La remise en liberté conditionnelle de Rafael Di Zeo en Mai 2010 relançait très rapidement les tensions entre barrabravas. C'est cependant plus d'un an et demi plus tard, fin Octobre 2011 que Di Zeo effectuait son retour dans la Bombonera lors d'un match contre l'Atletico Rafaela accompagné par un millier de hinchas qui avaient marqué le retour du chef en défonçant les tourniquets d’accès et en brisant des caméras de sécurité.
Une présence et un retour peu appréciés par Mauro Martín. Durant le match, les regards et les caméras étaient souvent tournés vers les deux tribunes où se trouvaient les factions rivales (le groupe de "Rafa" était dans la "bandeja del medio" du côté du "ruisseau", en face de l'actuelle "Número 12", de Mauro Martín) et les chants et les gestes avaient été sans équivoque d’un côté comme de l’autre avec notamment ce signe, resté dans les mémoires, de "gorge tranchée" fait par Martín en direction de Rafa.
Quelques jours plus tard, convoqués par un Juge de Buenos-Aires, Rafael Di Zeo et Mauro Martín, seront interdits de stade avec l'interdiction de se trouver à moins de 500 mètres d’un stade les jours de matchs de Boca Juniors.
Une violence et des ruptures d'alliances qui avaient encore tragiquement marqué le mois de Mars 2011 lors d'une réunion entre Richard William Laluz Fernández "El Uruguayo" et une quinzaine de barras de Boca, dont Rafael Di Zeo et son frère Fernando, qui tournait mal et se finissait par une fusillade au cours de laquelle "El Uruguayo" était touché de deux balles qui le laisseront paralysé dans un fauteuil roulant. En Décembre 2012, Rafael Di Zeo, sera mis en examen et accusé d’avoir été l’instigateur de cette tentative d'assassinat.
Trois mois avant cette nouvelle mise en examen, le 23 Août 2012, la "banda de Di Zeo" s’était rendue à Santa Fe sans billet pour le match de Boca contre l'Union, mais s’était faite refoulée par la Police. Un déplacement qui s’était terminé par une fusillade sur l'autoroute de Rosario au cours de laquelle Mauro Martín avait été blessé…
Après ces affrontements entre barrabravas de La 12 sur l'autoroute Rosario-Santa Fe, Boca Juniors avait rapidement appliqué un "derecho de admisión" (interdiction de stade) à 67 barrabravas, mais si dans cette liste figuraient tous les lieutenants de Rafael Di Zeo et ceux de "Uruguayo" Richard, seulement quatre membres de la "barra oficial" dont le chef Mauro Martin avaient été sanctionnés, formalisant ainsi les liens entre la barra de Martín et le club xeneize. Une semaine plus tard et sans le consentement du club, le Gouvernement avait rajouté sur la liste des interdits de stades, 21 barras de Mauro Martín, quasiment toute la "primera linea".
Fin 2012, la mise en examen et l’incarcération de Mauro Martín pour son implication dans la mort d’un voisin à son beau frère en 2011 et l’absence de Maximiliano Mazzaro, le second de La Doce, en cavale et recherché par la Police dans le cadre de la même affaire change la donne et alors que la "barra oficial" semble décapitée, 300 barras de Rafael Di Zeo, réussissent à entrer en Janvier 2013 dans la Tribuna Sur du stade José María Minella de Mar del Plata lors du premier Superclásico de "verano" contre River Plate.
Pour éviter les contrôles mis en place par la Police le jour du match, la barra de Di Zeo était partie dès le vendredi soir de Buenos Aires dans une trentaine de voitures qui ont pris une route secondaire pour aller vers Mar del Plata. Le jour du Superclásico lorsqu’ils sont arrivés à proximité du stade Minella, l’Aprevide (Agenciade Prevención de Violencia en el Deporte) avait "simplement" demandé à la Police de contrôler les barras de "Rafa" qui ont montré leurs billets achetés en toute légalité. Le Gouvernement local a alors décidé que la "facción oficial", qui arrivait dans cinq bus sous le commandement de Carlitos de Virreyes, el Gordo Lulú, el Loco Luis, Hulk et Fido Desbaux (successeurs temporaires désignés par Mauro Martín) ne serait pas autorisée à entrer dans Mar del Plata pour éviter tout affrontement. C’est au barrage de Police installé à Dolores (à plus de 200kms de Buenos-Aires) que le convoi avait été intercepté et renvoyé, malgré les menaces de représailles vers la Capitale fédérale.
Depuis le Boca Juniors – San Lorenzo du 4 Mars 2007 à La Bombonera, Rafael Di Zeo n’avait plus dirigé "La Doce" mais rien n'était réglé...
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