l'utilisation des couteaux. Un jugement sommaire qui ne nous fait certainement pas plaisir, d'autant plus que les "puncicate" qui nous sont imputés sont infligés par de jeunes "cani sciolti" contre des tifosi adverses impuissants. Ce phénomène doit être endigué, nous ne pouvons pas laisser les jugements sur la Curva formulés sur la base des actions de lâches qui, n'ayant pas les couilles de se confronter directement avec d'autres ultras, attaquent des adversaires qui vont au stade juste pour regarder le match. Nous devons essayer de rétablir au sein de notre Curva, ces règles non écrites d'engagement qui régissent les "rencontres" entre "tifoserie" rivales.
Sur la base de toutes ces considérations, nous vous informons que cette prochaine saison, les ultras de la Roma se réuniront comme d'habitude dans la Curva Sud pour tenter de jeter les bases de la reconstruction d'une Curva qui, en vertu de son histoire, doit nécessairement briller de sa propre lumière".
COMUNICATO UFFICIALE CURVA SUD ROMA
CURVA SUD….RICOMINCIAMO!
Assurde leggi liberticide, mitomani da tastiera, spirali di violenza fomentate dai soliti burattinai. E’ arrivato il momento, per noi ultras della Roma, di fissare un punto zero e ricominciare. E’ arrivato il momento di ammettere le proprie responsabilità ed impegnarsi verso un nuovo corso.
Noi siamo soliti scrivere per spiegare pubblicamente le nostre posizioni, ma tutti gli avvenimenti che sono succeduto alla morte di Ciro Esposito impongono una riflessione approfondita sul nostro modo di vivere ultras, soprattutto per la crescita delle nuove generazioni che riempiranno le curve nei prossimi anni.
1) Finale di Coppa Italia
La morte di Ciro Esposito è per noi una tragedia abnorme, che però, per come è avvenuta, esula dal mondo ultras. E’ una vicenda disgraziata e dolorosa che ha distrutto la vita di due famiglie, portando alla morte assurda di un giovane ed alla quasi sicura amputazione della gamba di un altro. Si sono oltrepassate, di molto, le regole di ingaggio tipico dello scontro tra tifoserie.
Ci è stato criticato di non aver inviato una delegazione ufficiale ai funerali: alcuni hanno detto che non ci siamo presentati per paura, altri invece che non lo abbiamo fatto come gesto di sfida e disprezzo nei confronti dei tifosi partenopei. Né l’una né l’altra cosa spiegano le nostre scelte.
Abbiamo infatti pensato che una presenza ufficiale potesse creare tensioni in un giorno che doveva unicamente essere dedicato al ricordo di un ragazzo tragicamente scomparso. Avevamo il timore che la nostra presenza potesse essere strumentalizzata dai soliti giornalisti che, già nei giorni precedenti i funerali, avevano scommesso sugli incidenti durante la celebrazione, fomentando un clima di tensione esasperato.
Alcuni di noi erano presenti quel giorno in forma strettamente personale e, quando si sono spenti i riflettori, ci siamo rivolti direttamente alla famiglia Esposito, come nel nostro stile: senza proclami, né pubblicazioni.
Ci è stato poi criticato lo striscione di solidarietà per Daniele De Santis; la stampa lo ha dipinto come un atto di sfida. Niente di tutto ciò. E’ stato solo un gesto, fatto sicuramente nei modi e nei tempi sbagliati (di questo ci prendiamo le nostre responsabilità), per dare coraggio ad un ragazzo che, allora come ora, si trova in un letto di ospedale.
2) Responsabilità
Se il governo vara leggi liberticide per nascondere il fallimento della tessera del tifoso, è soprattutto colpa di tutto il mondo ultras. Visto però che siamo soliti non parlare degli altri, diremo quali sono state le principali responsabilità degli ultras della Roma.
La Curva Sud non ha retto al ricambio generazionale. Abbiamo continuato a sopravvivere, tranne qualche breve periodo, adagiamoci sulle gesta dei ragazzi che, negli anni 70 e parte dei 90, hanno reso la Sud una delle curve più ammirate, odiate e rispettate d’Italia dentro e fuori lo stadio.
Questo rilassamento ha portato ad un non controllo dei ragazzi più giovani che si sono avvicinati alla curva; abbiamo permesso che improvvisati capitani di ventura si ergessero a leader, dettando comportamenti difformi da quello che è stato (e dovrà tornare ad essere) il nostro stile.
E’ mancato un indirizzo univoco della Curva Sud nel suo insieme e questo ha portato ad una inevitabile libertà di comportamento delle nuove leve che, con le loro azioni, hanno gettato discredito sulla reputazione di una curva intera.
Le “puncicate” date ad ignari sessantenni ed a studenti fuori sede, tanto per capirci, non sono assolutamente gesti ultras ma azioni vili che noi abbiamo la colpa di non aver arginato.
