Certains groupes ultras ont désormais, conséquence de mesures de répression, moins de visibilité dans les tribunes de la Liga espagnole, certains y sont carrément interdits d'accès, mais la Police Nationale, après une recrudescence d'incidents, considère qu'il y a 15 groupes très dangereux qui sont toujours actifs, dans et hors des stades.
On retrouve parmi eux, les Boixos Nois du FC Barcelone et surtout, deux sections : les Casuals et les Cachorros.
En Catalogne, selon les Mossos d'Esquadra, la Police autonome catalane, les ultras adoptent de nouvelles méthodes avec augmentation des actions violentes autour des stades. Beaucoup n'accèdent plus aux stades, mais montent des confrontations en marge des matchs.
Les Boixos Nois , selon la Police sont le groupe ultra le plus dangereux. Désactivés du Nou Camp, il y a plus d'une décennie par Joan Laporta , ils ont cependant été impliqués dans des incidents lors des déplacements du Barça. Ils sont également très actifs dans certaines zones, notamment dans des quartiers comme La Maternitat, Sant Ramon et Pedralbes, là où se trouve le Nou Camp.
Les autres groupes ultras actifs en Espagne, et considérés comme dangereux sont les Ultras Sur (Real Madrid), Frente Atlético (Atlético de Madrid), Symmachiarii (Oviedo), Bukaneros (Rayo Vallecano), Ligallo (Saragosse), Avispero (Saragosse), Iraultza (Alavés), Frente Bokerón (Málaga), Biris Norte (Séville), Jove Elx (Elche), Indar Gorri (Osasuna), Herri Norte (Bilbao), Riazor Blues (Deportivo) et Ultra Boys (Sporting Gijon).
En Espagne la politique a toujours été présente dans les stades, et dans les tribunes les oppositions se sont créées aussi au regard des idéologies. Les Ultras Sur, Frente Atlético, Symmachiarii, Ligallo, Jove Elx et Ultra Boys sont des groupes d'extrême droite, tandis que Bukaneros, Avispero, Biris Norte et Indar Gorri regroupent des activistes d'extrême gauche.
La Police nationale a demandé aux clubs de ne pas soutenir ces groupes ultras et d'interdire leur entrée dans les stades. C'est le cas aussi, depuis plusieurs années, des Ultras Sur qui cependant sont en train de se réactiver autour d'une nouvelle génération. Le match de Ligue des Champions de la semaine prochaine, au stade Santiago Bernabéu, et la présence de 1 800 parisiens annoncés, inquiète énormément les autorités, avec des risques annoncés d'actions violentes des ultras madrilènes.
Alors que plusieurs incidents ont eu lieu ces dernières semaines, la Police espagnole a effectué il y a une quinzaine de jours des perquisitions dans les locaux de 18 groupes ultras, liés à 15 clubs espagnols pour vérifier qu'ils ne reçoivent aucun soutien financier ou logistique de ceux-ci.
Au Camp Nou, par exemple, les supporters du Barça ne peuvent plus entrer de drapeaux ou d'écharpes avec des symboles des Boixos Nois. Le Barça, depuis 2016, dispose d'une "tribune d'animation" censée mettre de l'ambiance, composée de quatre groupes : Almogàvers, Nostra Ensenya, Front 532 et Supporters Barça. Les membres de ces clubs de supporters ont donné leurs coordonnées au club et aux Mossos d'Esquadra, qui ont rejeté tous les supporters ayant un casier judiciaire. Almogàvers, par exemple, est un groupe qui se proclame pro indépendantistes catalans et rejette fermement la violence.
D'autres groupes référencés comme ultras ont parfois disparu, comme les Brigadas Blanquiazules de l'Espanyol, dont on retrouve pourtant encore des membres dans la "nouvelle" grada de animación Canito, créée artificiellement par le club, avec l'aval des Mossos en 2017.