mercredi 31 décembre 2014

Boca Juniors : La 12. Une histoire de trahisons... (Part 3/6)

Mais vers le milieu de l’année 93, Rafael Di Zeo commença à "sentir" que "La Doce" de José Barritta, avec l'essor de la drogue à bon marché, allait mal terminer. Très fin tacticien et avisé, il devint plus prudent dans ses relations avec El Abuelo, ce qui lui évita de "tomber" avec les principaux chefs de la barra qui furent emprisonnés pour les meurtres de deux barras de River Plate commis lors du "Superclasico" du 30 avril 1994.

La barra brava de Boca s’est alors retrouvée sans chef incontesté et nombreux sont ceux qui ont prétendu la diriger, comme El Chueco Reguero, Miguel Cedrón, el Cabezón Lancry et Rafael Di Zeo, évidemment, qui après une année de transition, sera reconnu finalement par tous les groupes, comme le nouveau chef de "La 12" en 1996.

C'est lui qui ainsi mènera en 1999, à la Bombonera, la sanglante embuscade lors d’un match "amical" entre Boca et Chacarita au cours de laquelle un "barrabrava" de "La Famosa Banda de San Martin", Daniel "Pajarito" Benedetti sera sérieusement blessé par armes. C'est aussi lui qui sera à la tête de La 12 lors de la fusillade au Mardel en 2000 et aussi lors de nouveaux incidents avec Chacarita en 2003 au cours desquels 71 personnes seront blessées.

Une violence qui le rattrapera quelques année plus tard et notamment cette "vieille histoire" de 1999 contre "Chaca" qui finalement provoquera en Mars 2007 sa chute, mais aussi celles de son frère Fernando et de Gustavo Pereyra qui écoperont de 3 ans et 10 mois de prison, tout comme de Juan Antonio Castro et Diego Marcelo Rodriguez (quatre années et six mois de prison) et Fabian Kruger "Fredy" (trois ans et six mois de prison). La condamnation de Rafael Di Zeo à quatre ans et trois mois de prison, mettait ainsi fin à plus d’une décennie de pouvoir qui lui aura permis de diriger avec une main de fer "La Doce".

Sa succession fait alors rage entre trois groupes qui s'affrontent pour prendre le contrôle de la puissante Barra Brava du club xeneize, avec ceux qui comme Alejandro Falcigno, Tyson Ibáñez et El "Melli" Fernández, restent fidèles à "Rafa", et voulaient mettre en place un système d’intérim dans l’attente de sa sortie de prison.

Face à aux fidèles de Di Zeo, on trouvait un groupe, "Los de Lomas", originaire de Lomas de Zamora, au Sud de la banlieue de Buenos-Aires, dirigé par Marcelo Aravena, l'ancien lieutenant de "El Abuelo".

Et enfin, il y avait Mauro Martín, qui n'hésitait pas à trahir Di Zeo pour succéder à son ancien chef après une lutte interne qui provoquera entre autres plusieurs blessés dont un grave et 183 arrestations lors d’affrontements entre les hommes de Martín et ceux de Lomas en marge d’un match contre Huracan et bien d’autres affrontements depuis, même si à Avellaneda, avant un match contre Arsenal, Martín s'alliera finalement avec le groupe de Marcelo Aravena, celui qui avait en 2006 tenté de l'abattre lors de l'attaque de la "Primera linea" de la barra boquense.

Des alliances et des trahisons qui ont continué d'évoluer avec les affrontements qui opposeront ensuite la barra du nouveau chef Mauro Martín et le groupe d’un autre opposant désormais déclaré, William Richard "el Uruguayo", celui qui en 2006 avait pourtant sauver la vie de Mauro Martín lors de l'attaque de la Casa Amarilla par la faction de Marcelo Aravena, désormais allié du nouveau chef de La 12.

Histoires de trahisons, encore...

Déjà publiés :

Part 1/6