vendredi 26 décembre 2014

Boca Juniors : La 12. Une histoire de trahisons... (Part 1/6)

Rafael Di Zeo, Fernando Di Zeo, Mauro Martín, Maximiliano Mazzaro, William Richard "el Uruguayo" Fernández, quelques uns des principaux chefs de La 12, la Barra Brava de Boca Juniors. Tous étaient des amis, jouaient ensemble au football dans le centre de la Casa Amarilla de Boca Juniors et partageaient les 300.000 pesos (28.000 €) de revenus que la Barra Brava encaissait chaque mois. Jusqu'à ce qu'une lutte de pouvoir ne les fasse basculer dans une haine mortelle...

L'histoire de La Doce est traversée par des liens immuables, des moments forts, par des trahisons, aussi, souvent... Des liens et des moments forts, comme ce dimanche de Novembre 2004 quand Maximiliano Mazzaro, couvert de sang, est amené par Rafael Di Zeo, qui sait qu'il ne peut pas appeler une ambulance, aux urgences de l'hôpital Argerich.

C'était à quelques heures d'un River Plate - Boca Juniors dans le Monumental. Un bon jour pour faire de l'argent. Pour plus de sécurité Boca n'a reçu que 4500 billets. Environ 1.500 sont allés à La Doce, qui entre gratuitement et peut les revendre à des tarifs exorbitants. Mais au moment de faire les comptes, Mazzaro, le chef du groupe de barrabravas en provenance de La Matanza se dispute avec Juan Castro, chef de la faction de Moreno, qui lui demande de partager les revenus. Le ton monte et Castro sort un couteau qu'il enfonce profondément à hauteur du rein gauche de Mazzaro.

Les frères Di Zeo, Fernando et Rafael, qui dirige La Doce depuis huit ans, arrivent et calment la situation entre les deux groupes de la barra xeneize. Rafael transporte Mazzaro à l'hôpital qu'il quittera une semaine plus tard. Castro sera expulsé de la barra. Un autre geste de Di Zeo envers Mazzaro, après lui avoir sauvé la vie...

En Mars 2007, Rafael Di Zeo condamné à quatre ans et trois mois de prison pour violences aggravées par l'utilisation d'armes contre des barrabravas de Chacarita lors d’un match amical joué en Mars 1999 à La Bombonera, sera incarcéré à la prison d’Ezeiza...

En l'absence de Di Zeo, les luttes intestines continueront entre membres de la Barra Brava provoquant de nombreux blessés graves et des centaines d’arrestations dont 183 arrestations lors d’affrontements entre les hommes de Mauro Martín, qui lui succèdera à la tête de la barra de Boca et "ceux de Lomas" dirigés par Marcelo Aravena, (un ancien lieutenant de "El Abuelo", chef historique de la 12 dans les années 80) en marge d’un match contre Huracan, même si plus tard à Avellaneda, Martín s'alliera avec le groupe d’Aravena contre celui d’un autre opposant William Richard "el Uruguayo", un ancien allié de Martín.

Des hommes, des alliances et des violences que l'on retrouvaient déjà le 25 Février 2006. Une journée commencée par une partie de foot entre amis, entre barras de La 12 plus précisément dans la Casa Amarilla, le complexe sportif de Boca. 

Quelques temps avant, Mauro Martín avait été arrêté pour un vol dans un Supermarché chinois et Rafael avait mis un avocat de confiance sur l'affaire, appelé les personnes "à appeler" et au final Martín est sorti de prison. Sans le savoir, il avait aidé celui qui le trahira plus tard, après son incarcération, en prenant la tête de la barra de Boca Juniors. 

Mais cela viendra plus tard...