L’Osservatorio Sulle Manifestazioni Sportive vient de décider d'interdire les "processi ultrà", ces confrontations de fin de matchs au cours desquelles traditionnellement, les joueurs italiens viennent entendre les (dures) critiques des capi ultras après des défaites, considérées comme indignes par la tifoseria...
La polémique sur cette pratique pourtant ancienne est apparue après les derniers évènements qui ont suivi la large défaite de la Roma à domicile contre la Fiorentina (0-3) en Ligue Europa jeudi dernier et notamment la "convocation" de joueurs romanisti, Daniele De Rossi en tête, par la Curva Sud où ils ont dû faire face aux critiques et aux insultes des ultras giallorossi...
D'autres épisodes similaires s'étaient déroulés récemment du côté de Brescia sous la Curva Nord, à Parme, à Pise avec le bus des joueurs bloqués et forcés de s'expliquer ou encore avec les ultras de la Ternana.
L'origine des incidents survenus avec les ultras de Naples avant la finale de Coupe d'Italie à Rome l’an dernier qui faisait suite aux violences qui coûteront la vie à Ciro Esposito venait déjà de cette pratique. Les images de la discussion entre Gennaro De Tommaso, capo ultra des Mastiffs de la Curva A et Marek Hamsik le capitaine napolitains avaient déjà fait polémique...
En 2012, lors du match entre le Genoa et Sienne à Marassi, les ultras de la Gradinata Nord avaient exigé que les joueurs rossoblu retirent leurs maillots à la mi-temps. Plus de 200 d'entre eux avaient ensuite été interdits de stade et plusieurs condamnés à des peines de prisons.