Questa è sicuramente la nostra responsabilità principale; aver permesso che gesti vigliacchi, commessi da giovani cani sciolti senza controllo, caratterizzassero una intera curva.
E’ mancata una regia di coordinamento delle azioni. Ne è riprova il fatto che, nel corso degli anni, abbiamo “regalato” al Sistema un pretesto per nuovi giri di vite nella repressione del fenomeno ultras.
Ogni volta che, prima di una partita “calda”, la grancassa dei pennivendoli ha pompato per tutta la settimana il pericolo di incidenti tra opposte tifoserie, noi ci siamo caduti in pieno.
La nostra mancanza di coordinamento ha avuto, come risultato, che succedesse proprio quello che stampa e governo si aspettavano, nei modi e nei tempi necessari per creare il problema sociale della presenza degli ultras negli stadi. Un problema da affrontare con energia e sbattere in prima pagina, magari per coprire qualche provvedimento impopolare da far passare sotto silenzio.
La tessera del tifoso ha fallito? Anziché ammettere i proprio errori il governo ha preferito varare nuove ed assurde leggi liberticide.
Chi gli ha dato il pretesto? Noi.
3) Social Network
L’ultras, per il suo modo di vivere il tifo, è naturalmente portato al silenzio. Le sparate in rete, con la conseguente accensione dei riflettori, non fanno assolutamente parte del suo vivere. Con la diffusione dei social network si è data a tutti la possibilità di diventare eroi da tastiera e di parlare a nome e per conto di altri, nel più perfetto anonimato. Chiunque sia stato anche solo una volta in Curva Sud, sul proprio profilo, si sente in diritto di scrivere assurdità che prezzolati giornalisti pubblicano come posizione di una tifoseria intera. Dietro ad una tastiera può esserci un mitomane che allo stadio non è mai andato, come qualcuno che, ad arte, fomenta e alza i toni per raggiungere i propri obiettivi.
Noi, ultras della Roma, siamo soliti mettere la faccia in quello che facciamo, nel bene e nel male. Preferiamo un incontro “vecchie maniere” con le tifoserie avversarie piuttosto che dilungarci con insulti sul web.
Per come viviamo il modo di seguire il calcio, è inconcepibile per noi divulgare foto, filmati e quant’altro possa agevolare il lavoro delle forze del disordine o quello dei burattinai dell’informazione.
Sia chiaro a tutti, quindi, che le posizioni degli ultras della Roma non saranno mai lette sui profili social di nessuno.
4) Politica allo stadio
Le mappe politiche della curva sono temi per gionalisti. Ognuno ha le proprie convinzioni politiche ma, quando si è allo stadio, si è accomunati solamente dal modo di vivere la passione nei confronti della propria squadra di calcio. Volere a tutti i costri intrecci tra tifo e movimenti estremisti (di destra o di sinistra) è un tentativo per aumentare, nella percezione dell’ignaro uomo di strada, la pericolosità del fenomeno ultras. La curva è uno degli ultimi avamposti aggregativi di giovani presenti nella società odierna: è questa la realtà che spaventa il sistema. Ed è per questo motivo che viene tentata in ogni modo qualsiasi cosa possa portare ad una demonizzazione del fenomeno.
La politica è l’ultima cosa di cui ha bisogno la Curva Sud in questo momento!
5) “Puncicate”
A Roma, l’uso del coltello per dirimere controversie è un fatto tradizionale. Basta scorrere i racconti della Roma dei Belli per vedere come, all’epoca, i regolamenti di conti tra i Rioni si svolgesse a colpi di sassi e coltello. Questa tradizione si è tramandata fino ai giorni nostri entrando fin dentro lo stadio.
Siamo considerati tra le tifose italiane come accoltellatori.
Un giudizio sommario che certo non ci fa piacere, tanto più che le “puncicate” che ci vengono addebitate sono inferte da giovani cani sciolti ai danni di ignari tifosi ospiti inermi. Questo fenomeno deve essere arginato, non possiamo permettere che il giudizio sulla nostra curva sia formulato sulla base di azioni di vigliacchi che, non avendo le palle per scontrarsi alla pari con altre tifoserie, attaccano supporters avversari che si recano allo stadio solo per vedere la partita.Dobbiamo cercare di ripristinare all’interno della nostra curva, quelle regole di ingaggio non scritte, che disciplinano gli “incontri” tra opposte tifoserie.
In base a tutte queste considerazioni, comunichiamo che, dalla prossima stagione calcistica gli ultras della Roma si riuniranno come sempre in Curva Sud per cercare di gettare le fondamenta per la ricostruzione di una curva che, in virtù della sua storia, deve necessariamente a brillare di luce propria.
GLI ULTRAS DELLA ROMA