Les victimes qui sont âgées de 19 et 20 ans ont été agressées à l'arme blanche, alors qu'elles se trouvaient aux abords du stade Kleánthis-Vikelídis de l'Aris Salonique. Le club a condamné un deuxième meurtre en l'espace de deux ans lié au football à Thessalonique et a appelé à ce que cette agression ne provoque pas de haine, ni de vengeance, notamment du côté des ultras du Super 3.
Rapidement la Police a indiqué avoir arrêté un des assaillants, âgé de 22 ans, connu pour des antécédents de violence et membre du club de supporter du PAOK de Palaion Patron Germanou. D'autres occupants de deux voitures vu sur les lieux selon les témoignages sont activement recherchés.
Salonique a déjà été témoin par le passé de plusieurs incidents violents entre ultras rivaux de l'Aris et de la Gate 4 du PAOK, quand ce n'est pas avec ceux de la Thyra 10 de l'Iraklis, le club le plus ancien de la ville de Thessalonique, et l'un des plus anciens de Grèce.
En fin d'année, le PAOK s'était vu infligé une amende de 193.000 après des incidents survenus lors du derby quand des ultras de la Gate 4 ont pénétré sur la pelouse du Toumba alors que l’Aris menait au score. Des heurts avaient eu lieu avec la police anti-émeute. Avant ce match la Police avait saisi des cocktails molotov, des couteaux et des battes dans des locaux de supporters du PAOK et de l'Aris située à Evosmos et Stavroupoli, dans la banlieue de Salonique.
Ce soir lors du match Aris - AEK un poignant hommage a été rendu à Alkis Kambanos avec des banderoles qui ont été déployées au stade Kleanthis Vikelidis peu avant le match avec ce message : "Les mots sont inutiles. Repose en paix, Alkis. Tu as été attaqué de manière lâche et injuste. Que ton âme soit notre guide".
Preuve que cet assassinat a touché toute la ville, du côté de l'Iraklis, les ultras de l'Αυτόνομη Θύρα 10 (Gate 10) ont publié un communiqué de soutien à la famille du jeune Alkis, vilipendant le comportement "lâche" des ultras de la Gate 4 depuis des années, (dixit : attaque en surnombre, violence dans des tribunes avec des familles et des enfants, voitures incendiées...) "Des actes qui n'ont rien à voir avec la communauté des ultras, mais uniquement avec des criminels"... Des critiques aussi adressées aux dirigeants, aux politiques et aussi aux journlistes locaux accusés de complaisance.
